Thomas-Casimir-François de Ladoue

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Thomas-Casimir-François de Ladoue
Biographie
Naissance
Saint-Sever Drapeau de la France France
Ordination sacerdotale
Décès (à 60 ans)
Nevers Drapeau de la France France
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Mgr Joseph-Armand Gignoux
Dernier titre ou fonction Évêque de Nevers
Évêque de Nevers

Blason
« Quis Ut Deus ? »
« Qui est comme Dieu ? »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Thomas-Casimir-François de Ladoue, né à Saint-Sever le et mort à Nevers le , est un ecclésiastique français du XIXe siècle qui a été évêque de Nevers de 1873 à 1877.

Biographie

Thomas-Casimir-François est né le à Saint-Sever (Landes). Il est le fils de Simon Benoît Auger de Ladoue (1782-1870) et de Suzanne de Laffitte (1791-1851). Il passe son enfance dans un environnement très vertueux entre ses 4 frères et sœurs. Sous le nom de sœur Louise, l'aînée, Jeanne Marie Bathilde (1814-1877), intégrera l'ordre de Saint-Vincent-de-Paul[1].

En quittant le collège de sa ville natale, il intègre l'école de marine d’Angoulême en novembre 1829. Avec la fin de la Restauration en 1830 et le rétablissement de l'école navale à Brest, il est obligé de rejoindre en 1831 le Collège de Juilly pour y terminer ses humanités[2].

À la fin de l'année 1836, il entre au Séminaire Saint-Sulpice où il reste trois ans. Dès sa sortie, il occupe la chaire du grand séminaire de Dax qu'il occupera durant dix ans[3].

L'abbé de Ladoue est ordonné prêtre le à Sainte-Colombe (Landes) par l'évêque de Dax Mgr Lanneluc. Lorsque son protecteur Mgr de Salinis est promu évêque d'Amiens en 1849, il devient son vicaire général. En 1856, quand Mgr de Salinis est désigné pour l'archevêché d'Auch, Ladoue semble promis à sa succession, mais à cause de ses convictions politiques, c'est l'abbé Boudinet qui est choisi[4]. À partir de cette date, il écrit plusieurs ouvrages religieux et participe notamment au concile Vatican I en 1869.

Ce n'est que 17 ans plus tard en 1873 et lorsque le ministère de Broglie remplace Thiers que ses positions sont mieux acceptées. Il est désigné évêque de Nevers et est consacré le par Mgr Joseph-Armand Gignoux[5].

Il décède le durant un office. Ses funérailles sont présidées par l'archevêque de Sens en présence de l'archevêque de Bourges et des évêques d'Autun et de Moulins.

Pensée

Entre 1861 et 1871, Ladoue écrit plusieurs ouvrages. Pour ses nombreuses publications et sa défense du catholicisme et son dévouement au Saint-Siège, il est remercié plusieurs fois et notamment en 1865 par Mgr Mercurelli, secrétaire du pape.

En 1869, il participe au premier concile œcuménique du Vatican convoqué par Pie IX qui définit notamment l'infaillibilité pontificale. Comme Pie IX, Ladoue lutte activement contre le libéralisme catholique qui permet l'émancipation de la conscience individuelle et de la société civile au détriment de la spiritualité et de l'Eglise en général. Entre 1873 et 1876, l'évêque organise plusieurs Conférences afin de mettre en garde les prêtres, les curés et les séminaristes de son évêché contre cette nouvelle pensée[6]. En 1865, il publie une Note qui résume ces rencontres et les réponses à adresser à l'encontre des libéraux. Le libéralisme catholique abroge également le monopole de l'enseignement par des ecclésiastiques alors que Ladoue établit une école secondaire et un pensionnat à Château-Chinon. Il organise à ce sujet une nouvelle conférence qui défend encore les principes conservateurs de l'Eglise catholique.

En 1877, le pape Pie IX privé de son pouvoir temporel lance à travers un consistoire un appel aux catholiques pour qu'ils se mobilisent et exhortent leur gouvernement respectif à soutenir le Saint-Siège[7]. Le de la même année, Ladoue envoie une lettre publique au président Mac Mahon pour solliciter un désaveux franc du gouvernement français envers la jeune monarchie italienne qui a annexé en 1870 la ville de Rome[8]. Sa demande n'est pas entendue ; Jules Simon, président du conseil et Louis Martel, garde des Sceaux lui rappellent que les ecclésiastiques français n'ont pas à intervenir sur les questions de politique extérieure. Il faudra attendre 1829 et les accords du Latran pour que la fracture entre l'État italien et l'Église se résorbe.

Publications

  • La vie de Mgr de Salinis, Tolra, Paris, 1864.
  • La Divinité de l'Eglise, 1865.
  • Vie de Mgr Gerbet, 1870.
  • Petite revue catholique du diocèse d'Aire et de Dax, 1870.
  • Le dernier entretien de Mgr de Salinis avec l'empereur Napoléon III, Félix Foix, Auch, 1871.

Armes

Les armes de l'évêque de Ladoue sont identiques aux armes familiales.

Écartelé : au 1 d'argent, au lion de gueules, au 2 d'azur, à trois larmes d'argent, au 3 d'azur, à trois fasces ondées d'argent, et au 4 d'argent, à la merlette de sable[9].

Écartelé : au 1 d'argent, au lion grimpant de gueules ; au 2 d'azur, à trois larmes d'argent posées 2 et 1 ; au 3 d'azur, à trois bandes d'argent posées en rivière ; et au 4 d'argent à la merlette de sable[10].


Bibliographie

Joseph Tolra de Bordas, Monseigneur de Ladoue, évêque de Nevers : Esquisse biographique, Paris, Tolra, , 231 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Thomas-Casimir-François de Ladoue, Lettre du 7 avril 1877, de Mgr de Ladoue, évêque de Nevers, relative à la situation du souverain pontife à Rome, Nevers, , 5 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, H. Daragon, , 415 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Notes et références


Liens externes