Église d'El Mehrine

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Église d'El Mehrine
Image illustrative de l’article Église d'El Mehrine
Vue de l'église en 2018.
Présentation
Culte Catholicisme
Fin des travaux 1929
Style dominant Néo-roman
Date de désacralisation 1964
Géographie
Pays Drapeau de la Tunisie Tunisie
Gouvernorat La Manouba
Ville El Batan
Coordonnées 36° 45′ 45″ nord, 9° 51′ 25″ est

Carte

L'église d'El Mehrine, située dans le hameau d'El Mehrine près de la ville d'El Batan en Tunisie, est une église catholique construite en 1929 pendant le protectorat français. Cédée au gouvernement tunisien en 1964, elle est actuellement en ruines.

Historique de l'église[modifier | modifier le code]

L'installation de colons français dans cette région agricole au début du protectorat justifie la création du hameau d'El Mehrine. Malgré sa petite taille, celui-ci est bientôt érigé en paroisse disposant d'un curé qui y réside en permanence[1] jusqu'à la création de la paroisse de Tebourba en 1901. El Mehrine en devient une annexe dépendant de la visite de son curé pour y dire des messes[2].

À la fin des années 1920, il est décidé d'y bâtir un lieu de culte permanent. Un terrain de 16,19 ares est vendu par l'État à l'archevêché de Carthage par le biais de la société civile La Tunisienne pour 30 000 francs[3]. Ne disposant pas de personnalité civile, l'archevêché avait créé cette société en 1893 pour administrer ses biens[4].

L'église est construite en 1929[3]. De style néo-roman comme la majorité des églises tunisiennes[5], elle est constituée d'une nef unique sans transept[6] dont l'accès se fait par un clocher-porche[7].

L'indépendance du pays en 1956 et la nationalisation des terres européennes le provoquent le départ de nombreux Européens vers la France et l'Italie. Le modus vivendi signé entre le gouvernement tunisien et le Vatican le prend acte de cette disparition de la communauté chrétienne d'El Mehrine. Son église est cédée au gouvernement tunisien avec l'assurance qu'elle ne sera utilisée qu'à des fins d'intérêt public compatibles avec son ancienne destination[8].

Elle est actuellement en ruines[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François Dornier (préf. Fouad Twal), La Vie des catholiques en Tunisie au fil des ans, Tunis, Imprimerie Finzi, , 643 p., p. 379Voir et modifier les données sur Wikidata.
  2. Saloua Ouerghemmi, Les églises catholiques de Tunisie à l'époque coloniale : étude historique et architecturale, Tours, Université de Tours, , p. 638Voir et modifier les données sur Wikidata.
  3. a et b Ouerghemmi 2011, p. 130.
  4. Ouerghemmi 2011, p. 38.
  5. Ouerghemmi 2011, p. 316.
  6. Ouerghemmi 2011, p. 261.
  7. Ouerghemmi 2011, p. 271.
  8. « Modus vivendi entre le Saint-Siège et la République tunisienne » [PDF], sur iuscangreg.it (consulté le ).
  9. Ouerghemmi 2011, p. 391.