Saint-Mard (Charente-Maritime)

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Saint-Mard
Saint-Mard (Charente-Maritime)
Vue arrière de l'église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Rochefort
Intercommunalité Communauté de communes Aunis Sud
Maire
Mandat
Barbara Gautier-Serus
2020-2026
Code postal 17700
Code commune 17359
Démographie
Gentilé Saint-Mardois et Saint-Mardoises
Population
municipale
1 227 hab. (2021 en augmentation de 1,49 % par rapport à 2015)
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 05′ 14″ nord, 0° 42′ 33″ ouest
Altitude Min. 24 m
Max. 75 m
Superficie 21,21 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Surgères
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Surgères
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web http://www.saint-mard.fr/index.php?lng=fr

Saint-Mard est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Saint-Mardois et les Saint-Mardoises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Saint-Mard est une commune rurale de 21,21 km2 située au nord de la Charente-Maritime, en périphérie de Surgères. Intégrée aujourd'hui à l'Aunis en tant que membre de la Communauté de communes Aunis Sud, elle est historiquement saintongeaise.

Autour du centre bourg gravitent huit hameaux ayant tous une identité propre : Boisseuil, La Jarriette, Puybardon, L’Abbaye, La Laigne, Maizeron et enfin Boutrit (L’ancien nom était «Cheboutry»). Dispersés dans la campagne, la commune compte également quelques écarts comme Grasseau, Le Petit Sergent, le Moulin de Boisseuil et le Moulin de St-Mard qui rappelle la présence de moulins à vent. Selon le cadastre de 1825, on notait six moulins à vent.

Localisation et accès[modifier | modifier le code]

Cette commune rurale est située à six kilomètres à l'est de Surgères et traversée par la route départementale RD939, ancienne route nationale 139 reliant La Rochelle à Périgueux par Angoulême, via Surgères et Saint-Jean-d'Angély.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Commune agricole partageant ses terroirs agricoles au contact de l'Aunis à l'ouest et de la Saintonge à l'est, Saint-Mard est le lieu de source de la Gères, petite rivière qui arrose Surgères plus à l'ouest et qui a donné son nom à cette ville.

Végétation[modifier | modifier le code]

La commune présente un terroir de plaine céréalière doucement vallonnée et de terres vouées aux fourrages artificiels pour l'élevage bovin.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Mard est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Surgères, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].

La proximité de Surgères la transforme progressivement en commune dortoir, situation qui date du début du nouveau siècle et qui explique son essor démographique actuel.

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), zones urbanisées (4,9 %), prairies (1,2 %), forêts (0,1 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Mard est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Gères. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2010 et 2013[11],[9].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[12].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[9].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[13].

Toponymie et Histoire[modifier | modifier le code]

L’origine du nom de la commune vient de saint-Médard, évêque de Noyon qui a bénit le mariage de Radegonde avec Clotaire 1er roi des Francs au VIe siècle.

Le nom du bourg a subi des modifications au cours de l'histoire. Après 1680, on retrouve le village sous le nom de St-Marc. En 1787, Saint-Mard. Pendant la Révolution, la Convention bannissant les références au christianisme, les noms des saints ont été proscris et les noms des lieux modifiés. Ainsi, le commune devient Mard sur l’Isle, l’Isle étant le cours d’eau qui traverse le village.

Par ordonnance Royale du , la commune de Charentenay est supprimée et rattachée à celle de Saint-Mard.

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1791 1792 MARQUET Joseph Antoine    
1792 1794 BRIZARD François    
1794 1795 MARQUET Joseph Antoine    
1795 1800 BRANGER Mathurin    
1800 1802 BRIZARD François    
1802 1803 ALLION Jean Jacques    
1803 1806 LE BOUC Samuel    
1806 1813 MARCHAND Charles    
1813 1816 LE BOUC André Samuel    
1816 1829 MICHEL Jacques    
1829 1839 DUMAS Pierre    
1839 1844 LÉVEQUE Paul François    
1844 1853 NAVEAUD Jules    
1853 1854 PAILLÉ Guillaume    
1854 1855 BROUSSARD LAGARLIERE Jean Baptiste    
1855 1857 DEZIRÉ Pierre    
1857 1859 BROUSSARD LAGARLIERE Jean Baptiste    
1859 1865 MARCHAND Charles    
1865 1875 DURAND Jean    
1875 1881 DÉMONTÉ Victor    
1881 1888 MORISSET Casimir    
1888 1892 BONNOUVRIER Elie    
1892 1900 NAVEAUD Jules    
1900 1914 MORISSET Frédéric    
1914 1919 BOUCARD Pascal    
1919 1921 GIRAUDEAU Pierre    
1921 1925 SICOT Gaston    
1925 1944 MARTINEAU Edmé    
1944 1945 MANEAUD Charles    
1945 1953 SUIRE Valentin    
1953 1989 BONNOUVRIER Marc    
1989 2001 FOILLERET Gabriel    
2001 en cours FILIPPI Patricia DVD Retraitée de l'enseignement
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].

En 2021, la commune comptait 1 227 habitants[Note 3], en augmentation de 1,49 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8248249149701 4181 4321 4041 3981 439
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4661 6021 4921 5371 6091 5631 2761 2141 181
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1511 1101 0911 0311 0381 030952897948
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
9489489149358658689629751 148
2017 2021 - - - - - - -
1 1981 227-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L’église est dédiée à Saint-Médard, dont Mard est une déformation. Les vitraux situés dans le chœur de l’église de Saint-Mard représentent St-Médard et Ste-Radegonde Elle a conservé de l’époque romane sa façade, l’amorce des murs de la nef ainsi que son chœur. Le clocher-arcade roman à deux baies, abrite 2 cloches, la plus petite provient de l’église de Charentenay, elle date de 1641, elle a été classée en 2004. L’intérieur renferme un mobilier fourni provenant également de l’église Notre-Dame de Charentenay avec en particulier deux fresques représentant à droite, le baptême du Christ et à gauche, Saint-Michel terrassant le dragon. L’ambon a également été composé avec des sculptures provenant de Charentenay. La façade du XIIe siècle est percée d’un portail en plein cintre à trois voussures nues reposant sur un nombre deux fois supérieur de colonnettes. L'emploi d’un calcaire coquillé a pratiquement interdit toute sculpture. Deux faisceaux colonnettes enserrent cette façade, supportant une corniche aux modelons refaits

Une coopérative laitière est créée en 1889, elle obtient en 1896 une médaille de bronze « beurres de Charente et de la Gironde ». Le bâtiment de la laiterie est construit le long de la Départementale 939 à proximité du futur emplacement de la station de chemin de fer au lieu-dit «Les Petites Caruelles». La laiterie fermera en 1977.

En 1896 la ligne de chemin de fer qui dessert Angoulême et Saint-Jean d’Angély passe par Saint-Mard. Une gare est construite. La ligne sera supprimée en 1950.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  5. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  9. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Mard », sur Géorisques (consulté le ).
  10. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  11. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  12. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Saint-Mard », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes[modifier | modifier le code]