Saint-Menges
Saint-Menges | |
Église de Saint-Menges | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Arrondissement de Sedan |
Intercommunalité | Communauté d’agglomération de Charleville-Mézières / Sedan. |
Maire Mandat |
Roger Watelet 2014-2020 |
Code postal | 08200 |
Code commune | 08391 |
Démographie | |
Population municipale |
999 hab. (2014) |
Densité | 82 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 44′ 26″ nord, 4° 55′ 33″ est |
Altitude | Min. 150 m Max. 416 m |
Superficie | 12,21 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Sedan-Ouest |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.saint-menges.com/ |
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Saint-Menges est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Champagne-Ardenne.
Géographie
Située au nord-est du département, la commune est traversée par la RD5 ainsi que la RD6 et la RD29. Le territoire couvre une surface de 1221 hectares.
L'amplitude entre le point le plus haut (416 m) à la frontière belge et le point le plus bas (150 m), vallée de la Meuse, est de 266 mètres. Au-delà de 325 m, le territoire est couvert par la forêt.
Saint-Menges se situe sur un replat entre 175 et 215 m.
Toponymie
Capella de Sancto Memmio en 1180, Saint Mange en 1291[1].
Son nom vient de saint Memmie[2], évêque de Châlons, au IIIe siècle. Saint Menges ou saint Memmie, en latin saint Memmius, est romain de naissance. Envoyé en Gaule, il prêche l’Évangile à Châlons, aujourd'hui Châlons-en-Champagne.
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom d'Union[3].
Histoire
En 526, Saint-Menges fait partie de la donation faite par saint Remy à Clodoald[4].
En 1259, Saint-Menges est cité au concordat de Francheval au nombre des villages indivis entre l’archevêque de Reims et l’évêque de Liége[4].
En 1573, une cour souveraine est installée à Saint-Menges, les princes souverains d’Arches et de Sedan étant convenus de se partager les droits seigneuriaux. Ce mini État de Saint-Menges adopte un sceau et une devise « Concordia ducum »[4].
Saint-Menges, implanté aux portes de la principauté souveraine de Sedan, est la cible de bandes armées, puis des guerres de religion (France) quand les Princes de Sedan deviennent calvinistes.[Quand ?]
L’église Saint-Memmie (XIIe - XVIIIe siècles) est une église fortifiée, refuge des habitants.
Saint-Menges souffre également de sa position à la frontière durant les trois conflits franco-allemands successifs.
Le premier septembre 1870, durant le siège de Sedan, les troupes allemandes attaquent le village et s'en emparent après un rude combat, parachevant l'encerclement des forces françaises[5].
En août 1914, un combat de quelques heures opposent des tirailleurs marocains installés dans la tour fortifiée du village à un escadron de uhlans arrivant de Sugny[4].
Le 12 mai 1940, lors de la bataille de France au cours de la Seconde Guerre mondiale, une maison forte de Saint-Menges, de la taille d'un pavillon, qui fait partie d'une vingtaine de constructions similaires implantées au cœur des bois et construites pour ralentir et jalonner l'avance allemande vers la ligne principale de résistance (la Meuse), est attaquée par les forces allemandes de la 1re Panzerdivision de Friedrich Kirchner. Ses cinq occupants sont les premiers morts recensés sur le sol français. Cette attaque est un des prémisses de la percée de Sedan[6]. La commune est alors prise par la division allemande[7]. Saint-Menges est le lendemain matin tenue sous le feu de l'artillerie française (principalement du 110e régiment d'artillerie lourde hippomobile) qui tire sur les concentrations de troupes allemandes[8], lesquelles se préparent à franchir la Meuse.
Le nom de la place de Saint-Menges évoque également un des premiers résistants ardennais, Robert Charlier[9].
À l'image du Pays Sedanais, Saint-Menges disposa un temps d'une filature.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 999 habitants, en diminution de −5,84 % par rapport à 2009 (Ardennes : −1,28 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Saint-Menges compte 1031 personnes au recensement de 2004. Depuis 1999, la population a augmenté de 35 personnes soit une progression de 3,5 %. Le taux de chômage est de 15,6 % et il y a 73,2 % de propriétaires. Majoritairement ouvrière la population de Saint-Menges a une longue tradition socialiste. Les résultats des élections présidentielles de 2007 et de 2012 ont confirmé cette orientation en donnant au deuxième tour 58,49 % pour Ségolène Royal contre 41,51 % pour Nicolas Sarkozy ; 65,31% à François Hollande contre 34,69% à son rival.
Héraldique
Les armes de Saint-Menges se blasonnent ainsi : de gueules à la foi de carnation vêtue de sable[16]. |
Lieux et monuments
- Site géologique : situé à proximité du Moulin (régulièrement visité par les étudiants de l'université de Reims Champagne-Ardenne)
- Oratoire de Saint-Menges.
- Vestiges du château de Saint-Menges.
- Lavoir Saint-Menges et sa fontaine, lieudit Le Maupré.
- Église Saint-Menges. Durant la dernière décennie du XIXe siècles et les premières du XXe siècles, un pèlerinage se tient à Saint-Menges[17].
- Voie romaine : le territoire est traversé dans sa partie nord par une voie romaine appelée autrefois "chemin des Romains", maintenant voie de sugny; cette voie est presque recouverte suite à un affaissement de terrain.
- Maison Forte de Saint-Menges : attaquée le 12 mai 1940[18].
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Maison Forte près de Saint Menges -
Maison Forte près de Saint Menges -
Maison Forte près de Saint Menges -
Plaque commémorative sur Maison Forte près de Saint Menges
Personnalités liées à la commune
- Jean-Baptiste Clément : chansonnier et militant syndical, y a tenu un meeting. Saint-Menges est historiquement une commune socialiste (cf: L'Histoire du socialisme dans les Ardennes)
- Mgr Guy Herbulot, évêque émérite d'Évry, y est né en 1925.
- Robert Charlier : né le 15 avril 1924 à Saint-Menges. En octobre 1940, il tire sur une voiture allemande. Une quinzaine de jours après, le 23 octobre, il est sommairement abattu après une longue traque. C'est un des premiers résistants et un des plus jeunes[9].
- Richard Bohringer : acteur, y a tourné une scène de C'est beau une ville la nuit.
- Eric Frasiak : musicien [19].
Football
Le village dispose d'un club de football baptisé Union Sportive de Saint-Menges (USSM) établi au bord de la Meuse au stade Jean Alaime. Évoluant en vert et rouge et ayant pour symbole une "bourrique", l'équipe fanion est promue en promotion de première division à la fin de la saison 2012-2013.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3, Librairie Droz, , 1870 p. (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne), p. 1565
- Antoine Philippe Houzé, Etude sur la signification des noms de lieux en France, Librairie Ve Hénaux, , 140 p. (lire en ligne), p. 127
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Notice communale - Saint-Menges », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- « Le village - Historique », Commune de Saint-Menges (consulté le )
- Wilhelm Rüstow, Guerre des frontières du Rhin 1870-1871, Volume 1, vol. 1, Librairie Dumaine, , 443 p. (lire en ligne), p. 324-332
- « Une maison contre les Panzer », Riches Heures, (consulté le )
- Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 203-204
- Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 237
- « Martyrologue de la résistance ardennaise », Ardennes tiens ferme, site consacré à la résistance ardennaise (consulté le )
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin 2008 (fichier au format PDF)
- « Sans surprise, Roger Watelet a été réélu maire », La Semaine des Ardennes, no 238, , p. 19 (ISSN 0753-3454)
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Banque du Blason
- Christine Martin, Pèlerinages d'Ardenne méridionale, Pierre Mardaga éditions, , 169 p. (ISBN 2-87009-426-4, lire en ligne), p. 41
- « Saint-Menges 12 mai 1940 : ils se souviennent », Journal L'Union, (lire en ligne)
- Eric Frasiak Site d'Eric Frasiak