Stefan Bakałowicz

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Stefan Bakałowicz
Stefan Bakałowicz
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Stefan Aleksander BakałowiczVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Stefan BakałowiczVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activité
Formation
École des beaux-arts de Varsovie (d) (à partir de )
Académie russe des beaux-arts (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Père
Mère
Wiktoryna Bakalowiczowa (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Stefan Bakałowicz (russifié en Stepan Vladislavovitch Bakalovitch, Степан Владиславович Бакалович), né le à Varsovie et mort à Rome le [1], est un peintre polonais, né sujet de l'Empire russe.

Presque toute sa vie actif en Italie, il est un représentant de l'académisme de la fin du XIXe et du début du XXe siècle qui prisait les sujets inspirés de la Rome antique.

Biographie

Prière à Khonsou (1905), Saint-Pétersbourg, Musée russe.

La mère de Stefan Bakałowicz, Wiktoryna (1835-1874) est une varsovienne et fameuse actrice de théâtre. Son père Władisław (Ladislas, 1831-1904), est un peintre académique de scènes historiques sur le règne d'Henri III ou de Louis XIII, et lui prodigue sa première formation artistique. Après le lycée, Bakałowicz devient élève de peintres, dont le plus connu est Wojciech Gerson.

Il entre comme boursier à l'école de l'Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg en 1876 et y étudie jusqu'en 1881. Il a pour maîtres Vassili Verechtchaguine ou Tchistiakov. Il obtient deux petites médailles d'argent pour un dessin d'après nature et pour une étude en 1877, deux grandes médailles d'argent en 1878 pour une étude, et en 1879 pour La Mort de Germanicus, une petite médaille d'or en 1880 pour Jacob reconnaît la tunique de son fils Joseph, vendu par ses frères en Égypte, une grande médaille d'or en 1881 pour Saint Serge bénit Dimitri Donskoï. Il sort de l'académie avec le rang d'artiste de première classe, doté d'une bourse pour un voyage d'études de cinq ans à l'étranger.

Bakałowicz se rend alors à Cracovie, où il fait la connaissance de Jan Matejko, puis à Paris (1882-1883). Il fait un voyage en Algérie en 1883, puis demeure à Rome, afin d'étudier de près les sujets antiques.

Il consacre alors la vie à l'histoire antique romaine, passant le temps libre à parcourir la péninsule italienne, et à participer à des fouilles archéologiques. Cependant une partie de son œuvre en Italie est dédiée aux portraits mondains.

Il envoie à Saint-Pétersbourg de grandes toiles pour des salons :

  • en 1885, deux tableaux, Romaine chez un marchand oriental devin, et Printemps ;
  • en 1886, quatre tableaux, Conversation vespérale, Les Voisines, Le Message, Catulle lisant ses poèmes à ses amis (acheté par Tretiakov pour sa galerie), pour lesquels il est reçu à l'Académie dans la section de peinture historique.

Ses œuvres rencontrent le succès et la famille impériale en achète quelques-unes.

Il est membre des sociétés artistiques de Saint-Pétersbourg, de Moscou — notamment de la Société des artistes de peinture historique —, de Varsovie, de Rome et expose à l'Académie impériale des beaux-arts et à d'autres expositions de la capitale et de la province, ainsi qu'à l'étranger. On l'appelle l'Alma-Tadema russe. Sa clientèle se trouve principalement en Russie et à Rome.

Il visite l'Égypte en 1903. Après ce voyage, Stefan Bakałowicz introduit des thèmes orientaux dans ses peintures, bien qu’il ait déjà réalisé deux toiles orientalistes avant de s’y rendre : La Danse égyptienne en 1888 ainsi que Le Scribe royal Rahotep en 1901. D’après la revue polonaise Tygodnik Illustrowany, Bakałowicz aurait séjourné cinq mois en Égypte. Le peintre aurait atteint la première cataracte du Nil, aurait visité Thèbes, vu les colosses de Memnon, les pyramides et en aurait fait de nombreux croquis, actuellement non localisés[2]. Grâce à la précision de la représentation des artefacts reproduits, ses peintures sont devenues une sorte de « vulgate de l'égyptologie » pour tout amateur, néophyte ou passionné. En effet, les peintures égyptiennes ont joué un rôle particulier en influençant la perception de l'antiquité[3]. En tant que critique d'art, Alfred de Tanoüarn a commenté la peinture « archéologique », qui pourrait également être appliquée aux œuvres égyptisantes de Bakałowicz : « Gracieux sans affectation, simple sans avidité et savant sans pédantisme[réf. nécessaire] ».

En 1913, l'Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg lui refuse une exposition particulière, en estimant que le style pompéien ou romain est passé de mode. En 1914, il envoie pour la dernière fois des tableaux en Russie et ses derniers liens avec la Russie datent de 1921. Après 1936, sa vie est inconnue.

Il est considéré par les historiens d'art comme un pilier de l'académisme tardif.

Notes et références

  1. (de) Valentin Boyer, « Die ägyptisierenden Gemälde des russisch-polnischen Malers Stefan Bakałowicz (1857-1947). Zwischen Ägyptomanie und Ägyptophilie: Inspirationen, Einflüsse sowie künstlerische und ästhetische Ansätze eines Malers des Spätakademismus », Unpublished MA dissertation, Heidelberg Universität,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
  2. Valentin Boyer, « Entre rêverie et authenticité – une immersion dans l’Égypte ancienne avec le peintre Stefan Bakałowicz », Studies in Ancient Art and Civilization (SAAC), vol. 24,‎ , p. 277-298 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Valentin Boyer, « Zwei ägyptisierende Gemälde von Stefan Bakałowicz, Auf der Suche nach archäologischen Vorbildern und Inspirationsquellen », Das Altertum, 65,‎ , pp. 115-134 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes