Prévôt des marchands de Paris

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Le prévôt des marchands et les échevins de Paris en 1611.

La charge de Prévôt de Paris étant devenue vénale au XIIIe siècle, Saint Louis qui refusait d’accorder de nouveaux droits à la commune de Paris nomma Étienne Boileau en qualité de Prévôt de Paris, afin d’éviter que la charge ne devînt transmissible.

La corporation des nautes - « les marchands de l’eau » - avait obtenu une juridiction installée au XIIIe siècle au « Parloir aux Bourgeois » situé près du Panthéon, à l'emplacement de l'actuel n° 20 de la rue Soufflot. Les bourgeois obtinrent un Prévôt des marchands dont les compétences étaient limitées au domaine commercial.

Le prévôt des marchands, assisté de quatre échevins, s'occupait de l'approvisionnement de la ville, des travaux publics, de l'assiette des impôts et avait la juridiction sur le commerce fluvial.

Le premier prévôt des marchands de Paris était Evrard de Valenciennes.

Histoire

Naissance de la prévôté des marchands

Au Moyen Âge, les marchands formaient une association et s'étaient donné un règlement dont ils débattaient dans le parloir des marchands et qu'ils chargèrent un prévôt de faire appliquer. La puissante corporation, détentrice depuis 1170 du monopole de l'approvisionnement par voie fluviale, constitua progressivement la municipalité de Paris, sans avoir été investie de la charge par le roi de France.

Le roi Saint-Louis décida de réformer la municipalité parisienne : les jurés des marchands de l'eau devinrent des échevins et leur chef prit le titre de prévôt des marchands de Paris. Ainsi, en 1263, la Hanse des marchands de l'eau élut une première municipalité composée d'un prévôt des marchands, Évrard de Valenciennes, assisté de quatre échevins.

La compétence du prévôt des marchands était théoriquement limitée aux affaires de la marchandise, mais la charge acquit progressivement un rôle politique en raison de ses forts liens avec la bourgeoisie parisienne dont il défendit les privilèges auprès de la royauté.

L'élection du prévôt des marchands et des échevins avait lieu le 16 août de chaque année[1] pour deux années non renouvelables. L'élection fut reporté en 1590 en raison du siège de la ville par Henri IV.

Étienne Marcel marque l'apogée des prévôts.
Fin de la prévôté de Paris en 1789.

Apogée de la prévôté de Paris

La prévôté d'Étienne Marcel, qui installa le siège de la municipalité dans la Maison des Piliers sur la place de Grève, marqua l'apogée du rôle politique du prévôt. Après son échec, les pouvoirs de la prévôté furent diminués, puis, en 1383 après la révolte des Maillotins, celle-ci fut supprimée et unie à la prévôté de Paris ; les juridictions des métiers étaient alors dissoutes.

Fin de la prévôté de Paris

Rétablie en 1412, la prévôté restera dès lors subordonnée au roi. Les prévôts seront de plus recrutés parmi les officiers royaux, chez des gens de justice ou de finance.

Le dernier prévôt des marchands, Jacques de Flesselles, fut assassiné le 14 juillet 1789 par les révolutionnaires qui prirent l'Hôtel de ville, instaurèrent la première commune de Paris et désignèrent pour le remplacer Jean-Sylvain Bailly avec le titre de maire.

Liste des Prévôts des marchands de Paris

Pas de prévôt des marchands de 1383 à 1387

Odonymie

Plusieurs voies publiques de Paris portent le nom de l’un des prévôts des marchands de Paris[3] :

Voir aussi

Bibliographie

Notes, sources et références

  1. Histoire du siège de Paris sous Henri IV en 1590 d'après un manuscrit par M.A. DUFOUR 1881.
  2. a et b Famille Boucher d'Orsay
  3. Alfred Fierro, Histoire et mémoire du nom des rues de Paris, 430 pages, 23 × 12 centimètres, éditeur : Parigramme], 1999 (ISBN 2-84096-116-4), section « Les représentants de ma municipalité », pages 33 et 34.
  4. http://www.v2asp.paris.fr/commun/v2asp/v2/nomenclature_voies/Voieactu/8934.nom.htm  : notice « quai Saint-Michel » du site officiel de la Ville de Paris. Consulté le 28 mai 2014.
  5. Alfred Fierro, Histoire et mémoire du nom des rues de Paris, Parigramme, 1990, 430 p. (ISBN 2-84096-116-4). Est mentionné page 191 (au sein de la section « La « viviruification » : personnages honorés de leur vivant », pages 190 et suivantes) : « Bignon (prévôt des marchands, 1769 »

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