Oriel
Un oriel (fenêtre en baie ou fenêtre arquée) est une avancée en encorbellement aménagée sur un ou plusieurs niveaux d'une façade. Quand l'oriel est fermé par une porte intérieure, on parle de balcon-serre.
Étymologie
Le mot viendrait de l'anglo-normand oriell et du latin post-classique oriollum (porche ou galerie), qui pourrait provenir du classique aulaeum (« rideau »).
Description
Un oriel peut épouser différents aspects et formes (de deux à six faces) et être surmonté d'un toit ou d'une petite terrasse avec garde-corps.
Héritier lointain des anciennes échauguettes françaises[précision nécessaire] [réf. nécessaire], l'oriel de nos jours peut également désigner une fenêtre en baie ou fenêtre arquée, termes qui désignent aujourd'hui pour les professionnels[Qui ?] les châssis vitrés coulissants constitués d'ouvrants en portions de cylindres à vitres pouvant être planes ou cylindriques.
Ce dispositif architectural est devenu populaire avec le style néogothique puis, en Grande-Bretagne, avec l'architecture victorienne de la fin du XIXe siècle. Il est largement utilisé dans les pays germaniques sous le nom d'Erker, depuis la Renaissance. Il était également utilisé auparavant dans l'architecture islamique, en conjonction avec les moucharabieh. Dans la culture hindoue, il était aussi utilisé pour permettre aux femmes de regarder dehors sans être vues.
L'avantage de ce type de construction, outre le traitement esthétique de la façade du bâtiment par son volume, est de procurer d'un peu plus de clarté et de chaleur solaire à l’intérieur, ainsi qu’une vue surplombante sur la rue (sa fonction militaire initiale [réf. nécessaire]).
Les différents types d'oriel
D'après "Le grand dictionnaire terminologique" le terme « oriel » est synonyme de « fenêtre en baie » de « fenêtre arquée » mais aussi d'un oriel à part entière[1].
Il y a trois grand types d'oriels : la fenêtre en baie, la fenêtre arquée et la fenêtre en rideau :
- La fenêtre en baie, que l'on peut expliquer comme étant une « baie vitrée avancée », désignant une avancée dont le niveau du sol est identique au niveau du sol de la pièce qu'il agrandit et dont la surface est un carré ou un polygone. C'est le plus fréquent des trois types d'oriels.
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Un des premiers immeubles parisiens avec fenêtres arquées (décret du 22 juillet 1882), Paris (5e).
- La fenêtre arquée, littéralement « fenêtre en arc » désignant une avancée dont le niveau du sol est au même niveau que celui de la pièce qu'il agrandit mais dont la surface est un arc de cercle. Assez rare en définitive car l'arc de cercle est souvent remplacé par des côtés plats de polygones.
- Enfin, l'oriel, que l'on peut expliquer comme étant une « fenêtre en rideau » désigne une avancée sans nécessairement un niveau de sol ou alors un niveau de sol différent (plus haut) que celui de la pièce qu'il agrandit. Lui aussi est assez rare car le plus souvent, l'oriel prolonge le niveau du sol de la pièce qu'il vient agrandir.
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Exemple d'oriel en « fenêtre en baie », la maison des têtes à Colmar.
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Exemple d'oriel en « fenêtre arquée » de style Art nouveau sur le boulevard De Smet de Nayer à Bruxelles.
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Exemple d'« oriel-window » ou oriel vrai sur un immeuble ancien du centre ville de Strasbourg, en Alsace (Erker en allemand).
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Oriel Renaissance (1524), hôtel Juvénal des Ursins à Troyes.
Galerie
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Oriel vrai (au premier étage sur le pignon) d'une maison de Strasbourg.
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Oriel à six faces à Ottmarsheim, en Alsace.
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Oriel à Saint-Quentin.
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Oriels supportés par des tasseaux à Oloron-Sainte-Marie.
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Fenêtre en baie typique en Angleterre, Brighton.
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Oriels à San Francisco, en Californie.
- Les oriels de style Art déco à trois faces, que l'on peut voir sur la façade de l'école de musique de Saint-Quentin dans l'Aisne sont les exemples de la reconstruction qui a suivi la Première Guerre mondiale.
Voir aussi
- Glossaire de l'architecture
- Oriel College qui prend ce nom à partir de l'élément
- Oriel Chambers (en), Liverpool, 1864
- Bay-and-gable
- Balcon serre, Oriel et Bow-window, 2006 par Philippe Lukasiewicz