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Élections législatives de 1951 dans les Alpes-Maritimes

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Élections législatives de 1951 dans les Alpes-Maritimes
le
Type d’élection Élection législative
Postes à élire 5 députés

Les élections législatives françaises de 1951 se tiennent le . Ce sont les deuxièmes élections législatives de la Quatrième République.

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Représentation proportionnelle plurinominale suivant la méthode du plus fort reste dans 103 circonscriptions, conformément à la loi des apparentements : les listes qui se sont « apparentées » avant l'élection remportent tous les sièges de la circonscription si leurs voix ajoutées obtiennent la majorité absolue des suffrages exprimés. Il y a 629 sièges à pourvoir au total en France. Le vote préférentiel et le panachage sont admis.

Dans le département des Alpes-Maritimes, cinq députés sont à élire.

Élus[modifier | modifier le code]

Député sortant Parti Groupe Député élu ou réélu Parti Groupe
Jean Médecin PRRRS[Note 1] RRRS[Note 1] Jean Médecin PRRRS RRRS
Émile Hugues PRRRS RRRS Émile Hugues PRRRS RRRS
Philippe Olmi CNIP RAPS Philippe Olmi CNIP CRAPS
Virgile Barel PCF PCF Édouard Corniglion-Molinier RPF RPF
Henri Pourtalet PCF PCF Marcel Dassault RPF RPF

Listes candidates et apparentement[modifier | modifier le code]

Le maire de Nice et député sortant Jean Médecin prend la tête d'une liste du « Rassemblement républicain », nom qui était également donné à sa liste lors des élections constituantes de 1946 et des élections législatives de la même année, et qui correspond aussi au parti politique local qu'il a créé en 1947[1],[2]. Cette liste est investie par le Rassemblement des gauches républicaines (RGR), le Parti républicain, radical et radical-socialiste (PRRRS) et le CNIP[1]. Les députés sortants Émile Hugues (PRRRS) et Philippe Olmi (CNIP) se trouvent respectivement en deuxième et troisième position sur la liste[3],[4].

La liste du RPF est menée par le général Édouard Corniglion-Molinier et par le « parachuté » Marcel Dassault[3],[5]. Celle du PCF est conduite par les députés sortants Virgile Barel et le Cannois Henri Pourtalet[6]. L'ancien maire de Nice Jacques Cotta est à la tête de la liste SFIO[7]. Des socialistes dont trois conseillers généraux forment une liste dissidente de la SFIO qui est soutenue par l'UDSR et emmenée par le docteur Maffte[7],[8]. Enfin, une liste du Rassemblement des groupes républicains et indépendants français (RGRIF) est menée par Lucien Gueguen, membre du conseil municipal de Nice siégeant dans le groupe RPF[5],[7].

Quatre listes sur les six en présence se sont apparentées : Rassemblement républicain, RPF, socialistes indépendants soutenus par l'UDSR, et RGRIF[1]. Le département ne connait donc pas l'apparentement qui prévaut au niveau national entre partis de la Troisième force alliés face au RPF et au PCF[8].

Résultats[modifier | modifier le code]

Les listes apparentées recueillent 123 346 voix ce qui représente plus de 50 % des suffrages exprimés (57,7 %)[9]. Elles remportent par conséquent tous les sièges en jeu. Ces derniers sont répartis à la proportionnelle entre les listes apparentées.

Résultats des élections législatives du dans les Alpes-Maritimes[9].
Parti Tête de liste Résultats Sièges
Voix %
RR (RGR-PRRS-CNIP) * Jean Médecin 74 209 34,70 3
PCF Virgile Barel 70 195 32,82 0
RPF * Édouard Corniglion-Molinier 39 582 18,51 2
SFIO Jacques Cotta 19 399 9,07 0
Soc. ind. (UDSR) * Maffte 5 409 2,53 0
RGRIF * Lucien Gueguen 4 146 1,94 0
Inscrits 268 211 100,00 5
Votants 218 651 81,52
Exprimés 213 874 97,82
* listes apparentées

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Peu avant la fin de la Ire législature de la Quatrième République, Jean Médecin quitte l'UDSR pour rejoindre le PRRRS et le groupe RRRS (voir « Jean Médecin », La Documentation française, Dictionnaire des parlementaires français (1940-1958), 1988-2005 [détail des éditions] (lire en ligne), et Éric Duhamel, L'UDSR, ou la genèse de François Mitterrand, Paris, CNRS, , 371 p. (ISBN 9782271065032), p. 105).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Jean Médecin », La Documentation française, Dictionnaire des parlementaires français (1940-1958), 1988-2005 [détail des éditions] (lire en ligne).
  2. Ralph Schor, « Les parlementaires des Alpes-Maritimes et l'implantation locale au XXe siècle », Parlement(s) : revue d'histoire politique, vol. I, no 7,‎ , p. 35-46 (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b « Émile Hugues », La Documentation française, Dictionnaire des parlementaires français (1940-1958), 1988-2005 [détail des éditions] (lire en ligne).
  4. « Philippe Olmi », La Documentation française, Dictionnaire des parlementaires français (1940-1958), 1988-2005 [détail des éditions] (lire en ligne).
  5. a et b Alain Ruggiero (dir.), Nouvelle histoire de Nice, Toulouse, Privat, , 383 p., p. 251.
  6. « Henri Pourtalet », La Documentation française, Dictionnaire des parlementaires français (1940-1958), 1988-2005 [détail des éditions] (lire en ligne).
  7. a b et c « Les Quatre cousins à la mode de Provence peuvent l'emporter sur les communistes », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b « Des considérations personnelles ou locales atténuent le caractère politique des élections cantonales à travers les départements », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b Ministère de l'Intérieur, Les élections législatives du 17 juin 1951, Paris, Documentation française, (lire en ligne)