Werner Salzmann

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Werner Salzmann
Illustration.
Portrait officiel, 2019.
Fonctions
Conseiller aux États
En fonction depuis le
Élection 17 novembre 2019
Réélection 22 octobre 2023
Législature 51e et 52e
Groupe politique UDC (V)
Commission CdG, CPS et CTT
Prédécesseur Werner Luginbühl
Conseiller national
Législature 50e
Groupe politique UDC (V)
Commission CPS et CdG
Successeur Lars Guggisberg
Biographie
Date de naissance (61 ans)
Lieu de naissance Wabern
Nationalité suisse
Parti politique UDC
Diplômé de Haute école spécialisée bernoise
Profession Ingénieur agronome

Werner Salzmann, né le à Wabern (originaire d'Eggiwil), est une personnalité politique suisse, membre de l'Union démocratique du centre (UDC).

Il est député du canton de Berne au Conseil national à partir de , puis au Conseil des États à partir de .

Biographie[modifier | modifier le code]

Werner Salzmann naît le à Gurtendorf bei Wabern, localité rattachée à la commune de Köniz. Il est originaire d'une autre commune bernoise, Eggiwil, dans l'Emmental[1]. Il est l'aîné d'une famille paysanne de trois enfants[2],[3]. Son père, également prénommé Werner[4], est membre du comité politique du Parti des paysans, artisans et indépendants. Sa mère est membre de la famille élargie du conseiller fédéral Rudolf Minger[3]. Ils reprennent une ferme à Mülchi, à 20 km au nord de Berne, lorsque Werner Salzmann a 12 ans[4].

Après un apprentissage de paysan, au cours duquel il passe un an à Chavannes-le-Chêne dans le canton de Vaud[5], il obtient un diplôme d'ingénieur agronome de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires à Zollikofen[3],[6],[7].

Il fait par la suite une formation d'expert fiscal[8], puis travaille pour l'administration fiscale bernoise[3], comme chef expert agricole[4].

Sa carrière militaire le mène jusqu'au grade de colonel[1]. Il est par ailleurs président de l'Association bernoise de tir de 2009 à 2021[3].

Il est marié à Rosmarie Salzmann, dite Romy[3],[4], qui exerce la profession d'enseignante[9],[10], et père de quatre enfants[1]. Il habite à Mülchi, localité rattachée à la commune bernoise de Fraubrunnen[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Il préside la section UDC de la commune de Mülchi de 1988 à 1996[8].

Il est président de l'UDC bernoise du au [7]. C'est sous sa direction que son parti parvient à récupérer son deuxième siège au gouvernement bernois, permettant à la droite de redevenir majoritaire[4].

Candidat au Conseil national en octobre 2011, il n'est pas élu pour une voix d'écart par rapport à l'un de ses colistiers[4]. Il est élu au Conseil national en 2015[11]. Il y siège à la Commission de la politique de sécurité (CPS), qu'il préside de à puis à nouveau à partir de fin 2021, et à la Commission de gestion (CdG) à partir de [1].

Il est élu au Conseil des États le 17 novembre 2019, en s'imposant devant la Verte Regula Rytz, arrivée devant lui au premier tour[6]. Il y siège dans les mêmes commissions qu'à la Chambre basse du Parlement, ainsi qu'à la Commission des transports et des télécommunications (CTT)[1]. Il est réélu tacitement lors des élections fédérales d'octobre 2023 après être arrivé en deuxième position au premier tour[12],[13].

Début , il se porte candidat à la succession d'Ueli Maurer au Conseil fédéral[14].

Positionnement politique[modifier | modifier le code]

Il appartient à l’aile dure de son parti[14], s'opposant notamment à l'accord institutionnel avec l'Union européenne et refusant une régulation de l'État dans la transition énergétique[5].

Ses thèmes de prédilection sont la sécurité, l'armée, l'obligation de service et un droit libéral sur les armes[3], ainsi que la politique agricole[4]. Il préside en 2008 et 2009 le comité opposé à l'initiative populaire fédérale « Pour la protection face à la violence des armes »[8] et dirige de fin 2018[15] à mai 2019 la campagne référendaire contre le durcissement de la législation sur les armes[4].

Il est membre de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. a b c d e et f « Biographie de Werner Salzmann », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  2. (de) « Persönlich », sur site personnel de Werner Salzmann (consulté le )
  3. a b c d e f et g (de) Nicole Ruggle, « Werner Salzmann: Safety first », sur www.nebelspalter.ch, (consulté le )
  4. a b c d e f g et h Markus Häfliger, Christoph Hämmann et Beni Gafner, « Werner Salzmann, l’homme qui a le Conseil fédéral «dans son ADN» », 24 heures,‎ (lire en ligne Accès payant)
  5. a et b Michel Guillaume et Philippe Boeglin, « Werner Salzmann, le colonel qui peut créer la surprise », Le Temps,‎ , p. 8 (lire en ligne Accès payant)
  6. a et b Michel Guillaume, « Werner Salzmann freine la vague verte », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a et b (de) « Werner Salzmann tritt zurück », sur Schweizer Bauer, (consulté le )
  8. a b et c (de) « Erster offizieller Kandidat - Der Berner Ständerat Werner Salzmann will Bundesrat werden », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
  9. « Rosmarie Salzmann », sur lobbywatch.ch (consulté le )
  10. (de) Nikola Stosic, « Bonjour, Grafenried », Berner Zeitung,‎ (ISSN 1424-1021, lire en ligne, consulté le )
  11. « Nouveaux élus au Conseil national - www.ch.ch » (consulté le )
  12. Vincent Bourquin, « Verts et socialistes font la paix à Berne », Le Temps,‎ , p. 7 (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  13. (de) « Ständerat Kanton Bern - Salzmann (SVP) und Wasserfallen (SP) sind still gewählt », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
  14. a et b Philippe Boeglin, « Succession d’Ueli Maurer: la candidature de Werner Salzmann met le favori Albert Rösti sous pression », Le Temps,‎ (lire en ligne Accès payant)
  15. Agence télégraphique suisse, « Lancement d'un référendum contre la nouvelle loi sur les armes », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  16. « Élections fédérales 2015 : 43 membres de l'ASIN à Berne », ASIN Bulletin, no 178,‎ , p. 3.

Liens externes[modifier | modifier le code]