Famille Audemard d'Alançon

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Audemard d'Alançon
Période XVIIIe – XXIe siècle
Pays ou province d’origine Roquemaure (Gard) puis Avignon (Vaucluse)
Demeures Château de La Barben
Château de Marmagne
Forteresse de Saint-Vidal
Charges Maires
Fonctions militaires Contrôleur général des armées
Gouverneur militaire
2 Généraux de brigade
Colonel chef du corps du 1er REC
Colonel chef de corps du 13e RDP
Directeur de l'Ecole de Cavalerie de Saumur
Officiers dans la deuxième DB
Récompenses civiles Ordre national de la Légion d'honneur
Ordre du Mérite agricole
Récompenses militaires Grand-croix de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918
Croix de guerre 1939-1945
médaille militaire
Ordre du Mérite

La famille Audemard d'Alançon, anciennement Audemard, est une famille d'ancienne bourgeoisie originaire du Gard, puis installée en Avignon. Frédéric Audemard (1824-1897) est autorisé à relever le nom de sa mère, d’Alançon, en 1883.

Au cours des XIXe et XXe siècles, plusieurs de ses membres ont fait carrière dans l’armée ; elle donna notamment un contrôleur général des armées et deux généraux de brigade. Plusieurs de ses membres ont été décorés de la Légion d'honneur (de chevalier à grand-croix) depuis le XIXe siècle, dont trois générations successives.

Nom de famille[modifier | modifier le code]

Audemar/Audemard est un nom de famille méridional issu du nom de personne germanique Aldemar et équivalent du nom français Omer[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Selon une notice parue en 1986 dans L'Intermédiaire des chercheurs et curieux[N. 1], la famille Audemard d'Alançon est issue de Louis Audemard (1742-1799)[2], originaire de Roquemaure dans le Gard, modeste artisan charron qui exerçait son activité dans la rue Carreterie à Avignon et épousa le 15 mars 1772 dans l’église paroissiale Saint-Symphorien Jeanne Cartier, fille d’un autre charron et en eut trois enfants qui lui survécurent[3], dont Jean Audemard, né le 6 février 1789, baptisé le lendemain à l’église Saint-Pierre d'Avignon[4], médecin à Avignon[5], marié vers 1820 à Marie Philippine Nina d’Alançon, fille de Frédéric François Philippe d’Alançon, dit de Fazende, homme de loi de Valréas, et de Marie Charpenel[6].

Jean Audemard (1789-1882), médecin en Avignon, marié en 1821 à Nina d'Alançon, unique héritière de sa famille[7],[N. 2], fut le père de Jean Louis Antoine Frédéric Audemard (1824-1897), contrôleur général des armées de première classe, qui fut autorisé par décret du 11 septembre 1883 à joindre régulièrement à son nom celui de « d'Alançon »[8].

Frédéric Audemard d'Alançon (1824-1897), polytechnicien et contrôleur général des armées eut un seul fils, Éric qui épousa Hélène Saska, la fille du général Charles Saski. Ils eurent neuf enfants.

En 1904, Gustave Chaix d'Est-Ange qualifie cette famille de haute bourgeoisie et écrit : « On trouve que Jean Audemard, père, ci-devant marchand drapier à Nîmes, et Guillaume Audemard, conseiller du roi, maire du lieu de Clavensac, firent enregistrer leur blason à l'Armorial général de 1696 (Nîmes). Le premier portait D'azur à une corbeille d'or garnie de fleurs de sinople et de rosés de gueules. Le second portait De gueules à une rose d'argent, grenée d'or au chef cousu d'azur chargé de trois cloches d'or. On ignore si la famille Audemard d'Alançon a des rapports de parenté avec ces personnages. »[8]

Une branche se fixe dans l'Allier avec Pierre Audemard d’Alançon (1916-1986), qui s’installe pendant la période 1939-1945 en tant qu’agriculteur dans le village de Broût-Vernet. Il est décrit comme une « forte personnalité locale, élu de Broût-Vernet pendant vingt-six ans, maire durant dix-huit ans (1953-1971), défenseur de la ruralité, fortement engagé dans le social en milieu rural, dans les mutuelles agricoles »[9].

La famille Audemard d'Alançon a été admise à l'Association des anciens honneurs héréditaires[10].

Personnalités notables[modifier | modifier le code]

Liens de filiation entre les personnalités notoires[modifier | modifier le code]

Propriétés[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de la famille Audemard d'Alançon sont : Cartier (1772)[2], d'Alançon (1821)[2], Tixier (1862), Saski (1901), Crépin-Leblond (1929), Razsovich (1931)[24], Le Pargneux[24], Babinet[24], Lacombe[24], de Villiers[24], Lefebvre[24], Bernard de Courville[24] , Bazaille[24], d'Ornant[24], Didierjean (1934), Landouzy (1935), Bouffet (1939 et 1946), Boussion (1946), Lestra, Mourousi (1985), de Braquilanges, de Chabot-Tramecourt[25], Lorenchet de Montjamont[26], d'Aboville[26], de Froissard de Broissia[26], Davout d'Auerstaedt[26] etc.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La famille Audemard d'Alançon est « issue d’un nommé Louis Audemard, fils de Guillaume et de Madeleine Serre. Il exerçait son activité dans la populeuse rue Carreterie, il n’était pas né dans cette ville, mais était originaire de Roquemaure, petite localité du Languedoc, au bord du Rhône, à une quinzaine de kilomètres de la cité des papes. Le 15 mars 1772, il épouse dans l’église paroissiale Saint-Symphorien (Avignon) Jeanne Cartier, fille d’un autre charron, dont il eut trois enfants qui survécurent : Pierre-Ange, Jean, né le 9, baptisé le lendemain à l’église Saint-Pierre (Avignon) et Marguerite. Ce modeste artisan mourut à Avignon, à cinquante-quatre ans, le 27 vendémiaire an VIII, en laissant comme héritage une maison estimée à 1440 F et une terre à Roquemaure. Sa femme lui survécut jusqu’au . Jean Audemard, un de leurs fils, fut reçu interne à l'hôpital d'Avignon en 1805, suivit les cours de l’ école de médecine de Montpellier, où il soutint sa thèse en 1811, sur la chlorose. Il commença à exercer à l’hôpital des aliénés d’Avignon, puis s’installa successivement à Nyons, à Vaison, probablement à Dieulefit. Il revint définitivement dans sa ville natale vers 1830 et décéda dans sa maison de la rue Bancasse, doyen du corps médical, le . Il s’était uni vers 1820 (…) avec Nina d’Alançon, fille de Frédéric François Philippe d’Alançon, dit de Fazende, homme de loi de Valréas, et de Marie Charpenel » Source : Notice sur la famille Audemard d’Alançon dans L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, 1986, page 457 [1] [2] [3] [4] [5].
  2. La famille d’Alançon, originaire du village de Grillon dans le Vaucluse au XVIIe siècle, fixée ensuite à Valréas (Vaucluse) et à Nyons dans la Drôme, s'éteignit au début du XIXe siècle dans la famille Audemard. À cette famille appartenaient :
    Sur cette qualification de « noble » portée par son père en tant que docteur en droit d’Avignon, il faut rappeler qu’il s’agit d’une noblesse coutumière et personnelle valable uniquement dans le Comtat Venaissin et se reporter au Dictionnaire de la noblesse française, p. 82 : « Noblesse graduelle coutumière des Docteurs en droit d’Avignon. C’est certainement une forme d’anoblissement plus coutumière que légale, mais les cas sont assez rares. Les titres de noblesse de cette nature sont si vagues, toutefois, que la prudence recommande un acte recognitif de noblesse pour admettre ces familles dans le Second ordre ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. Frédéric Mistral, Lou tresor dóu Felibrige, ou Dictionnaire provençal-français, Veuve Remondet-Aubin,, (lire en ligne), p. 175
  2. a b et c Intermédiaire des chercheurs et curieux, ICC, (lire en ligne), p. 457.
  3. Intermédiaire des chercheurs et curieux, ICC, (lire en ligne), p. 457.
  4. Intermédiaire des chercheurs et curieux, ICC, (lire en ligne), p. 457.
  5. Intermédiaire des chercheurs et curieux, ICC, (lire en ligne), p. 457.
  6. Intermédiaire des chercheurs et curieux, ICC, (lire en ligne), p. 457.
  7. Pierre-Marie Dioudonnat, Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d’apparence, vol. 1-2, Sedopols, coll. « Noblesses d’hier et d’aujourd’hui », , 671 p. (ISBN 978-2-904177-17-0, présentation en ligne), p. 57
  8. a et b Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. t.2, Aub-Bar, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), p. 46-47.
  9. « Pierre d’Alançon, sa vie, son œuvre », www.lamontagne.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Familles admises », sur www.honneurshereditaires.net (consulté le )
  11. B. Audemard d'Alançon, En souvenir de frère Emmanuel de la croix, fmr : Philippe d'Audemard d'Alençon, 2008, 74 pages.
  12. Un déjeuner étoilé à la Maison du Légionnaire, publié le 16 novembre 2021.
  13. « Pierre d’Alançon, sa vie, son œuvre », publié le 27/12/2016
  14. a et b Bottin mondain, édition 1969, p. 578.
  15. a b et c Bottin mondain, édition 2007, p. 342.
  16. Centre France, « Pierre d’Alançon : une vie dédiée à l’autre », sur www.lamontagne.fr (consulté le )
  17. « Cet entrepreneur fou ressuscite une forteresse en Auvergne », sur Challenges, (consulté le )
  18. Centre France, « Patrimoine - Vianney d’Alançon vient d’acquérir un deuxième château en Provence », sur www.leveil.fr, (consulté le )
  19. Henri Guyot, « Traditions des escadrilles de l'Armée de l'air », sur www.traditions-air.fr (consulté le )
  20. Community Manager, « Cérémonie d’hommage en l’honneur du lieutenant Audemard d'Alançon ⋆ L'École de l'air et de l'espace L'École de l'air et de l'espace », sur L'École de l'air et de l'espace, (consulté le )
  21. « Cérémonie d’hommage en l’honneur du lieutenant Audemard d'Alançon », sur Armée de l'Air et de l'Espace, (consulté le )
  22. Pierre Hoube et Maire, « Broût-Vernet », sur comcom-ccspsl.fr (consulté le )
  23. [6].
  24. a b c d e f g h et i Bottin mondain, 1984, page 245 : Eric Audemard d'Alançon
  25. Bottin mondain, 1984, page 245. Bernard Audemard d'Alançon
  26. a b c et d Bottin mondain, 1984, page 245.