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Paul Gérin-Lajoie

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Paul Gérin-Lajoie
Illustration.
Paul Gérin-Lajoie au Forum mondial de la langue française (juillet 2012).
Fonctions
Député de Vaudreuil-Soulanges

(8 ans, 11 mois et 29 jours)
Prédécesseur Loyola Schmidt
Successeur François-Édouard Belliveau
Biographie
Date de naissance (104 ans)
Lieu de naissance Montréal, Drapeau du Québec Québec
Parti politique Parti libéral du Québec
Entourage Famille Gérin-Lajoie
Diplômé de Université de Montréal,
Université d'Oxford
Profession Avocat, politicien

Paul Gérin-Lajoie, né le à Montréal, est un avocat, homme politique, fonctionnaire, gestionnaire et philanthrope québécois. Il a été député de Vaudreuil-Soulanges à l'Assemblée législative du Québec de 1960 à 1969 et ministre dans le gouvernement Lesage de 1960 à 1966. Il a été le premier titulaire du ministère de l'Éducation du Québec, de 1964 à 1966. Il est le père de la doctrine Gérin-Lajoie.

Biographie

Famille

Paul Gérin-Lajoie est membre de la famille Gérin-Lajoie dont est issue plusieurs personnalités notoires. Il est le fils d'Henri Gérin-Lajoie et de Pauline Dorion[1]. Il est également le neveu de la travailleuse sociale et religieuse Marie Gérin-Lajoie, le petit-fils de la pionnière féministe Marie Lacoste-Gérin-Lajoie et l'arrière-petit-fils de l'écrivain et avocat Antoine Gérin-Lajoie et de l'avocat et homme politique Alexandre Lacoste.

Jeunesse

Il étudie le droit à l'Université de Montréal. Il est admis au Barreau du Québec en 1943[1]. Boursier Rhodes en 1945, il étudie à l'université d'Oxford, où il reçoit son doctorat en droit constitutionnel[2] en 1948[1].

En 1957, il fonde l'hebdomadaire L'Écho de Vaudreuil-Soulanges et Jacques-Cartier[1], en réaction aux positions du journal La Presqu'île qu'il juge trop nationaliste[3].

Paul Gérin-Lajoie (à droite sur la photo) participe à une inauguration dans un collège à Montréal en 1962, en compagnie de Paul-Émile Léger.

Carrière politique

À l'élection québécoise de 1956 et à l'élection partielle de 1957, il se présente sans succès dans la circonscription de Vaudreuil-Soulanges en tant que candidat du Parti libéral du Québec[1],[4]. En mai 1958, il échoue dans sa tentative à devenir chef de ce parti[1],[5],[6].

Il est élu député de la circonscription de Vaudreuil-Soulanges lors de l'élection générale de 1960, puis réélu lors de celles de 1962 et de 1966[1],[4]. Du 5 juillet 1960 au 13 mai 1964, il est ministre de la Jeunesse dans le gouvernement Lesage[1], puis du 13 mai 1964 au 16 juin 1966, il est ministre de l'Éducation[1], et il joue un rôle clé dans la grande réforme du système éducatif québécois. Il démissionne comme député en 1969[1].

En 1965, dans un discours prononcé devant le corps consulaire à Montréal, il formule les principes de la doctrine Gérin-Lajoie, une position qui guide la politique internationale du Québec depuis cette époque et qui est souvent résumé par la formule « le prolongement international des compétences internes du Québec »

Après la politique

Il est président de l'Agence canadienne de développement international de 1970 à 1977[1],[7]. En 1969 et 1970, il est professeur invité à l'université d'Ottawa et de 1970 à 1975 à l'université de Montréal [1].

De 1981 à 1985, il est directeur général de la Société du Vieux-Port de Montréal[1].

En 2007, il critique l'assouplissement de l'enseignement du français, la réforme du système scolaire de la fin des années 1990, la proposition d'abolir les commissions scolaires et un certain excès d'égalitarisme en pédagogie.[réf. nécessaire]

Au mois de mars 2012, il intervient publiquement en accord avec la hausse des frais de scolarité défendue par le gouvernement libéral de Jean Charest, plaidant toutefois en faveur d'une réforme du système des prêts et bourses[8].

Fondation

Il crée la fondation Paul Gérin-Lajoie en 1977, une organisation qui a contribué à l'éducation de base des enfants dans les pays les plus pauvres et qui a aussi éveillé les sensibilités des Canadiens au sort de ces écoliers[9]. Un des volets les plus connus de la fondation est sa dictée annuelle. En 2005-2006, près de 170 000 écoliers canadiens de niveau primaire y ont participé[10]. Les élèves de 5e et 6e année ont accès au volet compétitif et international de la dictée. La dictée a généré 9 millions de dollars canadiens qui ont servi à créer des écoles, financer des programmes scolaires, etc.[réf. souhaitée]

Honneurs [2]

Bibliographie

  • Paul Gérin-Lajoie, Combats d’un révolutionnaire tranquille, 1989 (autobiographie)
  • Mario Cardinal, Paul Gérin-Lajoie : L’homme qui veut changer le monde, 2007

Notes et références

  1. a b c d e f g h i j k l et m Paul-Gérin Lajoie — Assemblée nationale du Québec
  2. a et b Paul Gérin Lajoie, Notice biographique abrégée, sur le site Fondation Paul Gérin-Lajoie
  3. Luke De Stéphano, Vaudreuil-Soulanges, un lieu de convergence, Québec, Éditions GID, coll. « 100 ans, noir sur blanc », , 205 p. (ISBN 978-2-922668-69-8), p. 155.
  4. a et b Les résultats électoraux depuis 1867, Vaudreuil-Soulanges, sur le site de l'Assemblée nationale du Québec
  5. Georges-Émile Lapalme, Le vent de l'oubli (Mémoires, tome II), Leméac, 1970, 295 pages, aux pages 231 et 232.
  6. Jean Lesage obtient 630 votes, Paul Gérin-Lajoie 145 votes et René Hamel 97 votes. Réf. : Lapalme, op. cit.
  7. « Le fondateur, Paul Gérin-Lajoie », Fondation Paul Gérin-Lajoie
  8. Michel Corbeil, « Hausse des droits de scolarité: Paul Gérin-Lajoie d'accord », Le Soleil, Québec, 19 mars 2012
  9. « L'histoire », Fondation Paul Gérin-Lajoie
  10. Fondation Paul Gérin-Lajoie
  11. « Paul Gérin-Lajoie », Ordre national du Québec

Article connexe

Liens externes