Paul Arthur Marie Chaudessolle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

 Paul Chaudessolle
Nom de naissance Paul Arthur Marie Chaudessolle
Naissance
Clermont-Ferrand
Décès (à 77 ans)
Romagnat
Origine Drapeau de la France France
Arme Artillerie
Grade Général de division
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Légion d'honneur
Médaille militaire
Croix de guerre 1914-1918
Médaille interalliée 1914-1918
Médaille commémorative
Croix de guerre 1939-1945
Ordre du Cambodge
Famille Fils de l'avocat clermontois Félix Chaudessolle
gendre du maréchal Émile Fayolle

Paul Arthur Marie Chaudessolle est un général de division français, né le à Clermont-Ferrand et mort le à Romagnat.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de l'avocat clermontois, Guillaume François Félix Chaudessolle, et de Marie Antoinette Lecoq, il nait le au domicile de ses parents situé à Clermont-Ferrand, au 8 de la rue de la Tour-d'Auvergne[1].

Il épouse, le , à Clermont-Ferrand, Marie Catherine Jeanne Fayolle, fille du général de division, Marie Émile Fayolle, et de Marie Louise Augustine Collangettes[2], avec laquelle il aura deux enfants, Bertrand Félix Marie Joseph[3] (1917-1967), lieutenant-colonel, chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre 1939-1945 et Croix des T.O.E. et de la valeur militaire, et Thérèse Victoire Marie Antoinette (1919-2008), mère d'Anne Pingeot et grand-mère de Mazarine Pingeot.

Il décède le dans son château de Saulzet-le-Chaud, commune de Romagnat.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Formation militaire[modifier | modifier le code]

Admis à l'école polytechnique, par décision ministérielle du , 83e sur 185[4], il contracte un engagement volontaire de 4 ans, le , à la mairie du 5e arrondissement de Paris, conformément aux dispositions de l'article 23 de la loi du 21 mars 1905 dite loi Berteaux, et est dirigé, le suivant, sur le 2e régiment d'artillerie, stationné à Grenoble, pour y accomplir une année de service aux conditions ordinaires. Il arrive au corps ledit jour et est affecté à la 5e batterie, comme canonnier conducteur de 2e classe[5].

Le , il est admis, comme aspirant, à l'école polytechnique[6].

Passé en 1re division, en 1912, sous le numéro 156, il est déclaré admissible dans les services publics de l'artillerie, le , ayant satisfait aux épreuves, sorti 165e sur 187, et nommé, par décret du , dans l'armée d'artillerie, au grade de sous-lieutenant, pour prendre rang du 1er octobre 1912[5],[7].

Le 1er octobre 1913, il est admis à l'école militaire d'artillerie de Fontainebleau[6],[2].

En , il est admis à subir les épreuves orales des examens d'admission à l'École supérieure de guerre[8]. Ayant satisfait aux épreuves d'admission, il intègre l'école, le , après avoir effectué les stages prescrits[9]. Breveté d'état-major en 1922, à sa sortie de l'école[10], il est affecté, comme stagiaire, par décision ministérielle du courant, à l'état-major du 13e corps d'armée[11].

Il est désigné, en 1929 et 1930, pour suivre les cycles d'instruction des commandants, dispensés à l'école d'application des chars de combat de Versailles et au camp de Mailly[12],[13].

Première Guerre Mondiale[modifier | modifier le code]

Ayant fait ses classes, il est affecté, le , avec son grade, au 53e régiment d'artillerie[6]. Par décret du , il est promu lieutenant pour prendre rang du 1er octobre suivant[6].

Par décision ministérielle du , il passe au 2e régiment d'artillerie lourde et, par décision du général commandant la 10e armée du , il passe à la 31e batterie du 58e régiment d'artillerie[6].

Le , il est promu capitaine à titre temporaire[6]. Cette promotion, prononcée à titre temporaire, en application des décrets des et , est approuvée par décision ministérielle en date du [14].

Le , il passe à la 22e batterie du 51e régiment d'artillerie de campagne et est détaché à l'état-major du commandant de l'artillerie du 35e corps d'armée[6].

Par décision ministérielle du 1er mai 1917, son affectation au 88e régiment d'artillerie, au grade de capitaine à titre temporaire, est régularisée pour compter du [15]. Le , il est désigné pour prendre le commandement de la 14e batterie du 88e régiment d'artillerie lourde[6].

Par décret présidentiel du , il est promu capitaine à titre définitif, par choix, en remplacement de J.R.M. Louis, retraité[16], et est affecté, le suivant, au 288e régiment d'artillerie lourde à tracteurs[6].

Le , il est affecté pour suivre les cours d'état-major, à Senlis, à compter du suivant[6].

Mis en réserve de commandement du 288e régiment d'artillerie lourde à tracteurs, à la suite de la dissolution du cours d'état-major de Senlis, le , il est détaché à la réserve générale de l'artillerie de la 10e armée, le suivant[6],[17].

Le , il est envoyé aux cours d'instruction d'officiers d'état-major de Melun dont il sortira le , affecté à l'état-major de la 14e division d'infanterie[6].

Le , il est affecté au grand quartier général du 13e corps d'armée[6].

Le , il est remis à la disposition du ministre de la guerre pour être détaché à l'état-major de la 13e région militaire[6], par décision ministérielle du suivant[18].

L'entre deux guerres[modifier | modifier le code]

Par décision ministérielle du , il est affecté, comme premier poste d'après-guerre, à l'état-major de la 13e région[19].

Par décision ministérielle du , il est classé à l'état-major particulier de l'artillerie, maintenu à l'état-major du 13e corps d'armée et affecté au 53e régiment d'artillerie[20],[6].

Admis à l'École supérieure de guerre, il est affecté, pour ordre, au 13e régiment d'artillerie, par décision ministérielle du [6].

Le , il est placé hors-cadre de l'état-major[6].

Par décret du , il est promu au grade de chef d'escadron et maintenu à l'état-major de la 13e région, pour prendre rang du suivant[21].

Le , il est mis hors cadres et affecté à l’état-major de la 13e région[22], venant du 363e régiment d'artillerie[23].

Le , il est affecté à l'état-major de l'inspection générale de la défense aérienne du territoire[24].

Par décret du , il est promu au grade de lieutenant-colonel, pour prendre rang du , et maintenu à l'état-major de l'Inspection générale de la défense aérienne du territoire[25].

En , il est nommé à la maison militaire de la présidence de la république, en remplacement du colonel Noirot-Nérin, affecté au centre des hautes études militaires[26].

Par décret du , il est promu au grade de colonel, pour prendre rang du , et maintenu à l'état-major particulier, maison militaire du président de la république[27].

Dans les dernières années précédents la seconde guerre mondiale, il représente le président de la république, Albert Lebrun, à l'occasion de différentes manifestations et cérémonies officielles. Ainsi, il assiste au service à la mémoire des français et alliés morts en Rhénanie et dans la Ruhr[28],[29], à l'accueil des rois Gustave V de Suède[30] et Christian X du Danemark et son épouse[31], aux obsèques de Edward Tuck[32], à la remise de récompenses aux pupilles de l'association parisienne des anciens combattants et des victimes de la guerre[33] ou encore au service solennel, donnée en la cathédrale Notre-Dame de Paris, à la mémoire du pape Pie XI[34], ainsi que le service solennel donné en la cathédrale américaine de la Sainte-Trinité, en marge des commémorations du memorial day[35].

Seconde Guerre Mondiale[modifier | modifier le code]

Le , il accompagne le président de la république, Albert Lebrun, sur le front du nord-est[36].

Le , le général de Gaulle, nommé sous-secrétaire d'état au ministère de la défense nationale et de la guerre, lui confie le commandement de la 4e division cuirassée dont il a la charge depuis le précédent[37]. Au début de la matinée du , il s'entend avec le général commandant la 85e division d'infanterie d'Afrique pour décongestionner la région sud de Beauvais où s'entremêlent, sans liaison ni concordance, les éléments des deux divisions[37]. En début d'après-midi, il est remplacé au commandement de la division, par le Général de la Font[37].

En 1941, il commande la subdivision du Puy-en-Velay[38], en qualité de commandant militaire de la Haute-Loire[39].

En 1943, il occupe les fonctions de commissaire régional à la guerre[40].

Au sortir de la guerre, il est placé d'office, par décret du , en sa qualité de général de brigade, dans la 2e section du cadre de l'état-major général de l'armée[41].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Il est cité, à deux reprises, à l'ordre du régiment. La première fois, le , à l'ordre de la 63e division d'infanterie, sous le numéro 44, comme : ayant été blessé, assez sérieusement, par un obus de gros calibre qui tua un servant de sa batterie et en blessa deux autres, à côté de lui, n'a songé qu'à leur porter secours malgré la menace d'une nouvelle rafale et n'a permis qu'on le ramenât en arrière qu'après s'être assuré que les blessés avaient eux-mêmes reçu tous les soins nécessaires. La seconde, sous le numéro 228, en ces termes : s'est rendu chaque jour, du au , à la première ligne de l'infanterie, dans un terrain particulièrement battu et a réussi, malgré de grandes difficultés de communication, à assurer, dans de très bonnes conditions, les réglages de sa batterie. Excellent officier ayant toujours montré le plus grand mépris du danger[6].

Il est décoré de la croix de guerre, étoile de bronze et étoile d'argent, de la médaille interallié ainsi que de la médaille commémorative[6].

Par arrêté ministériel du , rendu en application de la loi du , il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur, en sa qualité de capitaine à l'état-major du 13e corps d'armée[6].

En séance du , il est proclamé membre de la Société préhistorique française, ayant été parrainé par le Docteur Charvilhat et par Charles Calemard[42].

Par décret en date du , il est élevé au grade de commandeur dans l'ordre du Cambodge[43].

Par décret du , il est promu officier de la Légion d'Honneur, en sa qualité de colonel d'artillerie breveté d'état-major à la maison militaire du président de la république[6]. Il est décoré, à Paris, le , par le président de la république, Albert Lebrun[6].

Par décret du , il est élevé au rang de commandeur de la Légion d'Honneur, en sa qualité de général de division dans le cadre de réserve[6]. Il refuse d'être reçu devant le front des troupes et demande que la réception soit faite au cours d'une réunion privée[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Registres de l'état-civil de la ville de Clermont-Ferrand - Archives départementales du Puy-de-Dôme - côte 6 E 113/311 - p. 20/211 - http://www.archivesdepartementales.puydedome.fr/ark:/72847/vtaae26aebb9a8a091d/daogrp/0/layout:table/idsearch:RECH_b742863c5c08ff1cf730ddcb46555d35#id:427144916?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00&center=2045.223,-1455.823&zoom=9&rotation=0.000
  2. a et b « Le monde & la ville - Mariages », Le Figaro : journal non politique,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  3. « Le monde & la ville - Renseignements mondains », Le Figaro : journal non politique,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  4. « École polytechnique - Concours de 1910 - Classement , par ordre de mérite, des candidats amis à l'école. », Journal officiel de la République française,‎ , p. 7909 (lire en ligne)
  5. a et b Bibliothèque centrale École polytechnique - Notice : Chaudessolle, Paul Arthur Marie - https://bibli-aleph.polytechnique.fr/F/PTLTDN7TQKUL4YEBIM459NGM13D9XS9J6DTRL6VSNJYFECLHAG-02118?func=full-set-set&set_number=000123&set_entry=000001&format=037
  6. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w et x Base de données Léonore - Archives nationales - Dossier n°19800035/677/77663 - http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH216/PG/FRDAFAN84_O19800035v1138220.htm
  7. « - », Journal officiel de la République française,‎ , p. 8505 (lire en ligne)
  8. « État, par arme et par grade et ancienneté dans le grade, des officiers admis à subir les épreuves orales des examens d'admission à l'École supérieure de Guerre - Artillerie - Capitaines », Journal officiel de la République française,‎ , p. 6363 (lire en ligne)
  9. « État, par arme et par grade et ancienneté dans le grade, des officiers qui ont satisfait, en 1920, aux épreuves d'admission à l'école supérieure de guerre - Artillerie », Journal officiel de la République française,‎ , p. 8173 (lire en ligne)
  10. « Partie officielle - Officiers ayant obtenu le brevet d'état-major à la sortie de l'école supérieure de guerre en 1922 - Capitaine : », Revue d'artillerie,‎ , p. 90 (lire en ligne)
  11. « Service d'état-major - Armée active - Liste nominative, par arme et par grade et ancienneté dans le grade, des officiers ayant obtenu le brevet d'état-major à la sortie de l'école supérieure de guerre en 1922 avec indication des états-majors auxquels ils sont affectés comme stagiaires par décision ministérielle du 23 septembre 1922 (services) - Artillerie », Journal officiel de la République française,‎ , p. 9706 (lire en ligne)
  12. « Liste des officiers dartillerie métropolitaine désignés pour suivre en 1929 le cycle d'instruction des commandants », Journal officiel de la République française,‎ , p. 2819 (lire en ligne)
  13. « Liste des officiers d'artillerie métropolitaine désignés pour suivre, en 1930, le cycle d'instruction des commandats », Journal officiel de la République française,‎ , p. 2367 (lire en ligne)
  14. « Artillerie et train des équipages militaires - Promotions, nominations et affectations - Armée active - Artillerie - Au grade de Capitaine », Journal officiel de la République française,‎ , p. 8425 (lire en ligne)
  15. « Artillerie - Mutations - Armée active », Journal officiel de la République française,‎ , p. 3611 (lire en ligne)
  16. « Artillerie et train des équipages - Promotions - Armée active - Artillerie - Au grade de Capitaine », Journal officiel de la République française,‎ , p. 5219 (lire en ligne)
  17. « Artillerie - Mutations - Armée active », Journal officiel de la République française,‎ , p. 4226 (lire en ligne)
  18. « Service d'état-major - Armée active », Journal officiel de la République française,‎ , p. 6967 (lire en ligne)
  19. « Service d'état major - Armée active », Journal officiel de la République française,‎ , p. 11334 (lire en ligne)
  20. « Artillerie - Mutations - Armée active », Journal officiel de la République française,‎ , p. 9728 (lire en ligne)
  21. « Artillerie - Promotions - Armée active », Journal officiel de la République française,‎ , p. 10510 (lire en ligne)
  22. « Service d'état-major - Mutations - Armée active », Journal officiel de la République française,‎ , p. 8165 (lire en ligne)
  23. « Mutations semi-mensuelles - Service d'état-major », L'Action française : organe du nationalisme intégral,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  24. « Mutations semi-mensuelles - Service d'état-major », L'Action française : organe du nationalisme intégral,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  25. « Artillerie », Journal officiel de la République française,‎ , p. 12720 (lire en ligne)
  26. « Monde officiel », Le Figaro,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  27. « Artillerie », Journal officiel de la République française,‎ , p. 14176 (lire en ligne)
  28. « À la fédération des anciens de la Rhénanie et de la Ruhr », Le Journal,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  29. « Deuils », Le Figaro,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  30. « Le Roi de Suède est à Paris », Le Journal des débats politiques et littéraires,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  31. « LL. MM le Roi et la Reine de Danemark à Paris », Le Figaro,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  32. « Les obsèques de M. Edward Tuck », Le Figaro,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  33. « Bienfaisance », Le Journal des débats politiques et littéraires,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  34. « Le service de Notre-Dame », Le Journal des débats politiques et littéraires,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  35. « Les cérémonies du 'Memorial day' - Service à la cathédrale américaine », Le Journal des débats politiques et littéraires,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  36. « M. Albert Lebrun a visité, hier, le front du nord-est », L'Intransigeant,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  37. a b et c « Journal de marche de la 4e division cuirassée », sur chars-français.net, (consulté le )
  38. « Charles Maurras au Puy », L'Action française : organe du nationalisme intégral,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  39. « L'inauguration du monument aux morts du 92e R.I. », Journal des débats politiques et littéraires,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  40. « La vie à Clermont - L'inauguration de la statue de Massillon dans la cathédrale », Journal des débats politiques et littéraires,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  41. « Décret du 28 juillet 1945 portant admission du cadre de l'état-major général de l'Armée », Journal officiel de la République française,‎ , p. 4841 (lire en ligne)
  42. « Membres nouveaux », Bulletin de la Société préhistorique française,‎ , p. 278 (lire en ligne)
  43. Bulletin officiel du Ministère des Colonies, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 1256