Monument aux morts de l'île du Souvenir

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Monument aux morts
de l'île du Souvenir
Vue du cénotaphe.
Artiste
Tony Garnier (architecte)
Jean-Baptiste Larrivé puis Auguste Larrivé (sculpteur du cénotaphe)
Louis Bertola (sculpteur bas-reliefs du Départ et de La Guerre)
Claude Grange (bas-reliefs)
Date
Type
Inspiration
Localisation
Parc de la Tête-d'Or
Île du Souvenir, Lyon (France)
Protection
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : Lyon
(Voir situation sur carte : Lyon)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : parc de la Tête d'or
(Voir situation sur carte : parc de la Tête d'or)

Le monument aux morts de l'île du Souvenir est un monument aux morts dédié aux victimes de la Première Guerre mondiale situé sur l'île du Souvenir (ou île aux Cygnes), dans le parc de la Tête-d'Or à Lyon en France.

Il a été conçu par l'architecte Tony Garnier. Les sculpteurs Jean-Baptiste Larrivé (cénotaphe), Louis Bertola (bas-reliefs du Départ et de La Guerre) et Claude Grange (bas-reliefs de La Paix et de La Victoire) ont également participé à l'ouvrage.

Histoire[modifier | modifier le code]

Cénotaphe de Jean-Baptiste et Auguste Larrivé

La ville de Lyon lance un concours en pour construire un nouveau monument aux morts. Un premier tour sélectionne dix projets, dont cinq sont proposés par Tony Garnier. Au second tour, il l'emporte avec le projet nommé « Athéna », qui propose un immense temple à double colonnade sur la colline de La Croix-Rousse. Cette réalisation, est abandonnée coûtant trop cher. C'est le projet « Philae », dessiné en partenariat avec Jean-Baptiste Larrivé, qui est alors choisi[1].

L'ensemble est remanié plusieurs fois : un groupe initial de six colonnes avec chacune une statue à leur sommet, est remplacé en 1922 par deux fûts cannelés sortant des eaux, qui seront à leur tour abandonnés. De même, le projet prévoyait un mur d'enceinte présentant une frise, surmonté de colonnettes portant une guirlande végétale, ainsi que des escaliers à l'arrière du cénotaphe, éléments trop ambitieux qui n'ont pas été construits[1].

Tony Garnier travaille avec les sculpteurs Jean-Baptiste Larrivé pour le cénotaphe, et les sculpteurs Louis Bertola et Claude Grange pour les bas-reliefs. L'île elle-même est créée et aménagée entre 1924 et 1930[2].

Description[modifier | modifier le code]

Le projet est inspiré de L'Île des morts, du peintre Arnold Böcklin[3]. Il est constitué d'une pièce principale, un cénotaphe représentant six porteurs d'une dalle funéraire enveloppée d'un linceul. C'est un hommage aux 10 600 Lyonnais morts au combat pour la France lors de la Première Guerre mondiale. À la suite du décès de Jean-Baptiste Larrivé, c’est son frère Auguste Larrivé qui termine son œuvre.

Quatre bas-reliefs ont été réalisés par Louis Bertola (Le Départ et La Guerre) et Claude Grange (La Paix et La Victoire)[4]. Ce monument est construit avec des blocs issus des deux carrières de Cruchaud (Buxy) et du Goulot (Montagny-lès-Buxy)[5].

Protection[modifier | modifier le code]

Plaque Patrimoine XXe siècle.

L'édifice fait l'objet d'une inscription aux monuments historiques depuis le [6] dans un ensemble relatif au parc de la Tête-d'Or comprenant outre le monument aux morts :

  • la grille à l'entrée principale avec ses piliers (porte des Enfants du Rhône, place du Général-Leclerc) ;
  • la grille ou porte Montgolfier (avenue Verguin) ;
  • la serre des Camélias et la serre des Pandanus.

Depuis le , l'édifice est labellisé « Patrimoine du XXe siècle »[7]. Une plaque marquant ce label est apposée à proximité depuis .

Rénovation[modifier | modifier le code]

En 2013, le monument est rénové et nettoyé ce qui permet la lecture des 10 600 noms inscrits sur cénotaphe (ce qui n'était plus possible)[8],[9]. L'île est fermée plusieurs années de suite, après une rénovation elle ouvre au public début 2017[10].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Guiheux et Cinqualbre 1989, p. 65.
  2. île du Souvenir, sur ruesdelyon.net.
  3. « Dans les pas de Tony Garnier », sur lyon.fr.
  4. Dufieux 2007, p. 47.
  5. Céline Cadieu-Dumont, Aux morts pour la patrie : les monuments aux morts de la Première Guerre mondiale dans les communes du Rhône et de la Métropole de Lyon, (ISBN 978-2-910865-25-2 et 2-910865-25-8, OCLC 1045423859, lire en ligne), p. 115
  6. « Parc de la Tête-d'Or », notice no PA00117982, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  7. [PDF] « Label patrimoine du XXe siècle Région Rhône-Alpes », sur culturecommunication.gouv.fr, .
  8. « Le monument aux morts de Tony Garnier fraîchement rénové sur l’île du Souvenir », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Lucie Blanchard, « Commémoration du 11 novembre : le monument aux morts rénové », Lyon Capitale,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Aline Duret, « Rénovation de l’île du Souvenir : des arbres vont tomber », sur LyonPlus, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Dufieux, Sculpteurs et architectes à Lyon (1910-1960) : De Tony Garnier à Louis Bertola, Lyon, Éditions Mémoire active, , 141 p. (ISBN 978-2-908185-61-4)
  • Alain Guiheux (dir.) et Olivier Cinqualbre (dir.) (Publié à l'occasion de l'exposition « Tony Garnier (1869-1948) » présentée par le Centre de Création Industrielle du 7 mars au 21 mai 1990), Tony Garnier : L'œuvre complète, Paris, Centre Pompidou, coll. « Monographie », , 254 p. (ISBN 2-85850-527-6), p. 204-205

Articles connexes[modifier | modifier le code]