Rho Geminorum

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ρ Geminorum AB/E
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite

07h 29m 06,719s[1]

07h 29m 01,76883s[2]
Déclinaison

+31° 47′ 04,38″[1]

+31° 59′ 37,8341″[2]
Constellation Gémeaux
Magnitude apparente 4,18 + 12,50[3],[4] / 7,71[5]

Localisation dans la constellation : Gémeaux

(Voir situation dans la constellation : Gémeaux)
Caractéristiques
Type spectral F1V[6] / K2,5V[6]
Indice U-B −0,03[3]
Indice B-V +0,32[3] / +0,92[7]
Indice R-I +0,19[3]
Variabilité aucune / BY Dra[8]
Astrométrie
Vitesse radiale −2,67 ± 0,25 km/s[9] / −4,032 km/s[10]
Mouvement propre μα = +159,09 mas/a[1] / +158,169 mas/a[2]
μδ = +193,29 mas/a[1] / +175,873 mas/a[2]
Parallaxe 55,41 ± 0,24 mas[1] / 55,185 7 ± 0,023 4 mas[2]
Distance 18,05 ± 0,08 pc (∼58,9 al) / 18,121 ± 0,008 pc (∼59,1 al)[11]
Magnitude absolue +2,9 + 10,6[12] / +6,5[12]
Caractéristiques physiques
Masse 1,355 ± 0,013 M[13] / 0,77 M[14]
Rayon 1,655 ± 0,028 R[13] / 0,77 R[2]
Gravité de surface (log g) 4,11 ± 0,03[15] / 4,71 ± 0,08[15]
Luminosité 5,542 ± 0,089 L[13] / 0,29 L[2]
Température 6 899 ± 63 K[13] / 4 948 ± 41 K[15]
Métallicité [Fe/H] = −0,25 ± 0,04[15] / −0,06 ± 0,08[15]
Rotation 59,0 ± 3,0 km/s[16]
Âge 2,1 ± 0,2 Ga[13]
Composants stellaires
Composants stellaires ρ Gem A/B, ρ Gem E

Désignations

ρ Gem, 62 Gem, HD 58946, HR 2852, FK5 286, ADS 6109, WDS J07291 +3147[17]

ρ Gem AB : BD+32°1562, GJ 274, HIP 36366, LTT 12027, SAO 60118[17]

ρ Gem E : V376 Gem, BD+32°1561, GJ 273.1, GJ 9233, HIP 36357, LTT 12028, SAO 60116[11]

Rho Geminorum (en abrégé ρ Gem) est une étoile multiple de quatrième magnitude de la constellation zodiacale des Gémeaux, située à seulement un degré à l'ouest de la brillante Castor[18]. Elle est distante d'environ ∼ 59 a.l. (∼ 18,1 pc) de la Terre.

Description[modifier | modifier le code]

Le système de Rho Geminorum comprend trois étoiles identifiées avec certitude, mais il pourrait exister au moins une composante supplémentaire dans ce système qui reste en fait assez mal connu[19].

Sa composante primaire, désignée Rho Geminorum A, est une étoile jaune-blanc de la séquence principale de type spectral F1V[6] et d'une magnitude apparente de 4,18[3]. Son âge est estimé à 2,1 milliards d'années et elle est 36 % plus massive que le Soleil[13]. Le rayon de l'étoile est 66 % plus grand que le rayon solaire, elle est 5,5 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 6 899 K[13]. Elle tourne sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 59 km/s[16] et elle apparaît relativement appauvrie en éléments plus lourds que l'hélium, sa métallicité ne valant approximativement que la moitié de celle du Soleil[15]. L'étoile est suspectée d'être une binaire spectroscopique sur la base d'une possible variation de sa vitesse radiale[20], mais cela n'a jamais été confirmé[19].

La deuxième composante visible, Rho Geminorum B, est une étoile de magnitude 12,5. En date de 2006, elle était située à une distance angulaire de 1,2 seconde d'arc seulement et à un angle de position de 272° de Rho Geminorum A[4]. On ne sait que peu de choses sur ce compagnon[19], si ce n'est qu'il montre un mouvement relatif lent par rapport à l'étoile primaire, ce qui indique qu'il lui est bien liée[21].

Courbe de lumière de V376 Geminorum, tracée à partir des données du satellite TESS et couvrant une période complète de 11,63 jours[22].

La troisième et dernière étoile visible, Rho Geminorum E, est une naine orange de type spectral K2,5V[6] et de magnitude 7,71[5]. En date de 2001, elle était située à une distance angulaire de 755,4 secondes d'arc (soit 12,59 minutes d'arc) et selon un angle de position de 255° de Rho Geminorum A[4], avec qui elle partage un mouvement propre et une parallaxe communes[21]. C'est une étoile variable de type BY Draconis avec une période de 11,63 jours et une amplitude de trois centièmes de magnitude, qui porte également la désignation d'étoile variable de V376 Geminorum[8]. Sa masse et son rayon valent 77 % ceux du Soleil[14],[2]. Elle est 29 % aussi lumineuse que le Soleil[2] et sa température de surface est de 4 948 K[15].

L'étoile a elle-même été suspectée de posséder un compagnon, à partir des mesures du satellite Hipparcos[19], mais la combinaison de ces données avec celles du satellite Gaia, plus récentes, montrent que Rho Geminorum E est bien une seule étoile[21]. Enfin, il existe deux étoiles supplémentaires recensées dans le catalogue d'étoiles doubles de Washington, parfois désignées C et D. Il s'agit de compagnons purement optiques, dont la proximité apparente avec le système n'est qu'une coïncidence[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c d e f g h et i (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  3. a b c d et e (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  4. a b c et d (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M, lire en ligne, consulté le )
  5. a et b (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 355,‎ , L27-L30 (DOI 10.1888/0333750888/2862, Bibcode 2000A&A...355L..27H)
  6. a b c et d (en) R. O. Gray et al., « Contributions to the Nearby Stars (NStars) Project: Spectroscopy of Stars Earlier than M0 within 40 Parsecs: The Northern Sample. I. », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 2048-2059 (DOI 10.1086/378365, Bibcode 2003AJ....126.2048G, arXiv astro-ph/0308182)
  7. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  8. a et b (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  10. (en) C. Soubiran et al., « Gaia Data Release 2. The catalogue of radial velocity standard stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 8, article no A7 (DOI 10.1051/0004-6361/201832795, Bibcode 2018A&A...616A...7S, arXiv 1804.09370)
  11. a et b (en) V* V376 Gem -- BY Dra Variable sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
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  13. a b c d e f et g (en) Tabetha S. Boyajian et al., « Stellar Diameters and Temperatures. I. Main-sequence A, F, and G Stars », The Astrophysical Journal, vol. 746, no 1,‎ , p. 101 (DOI 10.1088/0004-637X/746/1/101, Bibcode 2012ApJ...746..101B, arXiv 1112.3316)
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  18. (en) James B. Kaler, « Rho Geminorum », sur Stars
  19. a b c et d (en) K. Fuhrmann et R. Chini, « Multiplicity among F-type Stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 203, no 2,‎ , article no 30 (DOI 10.1088/0067-0049/203/2/30, Bibcode 2012ApJS..203...30F)
  20. (en) A. Duquennoy et M. Mayor, « Multiplicity among Solar Type Stars in the Solar Neighbourhood - Part Two - Distribution of the Orbital Elements in an Unbiased Sample », Astronomy & Astrophysics, vol. 248, no 2,‎ , p. 485 (Bibcode 1991A&A...248..485D)
  21. a b et c (en) Andrei Tokovinin, « HR 2852 », sur Multiple Star Catalog (MSC) (consulté le )
  22. (en) « MAST: Barbara A. Mikulski Archive for Space Telescopes », Space Telescope Science Institute (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]