Rivière Chaudière

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Rivière Chaudière
Illustration
Rivière Chaudière en crue au printemps
Carte.
Carte du bassin
Caractéristiques
Longueur 185 km
Bassin 6 682 km2
Bassin collecteur Fleuve Saint-Laurent
Débit moyen 114 m3/s
Cours
Source Lac Mégantic
· Localisation Lac-Mégantic
· Altitude 395 m
· Coordonnées 45° 34′ 23″ N, 70° 52′ 53″ O
Confluence Fleuve Saint-Laurent
· Localisation Lévis
· Altitude m
· Coordonnées 46° 44′ 32″ N, 71° 16′ 45″ O
Géographie
Pays traversés Drapeau du Canada Canada
Province Québec

La rivière Chaudière est une rivière du Québec (Canada) et un affluent droit (ou sud) du Fleuve Saint-Laurent.

Géographie

Longue de 185 kilomètres, la Chaudière prend sa source dans le lac Mégantic, dans la région de l'Estrie, dans le sud-est du Québec, et coule vers le nord pour rejoindre le fleuve Saint-Laurent à Lévis, sur la rive sud de Québec. C'est un des cours d'eau les plus étendu du Québec. La rivière sort du lac Mégantic, mais prend sa source véritable dans les hautes terres qui séparent le New Hampshire et le Maine, de l'Estrie et de la Beauce. La rivière draine un bassin versant de 6682 kilomètres carrés, d'abord dans la région des montagnes Appalaches, puis dans les basses-terres du Saint-Laurent[1], comptant 236 lacs couvrant 62 kilomètres carrés et environ 180 000 habitants. Son débit moyen annuel à la station de Saint-Lambert-de-Lauzon est de 114 m³/s, variant de 11 m³/s à l'étiage à 470 m³/s lors des crues printanières, avec des pointes historiques à 1760 m³/s.

On compte parmi ses principaux affluents la Rivière du Loup (Chaudière), (à ne pas confondre avec la Rivière du Loup homonyme dans la région du Bas-Saint-Laurent), la rivière Famine, la rivière Beaurivage et le Bras Saint-Victor. On retrouve dans le bassin versant des spécimens de près de 50 % de la richesse faunique du Québec, soit la présence de 330 des 653 espèces vertébrées recensées dans la province.

Histoire

Les chutes de la Chaudière sur la rivière Chaudière à Lévis

Les Abénaquis, peuple amérindien, demeuraient près des chutes et nommaient la rivière Kikonteku, soit « rivière des champs ». Sur les cartes de Samuel de Champlain, on lui avait donné le nom de « Rivière Etchemin », nom qui désigne maintenant une autre rivière québécoise dont le bassin versant est contigu à celui de la Chaudière. Ce n'est que vers la fin du XVIIIe siècle qu'elle sera appelée couramment « rivière du sault de la Chaudière » (du nom donné aux chutes près de son embouchure) puis simplement « rivière Chaudière » . Lieu stratégique de colonisation française au XVIIIe siècle puisqu'elle constituait un lien naturel entre les colonies françaises de Nouvelle-France et les colonies britanniques plus au sud, elle a entre autres servi à Benedict Arnold lors de sa tentative d'invasion de Québec en 1775 depuis les colonies américaines. Benedict Arnold a atteint Quebec via le corridor Chaudiere-Kennebec. Au XIXe siècle, les coupes de bois ont permis de faire profiter l'industrie du bois dans le secteur de Chaudière-Bassin près de Saint-Romuald. C'est par la Chaudière que l'on faisait le transport du bois en direction des moulins qui longeaient la rivière. Ce fut le cas notamment à Sainte-Hélène-de-Breakeyville avec la présence des moulins de la famille Breakey.

La rivière aujourd'hui

La vallée de la Chaudière traverse en bonne partie la région québécoise de la Beauce. Elle en a modelé les industries et le mode de vie, particulièrement au printemps où ses débordements lors de la fonte des neiges dans les zones habitées sont fréquents, malgré son cours régulé par 160 barrages et digues de retenue. La rivière traverse plusieurs villes et villages de la région, dont Sainte-Marie (Québec), Saint-Georges (Québec), Beauceville et Saint-Joseph-de-Beauce.

La rivière est un site privilégié d'activités de plein-air, particulièrement près du lac Mégantic et au parc des Chutes-de-la-Chaudière. Situé près de l'embouchure de la rivière, à Lévis, ce parc offre des sentiers de randonnée pédestre et cyclable ainsi qu'une passerelle suspendue au-dessus de la rivière, qui offre un point de vue sur la chute, haute de 35 mètres. La chute, harnachée dès le début du XXe siècle pour son potentiel hydro-électrique, compte maintenant un barrage reconstruit en 1999 sur les vestiges des anciennes installations, qui alimente une petite centrale hydroélectrique de 24 MW.

Notes et références

  1. Dictionnaire des rivières et lacs de la Province de Québec, Département des terres et foret 1914 ,Eugène Rouillard

Liens externes

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