Reine Blanche (cuirassé)

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Reine Blanche
illustration de Reine Blanche (cuirassé)
L'Atalante, sister-ship de la Reine Blanche, en 1876.

Type Corvette cuirassée
Classe Alma
Gréement Trois-mâts barque
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Architecte Henri Dupuy de Lôme
Chantier naval Arsenal de Lorient
Quille posée [1]
Lancement
Armé
Statut Condamnée en 1886
Équipage
Commandant de Langle de Cary (1869)
Tricault (1870)
Lejeune (1871)
Galiber (1873)
de Saulces de Freycinet (1874)
Sellier (1875)
Pallu de Labarrière (1876)
Lamothe-Tenet (1879)
Zédé (1879)
de Marquessac (1880)
Mathieu (1884)
de Jonquières (1884)
Équipage 316 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 69,02 m
Maître-bau 13,94 m
Tirant d'eau 6,48 m
Déplacement 3 768 tonnes
Voilure 1 450 m2
Propulsion 1 hélice Mangin
Machine alternative trois cylindres
Chaudières Creusot
Gouvernail Joëssel
Puissance 1 860 ch aux essais
Vitesse 11,72 nœuds (21,7 km/h) aux essais
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 150 mm
Réduit : 150 mm
Tourelles barbette : 100 mm
Traverses : 120 mm
Armement 4 canons de 19 cm en réduit
2 canons de 19 en tourelles
4 canons de 120 mm
Rayon d'action De 1 310 à 1 620 milles marins (3 000 km) à 10 nœuds (19 km/h)
Pavillon France

La Reine Blanche est une corvette cuirassée de classe Alma construite à l'arsenal de Lorient pour la Marine française. Lancée en 1868 puis armée l'année suivante, elle sert notamment en mer Méditerranée, dans l'océan Atlantique et dans l'océan Pacifique avant d'être désarmée et condamnée en 1886.

Conception[modifier | modifier le code]

En 1865, la construction de la Belliqueuse selon des plans d'Henri Dupuy de Lôme donne des résultats encourageants. Il est alors décidé de lancer la construction de sept corvettes cuirassées basées là-dessus, mais dotées d'une vitesse plus grande et d'une artillerie plus puissante et mieux disposée : la classe Alma. Les dimensions sont quasiment identiques, tout comme le déplacement. Dotés d'une carène en bois, les cuirassés ont une ceinture blindée de 15 cm, et les œuvres mortes à l'avant et à l'arrière du réduit sont en tôle de 15 mm[2]. Ces navires, conçus eux aussi par Dupuy de Lôme disposent d'une propulsion hybride : grées en trois-mâts barque avec une surface de voile de 1 450 m2, ils sont propulsés par une hélice Mangin mue par une machine alternative à trois cylindres, elle-même alimentée par des chaudières Creusot[1].

Côté armement, la corvette dispose de six canons de 19 cm : 4 sont disposés dans un réduit central, et deux autres sur les gaillards dans des tourelles barbettes. Celles-ci ont un blindage de 10 cm et peuvent tirer en chasse et en retraite[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

La construction de la Reine Blanche commence en à l'arsenal de Lorient. La corvette cuirassée est lancée le et armée le [1], sous les ordres du capitaine de vaisseau de Langle de Cary. En , elle fait une croisière dans les Shetland avec le commandant Tricault à la barre, avant d'être placée en réserve à Lorient en septembre. En , la Reine Blanche, sous le commandement du capitaine de vaisseau Lejeune, intègre la 2e division de l'escadre d'évolutions. La corvette passe successivement aux ordres des commandants Galiber (1873), de Saulces de Freycinet (1874) puis Sellier (1875) avant d'être mise en réserve en . En , le navire reprend la mer sous les ordres du capitaine de vaisseau Pallu de Labarrière. Le , il est percuté par la Thétis au large d'Hyères, avant d'être placé en réserve à Toulon en [3].

En , la Reine Blanche intègre la division du Levant, successivement sous les ordres des commandants Lamothe-Tenet, Zédé, puis de Marquessac. En la corvette rejoint la division navale du Pacifique, sous les ordres des commandants Mathieu puis de Jonquières. Elle est de retour à Cherbourg le , la coque et les chaudières en mauvais état. La Reine Blanche est finalement désarmée et condamnée le [3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Gille 1999, p. 42.
  2. a et b Gille 1999, p. 39.
  3. a et b Gille 1999, p. 41.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]