Raon-lès-Leau

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Raon-lès-Leau
Raon-lès-Leau
L'église de la Nativité-de-la-Vierge.
Blason de Raon-lès-Leau
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges
Maire
Mandat
Étienne Meire
2020-2026
Code postal 54540
Code commune 54443
Démographie
Population
municipale
38 hab. (2021 en diminution de 7,32 % par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 30′ 50″ nord, 7° 05′ 41″ est
Altitude Min. 411 m
Max. 550 m
Superficie 1,31 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Baccarat
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Raon-lès-Leau

Raon-lès-Leau est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Géographie

Raon-les-Leau est une minuscule commune en rive droite de la vallée de la Plaine, au nord de la commune vosgienne de Raon-sur-Plaine qui occupe la rive gauche de la Plaine. Son territoire, aujourd'hui anormalement exigu, puisqu'il a été happé en partie dans l'Alsace-Lorraine au traité de Francfort (1871), n'occupe aujourd'hui que les parties basses sous le "mont de Charaille" et sous la "Côte de l'Église", de part et d'autre du débouché de la petite vallée de Réquival.

La rivière joue dans cette vallée le rôle de limite départementale, en particulier jusqu'au hameau de La Trouche, commune vosgienne de Raon-L'Étape. La contrée est devenue essentiellement forestière après les différents déclins agro-pastoraux, de plus en plus prononcés du XIXe siècle au XXe siècle.

Toponymie

Le toponyme complet de la localité est récent, il n'apparaît qu'après la convention du entérinant le partage entre le duché de Lorraine, en l'occurrence le comté de Salm régi par le bailliage de Blâmont, en pratique sous obédience administrative royale française malgré le règne ducal de Stanislas, et les Trois-Evêchés, rassemblement de terres d'Empires éparses, d'obédience messine et française, mais représenté par la principauté impériale autonome de Salm. La rive droite de la Plaine devient lorraine et française. L'autre partie de Raon, qui se nommera commune de Raon-sur-Plaine au sein du département vosgien en 1794, ou encore Luvigny, Vexaincourt, Allarmont, Celles-sur-Plaine en rive gauche appartiennent à la principauté de Salm-Salm.

  • Rawons (1314), Ravon-sur-Plaine, dit lez-l'eau (XVIIIe siècle), Raon-lès-l'Eau (1782)[1].

Le toponyme rawon(s) désigne le village médiéval, au(x) confluent(s) ou "ra(v)on(s)" des eaux des Godiots, du Réquival et du haut-val de Plaine. En langue gauloise, ce terme signifierait les eaux ou courants qui se rassemblent, mais aussi un passage surveillé ou aménagé, c'est-à-dire ici un gué plus tard équipé d'un péage médiéval. Le village médiéval réunissant les deux communautés de part et d'autre de la rivière était alors le plus souvent associé à l'exploitation des vastes forêts, bois, répandises et chaumes seigneuriales, à l'ouest du Donon.

Histoire

Cette région est véritablement modelée surtout à partir de 600 mètres d'altitude par les glaciations sommitales qui ne laissent que des zones de tourbières à partir de 7 500 ans av. J.-C. Il y a à peine plus de 10 000 ans, les hauteurs étaient englacées et blanches, libérant des masses d'eaux gigantesques à la fonte estivale, ce qui explique la relative rectitude de la partie basse de la vallée de la Plaine.

Rawons, lieu-dit de lointaine origine gauloise (?), est un petit domaine de la foresta mérovingienne, en dessous des chaumes de Réquival et celles plus vastes et exposées au couchant du Donon. Des troupeaux de cervidés, gibier royal, convergent sous le sommet du Donon à la saison des amours des cerfs. Les versants raides et/ou ombrés ne portaient que de vastes forêts mixtes de conifères et de feuillus. La vallée basse, véritable début de la longue et caractéristique vallée vosgienne de la Plaine, dès la fin de la période de la Tène était déjà aménagée en prairies humides, les premiers versants plus au sec sont rainurés en champs laniérés, parfois mis en planéité par des murets de pierres, capteurs de chaleurs, pour y cultiver seigle et avoine. Les ressources des milieux humides étaient exceptionnelles, les saumons de la mer du Nord et de l'Atlantique venant frayer dans les eaux des ruisseaux de la montagne vosgienne. L'élevage semi-nomadisant avec pâturage estival extensif et gestion intensive des prairies pour engranger le foin et le regain pour l'hiver, associé à la collecte de baies et l'apiculture itinérante de montagne justifie des densités humaines a minima voisines de 10 à 20 habitants par kilomètre carré. La présence de chemins gaulois et gallo-romains expliquent l'exploitation intense de la forêt et des ressources minérales. La fabrication de pierres à meules et de charbon de bois, attestée à la fin du moyen-âge, remonteraient à cette période antique.

Les archives attestent en 1138 du village et bourg domanial de Rawons. Il dispose déjà d'un église en pierre, qui devient le lieu de sépulture cette année-là dans l'accablement général du jeune Villaume (ou Guillaume), fils héritier de Godefroy, comte de Langenstein et d'Agnès de Bar-Montbéliard. Le , Dame Agnès, veuve puisant dans le douaire que lui a attribué son feu mari Godefroy de Langenstein, donne la moitié des revenus de l'église et la totalité des droits domaniaux sur la "foresta" dépendante de Rawon à l'abbaye Saint-Sauveur, à charge pour cette dernière de l'administration juste des terres et de l'église, ainsi que l'entretien du dernier séjour terrestre de son fils. La légende locale affirme qu'elle prévoyait fermement d'y rejoindre son fils aîné, mais les vieux conteurs locaux ne manquaient d'affirmer que "Décennies de vie font changer d'avis".

Les possessions seigneuriales à Rawons de la noble famille alsacienne, lointaine héritière de la haute administration carolingienne par la demande féodale en concurrence avec la mainmise des institutions religieuses messines, installée récemment à Pierre-Perçée, s'expliqueraient par le contrôle des voies de passage et l'ancienne protection de la foresterie royale. Les principaux seigneurs avaient l'exclusivité des droits de pêche et de chasse. Les chemins de charrois gaulois puis gallo-romains qui marquent de leurs stigmates encore la montagne de Charaille et ses hauts abords occidentaux, de même que le secteur plus septentrional du Roulé Bacon, n'ont pas été abandonnés, ils sont parfois aménagés et rétablis au XIIe siècle pour transporter des petits chariots, nommés bennes ou bannes de charbon de bois à destination des fourneaux ou fours à minerais outre Donon. Framont, c'est-à-dire ferratis mons ou la montagne de fer, reste toujours un centre de travail et une source de richesse pour les seigneurs de Salm dominants la vallée alsacienne. Les chemins d'Allemagne, le petit et le grand, témoignent, au-delà d'un héritage antique, d'un temps médiéval d'activités de roulage pour l'industrie.

La démographie de Rawons semble subir une chute importante à la fin du XIVe siècle, marquée par les épidémies pesteuses d'origine asiatiques. Le centre important qu'était Rawons aux époques reculées est effacé localement par Luvigny ou Allarmont, préféré par les comtes de Salm, maître locaux de la politique aux dépens des abbayes religieuses insoumises. Les meilleures terrasses accueillaient vignes et arbres fruitiers, mais le climat plus frais et capricieux de la fin du XIVe au XVe siècle réduit considérablement ces aménagements agricoles, avant que la fin glaciale du XVIe siècle les fasse disparaître.

En 1577, Ravon(s) qui ne compte que 44 chefs de famille imposables notamment avec la taille n'est plus qu'un modeste village de la mairie du "Val d'Allarmont", véritable subdivision administrative du comté de Salm. Son église qui devrait être entretenue par les moines religieux réfugié à Domèvre est en piteux état. Ils sont sur le papier seigneur spirituel et temporel à Rawon, même si le comté de Salm, descendant de la lignée d'Hermann de Salm et de Dame Agnès, a spolié au concret une partie des droits féodaux des religieux, tout en essayant d'accroître au profit de leur petit état des impôts régaliens traditionnels comme des parts de dîmes lourdes ou faibles, des taxes d'occupations en nature des maisons (fixées à deux poules pour un habitat permanent, perçues au plus tard à la saint Martin ou à la saint Rémy), des impôts de circulation de marchandises ou de vivres, appelés tonlieu, y compris le thonneux local imposant les vins et les alcools importés dans le val. La moindre opération de transformation agricole est fuit de taxes ou de contrôles tatillons et exaspérants, ainsi les habitants sont tenus d'apporter leurs bleds au moulin banal de Luvigny, rénové et agrandi en 1576. Notons que la dîme de l'avoine et de seigle est attribuée pour un tiers aux chanoines de l'évêque de Metz, et seulement un sixième au comté de Salm.

La pression fiscale est importante dans la montagne depuis plus d'un siècle, les 44 foyers fiscaux ou familles des Ravons imposables de l'année 1577 se stabilisent, la pauvreté s'accroît infailliblement, les habitants ne comptent que 43 chefs de famille taillables. Seuls échappent en partie à la pression fiscale ceux qui doivent servir comme garde divers, homme de police ou militaire arquebusiers la dynastie comtale. Une estimation de la population globale peut être entre 250 et 300 individus. Il est probable que quelques familles pauvres subsistent, mais leurs membres disparaissent rapidement avec les disettes, les rares survivants sont alors contraints de devenir saisonniers mendiants. L'industrie mécanique du bois existe depuis plus de trois siècles, il existe deux scies guyot ou haut fer pour couper les tronces ou fûts de bois écorcés en planches, elles sont nommés trivialement la vieille et la neuve.

En cette fin du XVIe siècle où s'impose une première modernité, il n'existe pas vraiment de noms de famille dans le village. Les hommes cités comme maître de minuscules domaines, plus rarement tenanciers laboureurs ou fermiers cossus, portent leurs prénoms propres accolés à celui de leur père ou parfois de ce qui nomme leur mère, qui apportent les biens fonciers ou les ressources, ainsi "Colas Heman (Hermann), Didier Marie Claude, Demange Cugny (Cuny) ou Jean Bourguignon". Le "Gros Bastien" n'est que l'héritier ou fils unique de la famille du père Bastien, "Colas Petit Étienne" n'est pas un prénommé Colas ou Nicolas fils d'un Étienne de petite taille, mais serait plutôt le fils Colas cadet de la famille du père Étienne - ayant installé sa maison ce qui est une performance sans droit d'aînesse - , le "Grand Étienne", aîné de la lignée, ayant repris la demeure de son père. La "veuve Plaisance", lorsqu'elle figure dans le rôle d'impôts, est d'abord une chef de famille qui a les moyens d'élever sa famille sans déchoir, tout en payant taxes et impôts sans exemption. En réalité le prénom ne compte localement que par le bien possédé par les gens notables. Les mendiants n'ont plus véritablement de noms prénoms complets, à moins d'exposer le fruit de leur honte ou la déchéance de leur lignée. Les jeunes femmes pauvres sont domestiques et servantes, elles ne doivent pas avoir d'enfant, à moins de déchoir.

En réalité, le premier partage des terres de Salm a été réalisé du 8 au , le comte Jean IX de Salm recevant au profit de sa nièce Christine, épouse de François de Vaudémont, une moitié des centres importants ou prestigieux du comté ancien, en particulier une moitié de Badonviller, la capitale, une moitié des châteaux emblématiques de Salm et de Pierre-Percée, une moitié de Luvigny mais la totalité des Raons, qui n'est qu'un village secondaire.

En 1640, l'église est en ruine. L'abbaye et le couvent de Domèvre, héritier de Saint-Sauveur et riches propriétaires fonciers à titre collectif, craignent de susciter la convoitise du seigneur dominant, s'il offre une partie de leurs biens forestiers pour la restauration pourtant nécessaire du patrimoine sacré. Contraint par l'évêque de Metz qui a diligenté quelques chanoines, l'abbé de Domèvre, qui a des droits quasi-épiscopaux à Ravons et ses moines s'activent finalement en 1678, transfèrent les fonts baptismaux préservés à Luvigny dont l'église accueille depuis plus de cinq décennies les pauvres paroissiens de Raons, malgré l'état de guerre. Les travaux se ralentissent, s'éternisent à cause de la pingrerie des responsables désignés, le retour des fonts baptismaux n'est fêté en 1719. Entre-temps, les habitants font partie de la paroisse de Luvigny et les liens entre Ravons et Luvigny se sont renforcés par de nombreux mariages.

Pour sanctionner les lents seigneurs réparateurs, la dîme est partagée entre le comté de Salm, le curé de Luvigny et l'abbaye de Senones. La cure des Ravons ou de Raon n'est rétablie qu'en 1721, le curé reçoit une dotation en prés, champs et taxe sur la pommes de terre. En réalité, ce n'est pas le financement des religieux, mais le retour local d'une prospérité associée à diverses nouvelles cultures, dont celles de la pomme de terre attesté avant 1690 dans la contrée de Salm. Elle évite déjà la famine mortelle. En 1742, le curé reçoit une pension fixe de ses ouailles qui ont préféré récupérer les terres pour la population croissante. En 1762, le curé assiste à l'incendie de sa maison curiale.

Malgré quelques occupations françaises au XVIIe siècle, puis leurs administrations sévères qui ont accru sans état d'âme la pression fiscale, Ravon-lès-Leau, la seule fraction lorraine de l'ancienne communauté des Raons, compte 52 foyers imposables en 1782. Il existe un jeunesse turbulente depuis quelques décennies, le curé doit se charger de 170 jeunes communiants. Le chiffre des habitants pourrait dépasser 300 individus si les pauvres parviennent peu ou prou à se nourrir et se chauffer avec un poêle en fonte noire.

Au XIXe siècle, le monde paysan n'a cure des frontières départementales. Les liens anciens et solidaires du vieux comté médiéval de Salm se perpétuent ainsi dans la haute vallée de la Plaine.

En 1862, le ministre de l'instruction publique et des cultes accorde une subvention - un secours dans la langue administrative de l'époque - de 2000 Francs à la modeste commune de Raon-lès-Leau pour l'acquisition d'un presbytère. La maison Jacob et ses jardins sont acquis pour 3500 F, non sans remercier et louer l'empereur Napoléon.

En 1871, lors de l'annexion de l'Alsace-Lorraine à l'Empire allemand, les communes de Raon-lès-Leau et de Raon-sur-Plaine sont amputées d'une grande partie de leurs forêts et anciennes chaumes montagnardes reboisées, exigées par l'autorité militaire prussienne souhaitant occuper et fortifier le massif du Donon, en contrepartie de la préservation d'une ligne ferroviaire privée à Avricourt. En 1919, lors de la restitution de l'Alsace-Lorraine à la France, le découpage administratif est maintenu, au grand bénéfice de la commune alsacienne de Grandfontaine et malgré les vives protestations raonnaises.

Le Traité de Versailles n’accorda aucune importance à ces 2 000 hectares de forêts giboyeuses. Ces parcelles furent conservées par la commune de Grandfontaine. Après avoir disposé de ces deux communes lorraines, Paris les a donc tout simplement ignorées et oubliées.

Les maires ont écrit aux préfets, aux présidents Mitterrand, Chirac et Sarkozy quand il était ministre de l’intérieur, en vain. Bien que leur demande soit tout à fait légitime, la réponse fut toujours la même. Il serait en effet trop complexe de modifier les frontières de trois départements et de deux provinces. Mais dans les villages lorrains cette décision est mal acceptée. « Les gens en parlent, le sujet revient toujours sur le tapis, ils ne peuvent pas l’accepter ». Afin d’obtenir gain de cause, les maires devraient dans les prochains jours demander une nouvelle enquête préalable au préfet puis saisir le tribunal administratif. Au sentiment d’injustice né de la spoliation, s’ajoute celui de ne pas être entendus. Un avocat a par ailleurs accepté de prendre en charge leur cause, sans demander la moindre somme aux deux communes désargentées. Ce dernier va donc attaquer, devant le tribunal administratif, l’Etat français. Les communes réclament la restitution des terrains qu’on leur a confisqué, ou à défaut, une indemnité compensatoire.

Le , la paroisse de la commune, considérée par l'épiscopat français comme martyre, est consacrée au Sacré-Cœur-de-Jésus. Le , avec la retraite du curé, il n'y a plus aucun desservant ni service pastoral ou dominical à Raon-lès-Leau. La paroisse est alors rattachée à celle de Raon-sur-Plaine.

Politique et administration

La mairie-école.
Liste des maires successifs[2]
Période Identité Étiquette Qualité
  mars 2001 Michel Beluche    
mars 2001 mars 2008 Annie Gérardin    
mars 2008 En cours
(au 25 mai 2020)
Étienne Meire [3]
Réélu pour le mandat 2020-2026
   
Les données manquantes sont à compléter.

Raon-lès-leau, comme sa voisine Bionville, a la particularité d'appartenir à la fois au canton de Baccarat en Meurthe-et-Moselle et à la communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges principalement composée de communes du département des Vosges.

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[5].

En 2021, la commune comptait 38 habitants[Note 1], en diminution de 7,32 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
188215152255257369394377372
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
358336289295294287250213177
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
186194156143121104665659
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
473716242737404037
2021 - - - - - - - -
38--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[7].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • La cabane Dersou, dans le massif de Turquestein-Blancrupt.
  • La voie romaine (près de l'abri du Roule Bacon).
  • La cabane de la Charaille (alt. 705 m), au-dessus de Raon-lès-Leau.
  • La cabane du Roule Bacon (alt. 736 m, en arrière de la Charaille).
  • Les roches de Bipierre (alt. 841 m, dans le massif de Salm, au col de Prayé).
  • Le panorama de la Charaille, sur la vallée de Raon-lès-Leau et Raon-sur-Plaine.
  • Église du XIXe siècle.

Personnalités liées à la commune

Joseph SIMON élu Maire de Raon-lès-Leau en 1878, il se trouva rapidement confronté aux graves soucis financiers de la commune dus à la perte de la plus grosse partie de la forêt communale, conséquence du traité de Francfort. L'homme ne manquait pas de ressources intellectuelles. Dans son livre à l'ombre du mirabellier[8], Fernand Rousselot raconte comment l'ancien brasseur mit en émoi les chancelleries allemande et française. Il avait constaté que les allemands étaient obligés d'emprunter un chemin communal pour sortir le bois abattu. Il fit alors creuser un fossé en travers du chemin et demanda au garde champêtre d'empêcher quiconque de passer. Alertées par les autorités allemandes, Le gouvernement français, via la sous-préfecture de Lunéville, lui adressa diverses menaces qui restèrent vaines. Après avoir dressé procès-verbal, la gendarmerie fit combler le fossé. Peine perdue ; il était de nouveau creusé le lendemain. Nouveau procès-verbal, nouveau travaux de remblaiement et nouvelle peine perdue : le fossé réapparaissait à chaque fois. Pragmatiques, les allemands retirèrent leur plainte et négocièrent avec le Maire et finirent par accepter de payer un droit de passage à la Commune. Voilà comment le Maire d'une toute petite Commune fit céder le gouvernement du légendaire Bismarck[8].

Héraldique

Blason de Raon-lès-Leau Blason
De gueules à la cotice d'or et la cotice en barre ondée d'argent passées en sautoir, accompagnées en chef et en pointe d'un besant d'argent, et accostées de deux saumons adossés du même; à la crosse contournée d'azur brochant sur le tout.
Détails
la présence de deux saumons adossés indique l'appartenance historique de la commune à la principauté de Salm

Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. Henri Lepage - Dictionnaire topographique du département de la Meurthe
  2. Liste des Maires 1802-1892 reconstituée via l'État-Civil - http://www.archives.cg54.fr/archives/DefautBureau.aspx?Onglet_ID=888
  3. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  4. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  5. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  7. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  8. a et b Fernand Rousselot, A l'ombre du mirabellier, 5 rue de la Salle, Nancy, Robert Schreck, , 155 p., chapitre "un Maire lorrain ", pages 128 à 132.

Bibliographie

  • Baron Frédéric Seillère, Partage du comté de Salm en 1598, Saint-Dié, 72 p.
  • Baron Frédéric Seillère, « Procès-verbal de séparation et d’abornement de la principauté de Salm des terres de France et de Lorraine, du 5 janvier 1755 », Bulletin de la Société philomatique vosgienne, années 1889-1890, p. 113-131.
  • Louis Schaudel, Les Comtes de Salm et l’abbaye de Senones aux XIIe et XIIIe siècles, Nancy, 1921, XXIII, 211 p.
  • Annuaires statistiques du département de la Meurthe
  • Articles sur Raon-les-Leau et sur son église, La revue Lorraine Populaire, no 86, , p. 66-67.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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