Robert Audemard d'Alançon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

 Robert Audemard d’Alançon
Robert Audemard d'Alançon

Naissance
Remiremont (France)
Décès (à 100 ans)
15e arrondissement de Paris
Origine Français
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Armée de terre
Grade Général de brigade
Années de service 19352010
Commandement 3e brigade blindée, en Allemagne
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur Grand-croix de la Légion d'honneur

Robert-Jacques Audemard d’Alançon est un général de brigade français, né le à Remiremont (Vosges) et mort le dans le 15e arrondissement de Paris[1]. Il a participé à la bataille de 1939-1940, à la libération de la France, puis aux guerres d'Indochine et d'Algérie.

En 2009, quelques mois avant sa mort, il est fait grand-croix de la Légion d'honneur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille, formation, premières affectations[modifier | modifier le code]

Robert Audemard d’Alançon entre à Saint-Cyr, promotion Mangin (1929-1931), dont il sort lieutenant. Il sert comme lieutenant au Maroc de 1935 à 1937[2],[3].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Robert d’Alançon participe à la bataille de France en 1940, où il est fait prisonnier à Thieulloy-L'Abbaye dans la Somme le [3],[4]. Il s’évade pour reprendre le combat au sein du 12e régiment de cuirassiers (2e division blindée du général Leclerc). Il est alors capitaine. Le , il est blessé sur l’esplanade des Invalides[3],[4] pendant la libération de Paris. Le , il participe à la prise du fort Ney sous les ordres du colonel Paul de Langlade[5] qui obtient la reddition du général Vaterrodt, gouverneur militaire allemand de Strasbourg, faisant 626 prisonniers[6].

Guerres d'Indochine et d'Algérie[modifier | modifier le code]

Avec le grade de lieutenant-colonel, Robert d’Alançon participe à la guerre d'Indochine en tant que chef de corps du 1er régiment de chasseurs à cheval et est à nouveau grièvement blessé le  : il quitte le Tonkin en . Il est ensuite nommé directeur de l'instruction à l'École de cavalerie de Saumur jusqu'en . Puis il participe à la guerre d'Algérie[3],[4]. Comme chef d’état-major du corps d'armée de Constantine, il assure en particulier le maintien de l'ordre à Constantine au moment des barricades d'Alger, et sera amené à témoigner au procès du général Vanuxem en 1963[7],[8].

A la suite de sa carrière[modifier | modifier le code]

Il termine sa carrière comme commandant de la 3e brigade blindée (1re division blindée), à Wittlich en Allemagne[9]. Après sa retraite, il est le délégué général de l’association des parents pour la promotion de l’enseignement supérieur libre (APPESL), qui devient plus tard l’association pour la promotion de l’enseignement supérieur libre, fondée en 1967 et présidée par Aimé Aubert[10].

Il est fait Grand-croix de la Légion d'honneur par un décret du [11]. Il meurt centenaire l’année suivante, le , à Paris.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le petit-fils de Frédéric Audemard d'Alançon (1824-1897), contrôleur général des armées de première classe et le fils de Marcel Éric Audemard d'Alançon (1874-1917), lieutenant-colonel et aide de camp du général Nivelle, marié à Hélène Saska. Ses frères Marcel et Éric ont suivi également une carrière militaire. Il épouse le Madeleine Didierjean, dernière fille du commandant Charles Didierjean, mort pour la France en 1914.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. INSEE, « Fichier des décès - Audemard d'Alançon Robert Jacques », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. Site Mémoire et espoirs de la Résistance
  3. a b c et d Site de la Fédération Nationale des Combattants volontaires
  4. a b et c Site du journal Libération
  5. Jean Compagnon, Leclerc: maréchal de France, Flammarion, 1994, page 467.
  6. Paul de Langlade, En suivant Leclerc, Au fil d’Ariane, , p. 320 ss
  7. Legris 1963.
  8. Gauvin 1963, p. 93.
  9. Le Monde 1963.
  10. Les Cahiers du CEPEC, n° 39, 53e dîner-débat du Centre d'études politiques et civiques du 22 janvier 1969 consacré à la FACO
  11. Legifrance. Décret du 6 novembre 2009

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Gauvin, Le Procès Vanuxem, Éditions Saint-Just, .
  • « Nouvelles militaires », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Michel Legris, « " Le général Vanuxem est totalement innocent ", affirme le Général Allard devant la Cour de Sûreté », Le Monde,‎ .

Liens externes[modifier | modifier le code]