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Guyencourt-Saulcourt

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Guyencourt-Saulcourt
Guyencourt-Saulcourt
L'entrée du village avec la silhouette élancée de l'église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de la Haute Somme
Maire 2020-2026
Code postal 80240
Code commune 80404
Démographie
Gentilé Les Guyancourtois
Les Guyancourtoises
Population
municipale
143 hab. (2021 en évolution de −1,38 % par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 00′ 01″ nord, 3° 04′ 51″ est
Altitude Min. 110 m
Max. 147 m
Superficie km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Péronne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Péronne
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Guyencourt-Saulcourt
Géolocalisation sur la carte : France
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Guyencourt-Saulcourt
Géolocalisation sur la carte : Somme
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Guyencourt-Saulcourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Guyencourt-Saulcourt

Guyencourt-Saulcourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie

Description

L'entrée du village.

Guyencourt-Saulcourt est située au nord-est de la Somme entre Épehy et Liéramont.

En 2019, elle est desservie par la ligne d'autocars no 48 (Épehy - Villers-Faucon - Péronne) du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France[1].

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Guyencourt-Saulcourt
Heudicourt
Liéramont Guyencourt-Saulcourt Épehy
Longavesnes Villers-Faucon

Urbanisme

Typologie

Guyencourt-Saulcourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %)[7].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

Toponymie

Histoire

Carte de Cassini du secteur
(vers 1750).

La carte de Cassini montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Guyencourt (écrit Guiancourt) est une paroisse avec une église alors que Saulcourt (écrit Saucourt) est un hameau qui n'en possède pas. Un moulin à vent en bois figure à l'est de Guyencourt. Sur le plan cadastral napoléonien de 1836, 3 moulins à vent existent à l'est du village au bout d'un chemin appelé alors Chemin des Moulins (aujourd'hui Rue des Bois qui prend naissance au pied de l'église de Saulcourt [9].
Guyencourt et Saulcourt ont été réunis en une seule commune entre 1790 et 1794 [10].
« La commune se compose de deux hameaux d'égale importance. Par ordre alphabétique, Guyencourt est considéré comme le chef-lieu. Néanmoins, tous les services publics et édifices communaux sont concentrés à Saulcourt, sauf l'école des filles. » (monographie communale de M. Létocart, instituteur en 1898)[11].

Guerre 1914-1918

Comme la plupart des villages de la région, Guyencourt-Saulcourt est sorti meurtri de la Grande Guerre car le village a été entièrement détruit.

Le , soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, l'armée française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent à Guyencourt-Saulcourt.
Dès lors commence l'occupation allemande qui dure jusqu'en . Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Péronne, l'activité des occupants consiste principalement à assurer le logement des combattants et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la kommandantur obligent, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides doivent effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. En , le général Hindenburg décide de la création d'une ligne de défense à l'arrière du front ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages seraient détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises. Les habitants sont évacués à pied jusqu'à la gare d'Heudicourt et ensuite dans des wagons à bestiaux dans le nord de la France et en Belgique. En , avant le retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin[12], les maisons sont pillées et incendiées, le village est systématiquement détruit. L'église, la mairie, les écoles et toutes les maisons sont dynamitées et les arbres sciés à un mètre de hauteur : "En avançant vers le nord, les localités de Nurlu, Sorel, Fins, Saulcourt, Heudicourt n'existent plus"[13].

Le village, vidé de ses habitants, reste occupé par les Allemands ; il sera le théâtre de nombreux combats en mars, avril et [14]. Les ruines du village seront plusieurs fois reprises par chaque camp et ce n'est que le , lors de la bataille de la ligne Hindenburg que Guyencourt-Saulcourt sera définitivement libéré par les Britanniques. Dans le cimetière militaire situé non loin de l'église, reposent les corps des soldats britanniques tombés lors des combats de 1917 et 1918 à Guyencourt. Peu à peu, les habitants reviennent s'installer dans le village et alors démarre une phase de reconstruction qui durera une dizaine d'années. De 441 habitants avant la guerre en 1911, Guyancourt n'en compte plus que 206 en 1921, soit moins de la moitié.

Sur le monument aux morts sont écrits les noms des 18 soldats de Guyencourt-Saulcourt morts pour la France[15].
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions[16], la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [17].

Modèle:Message galerie

Politique et administration

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1929 après 1963 Paul Lejeune Radical Agriculteur.
Conseiller général de Roisel (1949 → 1973).
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 2008 Michel Thiery    
mars 2008[18] En cours
(au 25 juillet 2020)
Jean-Marie Blondelle   Vice-président de la CC de la Haute-Somme (2014 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[19]

Politique de développement durable

Distinctions et labels

En 2019, la quatrième fleur est confirmée. La fête des villages fleuris, le premier week-end de juillet, rassemble près d'un millier de visiteurs[21].

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

En 2021, la commune comptait 143 habitants[Note 3], en évolution de −1,38 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
540530552572627678710744778
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
764741730705726610564522510
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
505464441206259225250222208
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
210207169139137148136134145
2017 2021 - - - - - - -
140143-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
  • Chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance à Guyaucourt, édifiée à l'emplacement de l'ancienne église. La première chapelle datait de 1891[25].
  • Chapelle Saint-Michel à Saulcourt. La première chapelle a été construite en 1563. L'édifice actuel date de 1890[25].
  • Monument aux morts.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • Hector Josse, Le Dimanche, .

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
  2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  9. http://archives.somme.fr/ark:/58483/a011261412576U3Zmyq/1/1
  10. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. http://archives.somme.fr/
  12. http://www.carto1418.fr/target/19170316.html
  13. « La guerre en 1917 : les crimes allemands : dans la Picardie dévastée / Maurice Thiéry ; préface de S. Pichon,... », sur Gallica, (consulté le ).
  14. « Le Petit journal », sur Gallica, (consulté le ).
  15. https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&id=6873386&individu_filter=Bl%C3%A9RIOT&rubrique=monuments
  16. « Carte spéciale des régions dévastées. 13 SO, Cambrai [Sud-Ouest] / [Service géographique de l'armée] », sur Gallica, (consulté le ).
  17. http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
  18. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  19. « Guyencourt-Saulcourt:Jean-Marie Blondelle réélu maire pour un troisième mandat », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Entré au conseil municipal en 1983 et maire depuis 2008, Jean Marie Blondelle repart pour un troisième mandat à la tête de sa commune après sa réélection mardi 26 mai, avec une équipe de dix conseillers quasiment inchangée ».
  20. « Liste des localités figurant au palmarès des villes et villages fleuris », sur Villes et villages fleuris (consulté le ).
  21. « La passion de ma municipalité et des habitants pour les fleurs a transformé le village en jardin botanique » (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. a et b André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 256 (ASIN B000WR15W8).