Palais royal d'Uvea

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Des danseurs devant le palais royal lors de la fête de l'Assomption, le . Chaque village de Wallis y présente des danses.
La population wallisienne réunie devant le palais royal d'Uvea en 1900.
Des cochons et des nattes disposés sur le sol en face du palais royal lors d'un katoaga, fête traditionnelle wallisienne, en 2008.

Le Palais royal d'Uvea est le siège du Lavelua, le roi coutumier d'Uvea, sur l'île de Wallis. Il se situe à Mata Utu, le chef-lieu du territoire d'outre-mer de Wallis-et-Futuna.

Construit à partir de 1876[1], le palais se trouve devant la place Sagato-Soane (saint Jean, en wallisien), non loin de la cathédrale de Mata Utu. C'est là que se déroulent la plupart des cérémonies officielles et traditionnelles, comme l'intronisation d'un nouveau Lavelua[2], la fête du territoire, la cérémonie du 14 juilletetc. C'est un lieu politique de très haute importance. Lors des cérémonies coutumières comme le katoaga, les différents acteurs du territoire (Lavelua et chefs coutumiers, évêque, préfet...) sont assis devant le palais royal.

Construction

La construction de l'édifice est terminée sous le règne d'Amelia Tokagahahau Aliki. En effet, en 1876, l'évêque Pierre Bataillon avait convaincu les autorités coutumières de le faire édifier grâce aux corvées villageoises[3]. Le but de ce palais était de « donner à la grande chefferie de Wallis les apparences d’une royauté à l’occidentale afin que les officiers des marines de guerre européennes reconnaissent les Lavelua [...] comme des chefs d’État capables de signer des traités de commerce ou d’alliance »[4].

Le palais royal est reconstruit alors que le comte Dodun de Kéroman est résident de France (1892-1893)[5].

Construit en pierre, le palais comporte un étage et une véranda[4].

Voir aussi

Articles connexes

Sources

  1. Sophie Chave-Dartoen, « Chapitre 2 », dans Royauté, chefferie et monde socio-cosmique à Wallis ('Uvea) : Dynamiques sociales et pérennité des institutions, pacific-credo Publications, coll. « Monographies », (ISBN 978-2-9563981-7-2, lire en ligne), p. 105–144
  2. René Lataste, « Wallis Uvea : un deuxième Roi intronisé », Wallis et Futuna 1re, (consulté le ).
  3. Frédéric Angleviel, Les missions à Wallis et Futuna au XIXe siècle, Talence, Centre de recherche des espaces tropicaux, coll. « Îles et archipels » (no 18), , 243 p. (ISBN 2-905081-25-2), p. 158 [lire en ligne].
  4. a et b Frédéric Angleviel, « Wallis-et-Futuna : L'alliance de la grande chefferie et de la croix dans la République », dans Florence Faberon (dir.) et Jean-Yves Faberon (dir.), Religion et société en Nouvelle-Calédonie et en Océanie (actes du colloque pluridisciplinaire éponyme organisé les et à Nouméa par la Maison de la Mélanésie), Clermont-Ferrand, Centre Michel de l'Hospital, 484 p. (ISBN 978-2-912589-38-5, lire en ligne), p. 146.
  5. Jean-Claude Roux, Wallis et Futuna : espaces et temps recomposés : chroniques d'une micro insularité, Talence, Centre de recherche sur les espaces tropicaux, coll. « Îles et archipels » (no 21), , 404 p. (ISBN 2-905081-29-5), p. 61 [lire en ligne].