Église Notre-Dame-de-Lorette de Tilloloy

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Église Notre-Dame-de-Lorette de Tilloloy
Façade de l'église de Tilloloy
Façade de l'église de Tilloloy
Présentation
Culte Catholique romain
Type église paroissiale
Rattachement Diocèse d'Amiens
Début de la construction XVIe siècle
Fin des travaux XVIe siècle
Style dominant Renaissance
Protection Logo monument historique Classé MH (1840)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Province Picardie Picardie
Région Hauts-de-France
Département Somme
Ville Tilloloy
Coordonnées 49° 38′ 44″ nord, 2° 44′ 41″ est
Géolocalisation sur la carte : Somme
(Voir situation sur carte : Somme)
Église Notre-Dame-de-Lorette de Tilloloy
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(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Église Notre-Dame-de-Lorette de Tilloloy
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Église Notre-Dame-de-Lorette de Tilloloy

L'église Notre-Dame-de-Lorette de Tilloloy, dans la Somme, est un édifice élevé au XVIe siècle dont l'architecture est empreinte d'une certaine originalité.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'église de Tilloloy fut édifiée non loin du château dont elle était aussi la chapelle seigneuriale, de 1530 à 1534 à l'initiative d'Antoinette de Rasse[1], veuve de Jean III de Soyécourt, seigneur de Tilloloy à son retour d'un pèlerinage à la Sainte Maison de Lorette en Italie. Elle remplaça une église dédiée à Saint Nicolas.

Elle figure sur la première liste de Monuments historiques de 1840[2].

Elle a bénéficié d'une restauration au XIXe siècle sous la conduite d'Edmond Duthoit.

L'église fut en très grande partie détruite pendant la Grande Guerre. Elle fut restaurée durant l'entre-deux-guerres par Henri Moreau, architecte en chef des Monuments historiques de 1929 à 1934 pour la maçonnerie et de 1935 à 1938 pour le mobilier[3].

Architecture et décoration[modifier | modifier le code]

Extérieur[modifier | modifier le code]

Vue d'ensemble.

L'église de Tilloloy est construite en brique, la pierre étant réservée au décor sculpté. Son allure générale rappelle celle de certaines églises fortifiées de Thiérache. La façade est terminée par un pignon compris entre deux tourelles avec toiture en poivrière. Ces tourelles sont reliées par une galerie à balustrade ajourée qui surmonte l'arc surbaissé du portail[1]. La décoration rappelle le pèlerinage : de multiples coquillages ornent la façade, ainsi que la gourde et le bâton de pèlerin.

Intérieur[modifier | modifier le code]

Le plan de l'église est celui d'une croix latine de 32,30 mètres de long sur 19,30 mètres de large au transept. Une large nef unique de 7,90 m de large est voûtée de brique, la voûte culmine à 12,10 m de haut. Les voûtes d'ogives à nervures de pierre retombent sur des dais sculptés. Les clefs de voûte sont ornées de blasons des familles propriétaires du domaine de Tilloloy et alliées..

Les verrières du chœur sont garnies de vitraux de Jacques Grüber, maître-verrier de l'école de Nancy. Ils s'inspirent des vitraux d'origine créés par Mathieu de Bléville. Les vitraux de la nef furent réalisés par l'atelier Cagnart d'Amiens en 1934-1935. Ils ont été en partie détruits en 1940. Huit verrières du chœur ont été restaurées en 1990-1992 par l'atelier Courageux de Crèvecœur-le-Petit. Ceux-ci ont fini la restauration des vitraux de Grüber en 2019 (verrières du transept sud )

La chaire et les sculptures dues à Camille Garnier, sculpteur parisien furent également réalisées pendant l'entre-deux-guerres.

Dans l'abside, une piscine sculptée de style gothique flamboyant, richement décorée, date de la construction de l'église (1534)[3].

Les pièces maîtresses de l'édifice sont les tombeaux de la famille de Soyécourt :

  • les gisants (milieu XVIe siècle) décapités de François de Soyécourt (fils de la fondatrice de l'église) et de Charlotte de Mailly, son épouse ;
  • les gisants de leurs trois fils Maximilien, Charles et Abdias qui sont agenouillés, en armure, entre des colonnes surmontées de pommes de pin ;
  • le gisant de leur sœur, Françoise de Soyécourt et de son époux, Ponthus de Belleforière, gouverneur de Corbie morte en 1590, tous deux sont également agenouillés[1].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jules Mollet, Montdidier, Géographie historique et statistique de l'arrondissement - Dictionnaire historique des communes, 1889, réédition, Paris, Le Livre d'histoire Lorisse, 1992 (ISBN 2 - 87 760 - 909 - X)
  • Philippe Seydoux, Églises de la Somme, Paris, Nouvelles Éditions latines, 1973.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Philippe Seydoux, Églises de la Somme, Paris, Nouvelles Éditions latines
  2. Notice no PA00116257, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. a et b Aurélien Marty, Tilloloy, son église - son château, Montdidier, SERHAM, 2002, (ISBN 2 - 9 513 220 - 3 - 8)