Rue de l'Arche-Pépin

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Anc. 4e arrt
Rue de l'Arche-Pépin
(absorbée en 1860)
Image illustrative de l’article Rue de l'Arche-Pépin
La rue vers 1840.
Situation
Arrondissement Anc. 4e
Quartier Louvre
Début Seine
quai de la Mégisserie
Fin Rue Saint-Germain-l'Auxerrois
Morphologie
Longueur 37 m
Largeur 12 m
Historique
Création XIIIe siècle
Dénomination XIIIe siècle
Ancien nom Rue Popin
Rue de l'Arche-Popin
Rue de l'Abreuvoir-Pépin
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de l'Arche-Pépin (absorbée en 1860)
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La rue de l'Arche-Pépin est une ancienne rue de Paris, disparue lors de l'élargissement du quai de la Mégisserie qui était située dans l'ancien 4e arrondissement de Paris.

Situation[modifier | modifier le code]

Cette rue qui était située quartier du Louvre, dans l'ancien 4e arrondissement de Paris, à proximité du Grand Châtelet, commençait au bord de la Seine en passant sous le quai de la Mégisserie, aux nos 18 à 24, et finissait aux 27-29, rue Saint-Germain-l'Auxerrois[1],[2],[3].

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Cette dénomination résulte d'une altération de « Popin » en « Pépin ». Les Popin étaient une famille très connue au XIIIe siècle, qui possédait un fief, le fief de Popin, en cet endroit. Jean Popin fut prévôt des marchands de Paris, de 1293 à 1296, sous Philippe le Bel[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Vers 1170, la ville de Paris fait l'acquisition d'une petite grève qui appartenait au prieuré de Haute-Bruyères, dépendance de l'abbaye Notre-Dame de Fontevraud, maison-mère de l' ordre de Fontevraud, afin d'y établir un port. En contrepartie, l’abbaye devait recevoir une part du trafic (sel et harengs). Le port, appelé « port Popin », puis « Pépin », est finalement transformé en abreuvoir[4].

Le quai de la Saunerie (actuel quai de la Mégisserie) est aménagé en 1369 entrainant la construction d'une arche[5].

Elle est citée dans un manuscrit de l'abbaye Sainte-Geneviève de 1450 sous le nom de « rue Popin ».

Tous les anciens titres la nomment sous les noms de « rue de l'Abreuvoir », « rue de l'Abreuvoir-Popin », « rue de l'Abreuvoir-Paupin » ou « rue de l'Arche-Popin ».

Elle est citée sous le nom de « rue de l'Abrevoir Popin » dans un manuscrit de 1636.

En 1702, la rue, qui fait partie du quartier Sainte-Opportune, comporte 1 maison[6].

Elle apparait sur les plans de 1760[7] et 1771[8] de Didier Robert de Vaugondy et sur le plan de Turgot sous le nom de « rue d'Abbrevoir Pepin » ou « abrevoir Pepin ».

Une décision ministérielle du 24 frimaire an XI () fixe la largeur de la rue à 7 m[2]. Une ordonnance du porte la largeur de la rue à 12 m. Elle autorise également l'acquisition de la maison située sur l'arche Pépin afin de permettre un accès au quai de la Mégisserie[9].

Dans les cadres des transformations de Paris sous le Second Empire, la rue est supprimée en 1860, lors de la construction du théâtre du Châtelet[3],[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), 14e quartier Louvre, îlot no 24, F/31/80/44.
  2. a b et c Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, (lire en ligne), p. 25.
  3. a et b « Plateforme de webmapping ALPAGE », sur Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE) (consulté le ).
  4. Joseph-Nicolas Guyot, Supplément au répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, canonique et bénéficiale, t. 10, p. 458-461.
  5. « Paris disparu : l'arche Popin et l'arche Marion », sur Autour du Père Tanguy, (consulté le ).
  6. Jean de la Caille, Description de la ville et des fauxbourgs de Paris en vingt planches, Paris, (lire en ligne).
  7. Plan de la ville et des faubourgs de Paris, divisé en ses vingt quartiers (1760) sur Gallica.
  8. Plan de la ville et des faubourgs de Paris, divisé en ses vingt quartiers (1771) sur Gallica.
  9. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Ordonnance du 16 août 1836 », p. 122-123.
  10. Pascal Payen-Appenzeller, Hoffbauer, Illustrations de Paris à travers les âges, volume 1, planche VII [lire en ligne].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]