Église de la Cité Mellègue

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Église de la Cité Mellègue
Image illustrative de l’article Église de la Cité Mellègue
Vue de l'église vers 1954.
Présentation
Culte Catholicisme
Fin des travaux 1951
Géographie
Pays Drapeau de la Tunisie Tunisie
Gouvernorat Le Kef
Ville Nebeur
Coordonnées 36° 19′ 12″ nord, 8° 42′ 24″ est

Carte

L'église de la Cité Mellègue, située dans la ville de Nebeur en Tunisie, est une église catholique construite en 1951 pendant le protectorat français, à l'occasion de la construction du barrage Mellègue. Cédée au gouvernement tunisien, elle abrite désormais une mosquée.

Historique de l'église[modifier | modifier le code]

La construction de l'église est liée directement au lancement du chantier de construction du barrage sur l'oued Mellègue. Une cité est construite à proximité pour y loger les cadres et les ouvriers européens. L'église la plus proche étant située au Kef, à quarante kilomètres de là, l'entreprise Chaufour-Dumez responsable du chantier bâtit un édifice religieux au milieu de la cité européenne.

L'église achevée est bénie par l'archevêque de Carthage, Mgr Maurice Perrin, le en présence des ingénieurs en chef des travaux publics. À l'exception du contrôleur civil du Kef, aucune personnalité officielle n'est conviée à la cérémonie[1].

Comme pour l'église de Bir Mcherga, l'architecte s'est inspiré de l'habitat tunisien en habillant la totalité de la façade principale de claustras de forme carrée. Le clocher, situé à l'angle de l'édifice, est orné de la même manière en partie haute[2].

Bâtiment après l'indépendance[modifier | modifier le code]

L'église étant propriété privée de l'entreprise constructrice, elle est rétrocédée au gouvernement tunisien en même temps que le barrage et les zones d'habitations. C'est pourquoi elle n'est pas mentionnée dans le modus vivendi signé entre le gouvernement tunisien et le Vatican le afin de régler le sort des églises catholiques de Tunisie[3].

Après avoir été abandonnée pendant plusieurs années[4], elle abrite désormais une mosquée.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Saloua Ouerghemmi, Les églises catholiques de Tunisie à l'époque coloniale : étude historique et architecturale, Tours, Université de Tours, , p. 92Voir et modifier les données sur Wikidata.
  2. Ouerghemmi 2011, p. 342.
  3. « Modus vivendi entre le Saint-Siège et la République tunisienne » [PDF], sur iuscangreg.it (consulté le ).
  4. Ouerghemmi 2011, p. 393.