Sainte-Foy-l'Argentière

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Sainte-Foy-l'Argentière
Sainte-Foy-l'Argentière
Château du marquis de Fenoyl
Blason de Sainte-Foy-l'Argentière
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Lyon
Intercommunalité Communauté de communes Chamousset en Lyonnais
Maire
Mandat
Michel Guillarme
2014-2020
Code postal 69610
Code commune 69201
Démographie
Gentilé Fidésiens
Population
municipale
1 304 hab. (2014)
Densité 847 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 42′ 33″ nord, 4° 28′ 16″ est
Altitude Min. 417 m
Max. 480 m
Superficie 1,54 km2
Élections
Départementales Saint-Laurent-de-Chamousset
Localisation
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Sainte-Foy-l'Argentière

Sainte-Foy-l'Argentière est une commune française, située dans le département du Rhône en région Rhône-Alpes.

Géographie

Toponymie

Le village s'appelait autrefois Sainte-Foy-de-Meys[réf. nécessaire].

Le nom du village, Sainte-Foy-l'Argentière, vient d'une mine argentifère que les Romains avaient exploitée. Le mot « Argentière » vient de la contraction du gallo-romain « argentum » et du suffixe gaulois « avu », indiquant d’anciennes exploitations minières, précisément de plomb argentifère[1].

La mention la plus ancienne du village qui soit connue a été datée de 900, Sainte-Foy dépendait alors de la paroisse de Saint-Genis-l'Argentière.

Histoire

Sainte-Foy-l'Argentière fut longtemps la seigneurie de la famille Saint-Priest, sous la dépendance des comtes de Forez passa à la famille de Fenoyl en 1771.

Dès la fin du XVIIIe siècle, la ville prend un essor industriel grâce à plusieurs initiatives de la famille de Fenoyl. L'exploitation de la houille, une manufacture de porcelaine, et une tuilerie (aujourd'hui la plus importante d'Europe) garantissent la prospérité de Sainte Foy tout au long du XIXe siècle.

Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Foy-sur-Brevenne[2].

Aujourd'hui, Sainte-Foy s'est recentrée sur les services et les commerces, tout en restant une commune dynamique des monts du Lyonnais.

L’église

L'église fut édifiée à l'emplacement de la chapelle du château. Le marquis de Fenoyl sacrifia une tour et une aile du château pour sa construction. L'église comprend des vitraux remarquables d'Alexandre Mauvernay ainsi que des bénitiers qui furent rapportés d'Océanie par le père missionnaire Jean de Fenoyl au XXe siècle.

Héraldique

Armes

Les armes de Sainte-Foy-l'Argentière se blasonnent ainsi :

Écartelé, au premier et au quatrième à neuf points équipolés d'or et d'azur (qui est Saint-Priest) et au deuxième et au troisième d'azur à un taureau furieux d'or, au chevron de gueules brochant, une rivière d'argent brochant en pointe sur l'écartelé.

Le blason de Sainte-Foy-l'Argentière est inspiré de celui des Saint-Priest et de celui des Fenoyl ; la rivière fait référence à l'Orgeole qui s'écoule dans la commune.


À droite, blason de la famille de Gayardon de Fenoyl.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790   Antoine Delorme    
1792   Antoine Planud    
1794   Jacques Phillibert Guellard-Dumesnil    
1815   Antoine Gemier    
1820   Laurent Marie Alphonse de Gayardon, marquis de Fenoyl    
1831   Antoine Delorme    
1835   Benoit Costille    
1836   Benoit Chirat    
1839   Pierre Antoine Blanc    
1840   Jean-Benoit Delorme    
1846   Jean-Baptiste Vinay    
1850   Benoit Costille    
1858   Benoit Chirat    
1858   Pierre-Louis de Gayardon, marquis de Fenoyl    
1863   Jean-Marie Chirat    
1870   Benoit Costille    
1874   Pierre-Louis de Gayardon, marquis de Fenoyl    
1880   Jean-Baptiste Vinay    
1881   Jean-Marie Thévenon    
1886   Jacques Thizy    
1888   Jacques Louison    
1905   Jean-Simon Chouzy    
1906   Guy de Gayardon, marquis de Fenoyl    
1945   Louis Chaize    
1959   Joseph Vinay    
1983   Maurice Félix    
2005 En cours Michel Guillarme    

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[4],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 1 304 habitants, en augmentation de 5,42 % par rapport à 2009 (Rhône : 5,17 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
367443529681614688706806840
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
8419059851 0741 1511 2191 2591 2211 292
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 2621 1331 2711 3011 3161 2901 1411 1221 110
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 -
1 1141 2141 1881 1521 1671 2471 2371 304-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[2] puis Insee à partir de 2006[5].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

Le recensement de la population a eu lieu le 8 mars en 1999, l'âge "0" représente seulement les naissances ayant eu lieu entre le 1er janvier et le 7 mars 1999.

Lieux et monuments

Dans les annexes de la gare se trouve le parc d'animation ferroviaire permettant de se confronter au modélisme ferroviaire de jardin aux échelles d'1/5e au 1/11e sur des voies à l'écartement de 5" (127 mm) et 7"1/4 (184 mm). Ce parc est géré par l’association « Le Mini train des Monts du Lyonnais ». Le voyage s'effectue à califourchon sur les wagons tractés par les locomotives réalisées par les membres de l'association, certaines fonctionnant à la vapeur vive. informations : Le Mini Train des Monts du Lyonnais

Un train touristique à voie normale circule à la belle saison entre l’Arbresle et Sainte-Foy-l’Argentière afin de faire redécouvrir d’anciennes locomotives et wagons restaurés par l’association « Chemin de fer touristique de la Brévenne ».

Il y a sur la place principale du village le château de la famille de Fenoyl, construit au XVe siècle et restauré au XVIIe siècle. Le Marquis de Fenoyl a fait don d'une aile du château en 1850 pour construire l'église du village.

Économie

Parmi les nombreux villages du Rhône, Sainte-Foy-l'Argentière fut l'un des premiers à avoir l’eau courante.[Quand ?]

Les mines de houilles L’exploitation de la houille en surface à Sainte-Foy est très ancienne. L’exploitation des mines daterait de 1740. En 1752, il y avait déjà 7 ou 8 puits ouverts. Le village s’est surtout développé quand un membre de la famille Fenoyl a acheté et développé les mines de charbon. Au début, il n’y avait que des galeries à ciel ouvert, puis des puits qui allaient jusqu’à 600 mètres de profondeur ont été creusés. En 1812, on disait Sainte-Foy-les-Houilles. L’exploitation a été arrêtée en mars 1931 puis a repris de 1940 à 1945, pendant l’occupation, pour alimenter les foyers domestiques. Il ne reste actuellement aucune trace visible de cette exploitation minière si ce n’est un terril vers la zone d’activités du Val d’Argent. À Sainte-Foy-l’Argentière, le sous-sol est très instable en raison des galeries et de la nature du sol.

La fabrique de porcelaine Après avoir donné aux mines une impulsion nouvelle et afin de résorber le chômage, le Marquis de Fenoyl décide d’investir ses capitaux dans la création d’une manufacture de porcelaine. Les conditions étaient favorables car l’approvisionnement énergétique ne posait aucun problème et la matière première était proche (kaolin à Haute-Rivoire). On fit appel à une main d’œuvre qualifiée originaire de Haute-Vienne et du Jura où le travail de la porcelaine est traditionnel. Il fit breveter des isolateurs qui ont d’abord servi pour le télégraphe puis pour l’électricité. En 1936, la manufacture occupait environ 300 ouvriers et produisait, outre des isolateurs, de la vaisselle, des articles pour pharmaciens et de la porcelaine à feu. Aujourd’hui, cette usine n’existe plus ; les fours, trop dangereux, ont été détruits dans les années 1980.

La Grande Tuilerie du Rhône Il est difficile de dire exactement quand commença l’activité des tuiliers à Sainte-Foy. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, des tuileries artisanales (comme celle au no 5 route de Saint-Genis) existaient : les tuiliers faisaient tout à la main et moulaient les tuiles sur leur cuisses. La famille de Fenoyl fut à l’origine, vers 1880, d’une tuilerie mécanique qui, développée ensuite par la famille Balaÿ, devint la Grande Tuilerie du Rhône. Elle n’a cessé depuis d’évoluer et de se moderniser. Et les bâtiments, toujours situés au même endroit, ont été considérablement transformés et agrandis. Actuellement, lorsqu’on arrive de la Loire par la RN89, on aperçoit l’immense aire de stockage et les nouveaux bâtiments de la Grande Tuilerie du Rhône rebaptisée depuis 2000 « Imerys Couverture - Tuiles Sainte-Foy ».

Transport

Une ligne régulière financée par le conseil général relie Sainte-Foy à Lyon

  • ligne 42
  • Direction: Aveize Centre Médicale
  • Direction: Lyon Gorge de Loup ou L'Arbresle(certains services en semaine)

Personnalités liées à la commune

  • Pierre-Louis de Gayardon, marquis de Fenoyl (1830-1887) : Chevalier de la Légion d'Honneur, conseiller général du Rhône, industriel. Défenseur de Belfort en 1870-1871.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. (fr) G. Chauvy, « Les noms de nos communes. Sainte-Foy-l’Argentière », sur leprogres.fr (consulté le )
  2. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  3. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  4. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  5. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .