Davenescourt

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Davenescourt
Davenescourt
Hôtel de ville et écoles.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité CC du Grand Roye
Maire
Mandat
Jean-Claude Pradeilhes
2020-2026
Code postal 80500
Code commune 80236
Démographie
Population
municipale
557 hab. (2021 en augmentation de 0,36 % par rapport à 2015)
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 42′ 36″ nord, 2° 35′ 49″ est
Altitude Min. 44 m
Max. 114 m
Superficie 11,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Roye
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
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Davenescourt
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Davenescourt
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Davenescourt
Liens
Site web https://davenescourt.fr

Davenescourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. Elle fait partie de la Communauté de communes du Grand Roye

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Davenescourt est située dans le Santerre, petite région de la Picardie, à une trentaine de kilomètres au sud-est d'Amiens et à huit kilomètres au nord de Montdidier.

Sol, sous-sol, hydrographie, relief[modifier | modifier le code]

Le sol communal remonterait à l'époque de la formation du Bassin parisien : le crétacé supérieur[1].

Le village s'est installé sur le flanc d'un coteau qui descend jusqu'à la vallée de l'Avre. La nappe d'eau stagnant dans les marais alimente les puits du village, de faible profondeur. Trois sources sont répertoriées à la fin du XIXe siècle : la fontaine Vallière, la fontaine du Pas et la fontaine des Coquins[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 676 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Davenescourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,6 %), forêts (19 %), zones urbanisées (5,7 %), eaux continentales[Note 2] (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 45, Moreuil - Montdidier et ligne no 60, Davenescourt - Moreuil - Amiens[14].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom du village ne subit guère de variations au cours des siècles : Avenescuria ; Davenescourt en 1118 ; Davenescort en 1141 ; Davenoiscort en 1162 ; Avenescourt en 1184 ; Davenaiscort en 1198 ; Avenis curtis en 1202 ; Davenescurt en 1206 ; Daveniscurt en 1217 ; Davenoiscourt en 1301 ; Avesnecourt en 1387 ; Davencourt en 1411 ; Danencourt en 1425 ; Davenencourt en 1589 ; Daves en 1710 ; Davenecourt en 1733 ; Davesnecourt en 1753 ; Divinecourt en 1787[15].

Le sens retenu serait lieu cultivé d'avoine : de avena (avoine) et curtis, lieu, domaine[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Les ancêtres préhistoriques ont laissé des outils de silex sur le territoire[1].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Gode des Préaux, qui fut dame de Davenescourt en fonda le prieuré. Elle épousa Jean II de Hangest, seigneur d'Hangest en 1191. Cette fondation fut confirmée par Garin, évêque d'Amiens en 1134 et approuvée par le pape Innocent II en 1136. Le prieur avait haute, moyenne et basse justice. Le prieuré Notre-Dame était affilié à l'ordre de Cluny (bénédictins) et dépendait du prieuré de Lihons-en-Santerre. Six religieux vivaient dans le prieuré.

En 1195, le roi Philippe-Auguste fait démolir le château qui datait du Xe siècle[1].

Sous Louis IX, le château est reconstruit[1].

En 1318, c'est Philippe le Long qui s'empare de la demeure seigneuriale[1].

En 1347, lors d'un campement établi dans le village, le roi de France Philippe VI de Valois écrit à la reine une lettre qui a été conservée[1].

Des pillards au service du duc de Bourgogne, en provenance du Boulonnais, mettent le feu au village en 1417[1].

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Selon le père Daire, il n'y avait plus au XVIe siècle dans le prieuré que trois religieux et un prieur-curé. Vers 1590, les religieux abandonnèrent le prieuré.

Sur l'ordre du gouverneur de Montdidier, le château fut détruit en 1592[1].

Les Espagnols mirent le feu à 55 maisons du village en 1653[1].

Imputées à la présence des marais, des épidémies de choléra émaillèrent l'histoire locale[1].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

La dame La Myre, comtesse Philipinne de la Myre, exerçant le pouvoir seigneurial en 1791, fit l'objet de plaintes relatives à sa gestion, de la part de la population locale, épaulée par Gracchus Babeuf[1].

En 1793, on partagea les biens seigneuriaux qui furent attribués à 163 ménages et 678 individus à raison de 21 verges et demi chacun[1].

Au XIXe siècle, l'extraction de la tourbe augmenta les surfaces en eau dans les marais[1].

Le village fut très endommagé en 1967 à la suite d'une tornade de force EF3.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981   Augustin de Villeneuve-Bargemont    
Les données manquantes sont à compléter.
juin 1995 En cours
(au 27 mai 2020)
Jean-Claude Pradeilhes NC Réélu pour le mandat 2020-2026[16]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 557 habitants[Note 3], en augmentation de 0,36 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
652499622835890867929969843
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
871889846810795795770750684
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
696666653572646548556526498
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
457415364334329469497515562
2021 - - - - - - - -
557--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Les communes de Guerbigny et Davenescourt gèrent l'enseignement primaire au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal[21].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Château de Davenescourt. Commencé à la fin du XVIIIe siècle et achevé dans les premières années du XIXe siècle, il est construit tout en pierre sur un plan en U. Légèrement endommagé pendant la Première Guerre mondiale, il fut ensuite restauré. Il est classé Monument historique depuis 1977.
  • Chapelle castrale Saint-Maur. Elle fut fondée et dotée en 1229, mais construite en 1327 au lieu-dit le Fer à cheval. Reconstruite en 1762 près du château, c'est la chapelle funéraire de la famille de la Myre. Elle abrite des reliques de saints[22].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Édouard Jumel, Histoire de Davenescourt.
  • Abbé Godard, Description du canton de Montdidier : Notes historiques et archéologiques sur les communes du canton - Mémoire présenté à la Société des Antiquaires de Picardie, (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n et o Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur de Davenescourt, M. Florin, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Davenescourt et Rouvroy-en-Santerre », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Rouvroy-en-Santerre » (commune de Rouvroy-en-Santerre) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Rouvroy-en-Santerre » (commune de Rouvroy-en-Santerre) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Le réseau Trans'80 en ligne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  15. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 287 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  16. « Jean-Claude Pradeilhes élu pour un cinquième mandat à Davenescourt », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Le Courrier Picard, « Carte scolaire, ils restent mobilisés », dimanche , p. 8.
  22. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 219 (ASIN B000WR15W8).