Olivier Revault d'Allonnes
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Père | |
Mère |
Henriette Psichari (d) |
Conjoint | |
Enfant |
Maxence Revault d'Allonnes (d) |
A travaillé pour | |
---|---|
Directeur de thèse | |
Distinction |
Olivier Revault d'Allonnes, né le à Paris 12e et mort le à Tréguier, est un philosophe et esthéticien français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Après l'agrégation, il soutient en 1972 une thèse de doctorat d'État sur la création artistique[1] et devient maître de conférences, puis professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il devient professeur émérite en 1989.
Il dirige la Revue d'esthétique et co-dirige, avec Mikel Dufrenne aux éditions 10/18 la collection « Esthétique » dans les années 1970. Il joue notamment un rôle important dans la diffusion et la reconnaissance de l'École de Francfort et surtout de l'œuvre de Theodor Adorno en France.
Penseur sensible aux « avant-gardes » à l'originalité irréductible et singulière, son séminaire d'esthétique où se sont succédé des générations d'étudiants en philosophie (et auquel ont participé, parmi d'autres, Marc Jimenez, Jean-Marc Lachaud, Alain Milon ou Rainer Rochlitz) associait, à la confrontation directe aux œuvres — de Beethoven et Schoenberg, en particulier — la plus grande rigueur intellectuelle et un humour jamais en défaut.
Olivier Revault d'Allonnes est l'auteur d'ouvrages sur la musique et éditeur de textes des peintres Maurice Denis et Francis Picabia.
Vie personnelle
[modifier | modifier le code]Arrière-petit-fils d'Ernest Renan, fils du philosophe Gabriel Revault d'Allonnes et de la femme de lettres Henriette Psichari, frère du général Jean-Gabriel Revault d'Allonnes, ce philosophe à l'esprit de révolte chevillé au corps[2] reprenait parfois à son compte le mot d'un penseur juif cité par Edmond Jabès : « Ne te soucie pas de ta trace. Tu es le seul à ne pouvoir l'effacer.»[3]. Il épouse en 1944 Claude Revault d'Allonnes, psychologue et universitaire, la philosophe Myriam Revault d'Allonnes est leur belle-fille.
Citations
[modifier | modifier le code]« La seule chose sur laquelle il ne faut jamais transiger ou reculer : le droit à l'intériorité… Écoutez couler le temps. »
— in Musiques : variations sur la pensée juive
Décoration
[modifier | modifier le code]- Médaille de la Résistance française avec rosette (décret du 24 avril 1946)[4]
Ouvrages principaux
[modifier | modifier le code]- Michel Foucault : les mots contre les choses, in "Structuralisme et marxisme", UGE, 10-18, 1970
- La création artistique et les promesses de la liberté, Klincksiek, 1973
- La Révolution sans modèle (avec François Châtelet, Gilles Lapouge), Mouton, 1974
- Xénakis. Les Polytopes, Balland, 1975
- Musiques. Variations sur la pensée juive, Christian Bourgois, 1979
- Plaisir à Beethoven, Christian Bourgois, 1982
- Aimer Schoenberg, Christian Bourgois, 1992
- L'Œuvre et le concept. Prétextes, Klincksieck, 1992
Références
[modifier | modifier le code]- Notice de la thèse dans le catalogue du Sudoc
- Officier titulaire de la Rosette de la Résistance française, il s'engagea par la suite à plusieurs reprises publiquement (en 1961, après la répression de manifestants algériens à Paris ; ou encore, en 2003, lors de l'assaut mené en Cisjordanie contre le siège de l'Autorité palestinienne).
- Le Monde, 15 mars 2009.
- « Medailles | L'Ordre de la Libération et son Musée », sur www.ordredelaliberation.fr (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Philosophe français du XXe siècle
- Professeur à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne
- Agrégé de philosophie
- Docteur en philosophie de l'université Paris I Panthéon-Sorbonne
- Philosophe de l'esthétique
- Résistant français
- Titulaire de la médaille de la Résistance française avec rosette
- Naissance en juillet 1923
- Naissance dans le 12e arrondissement de Paris
- Décès en mars 2009
- Décès à Tréguier
- Décès à 85 ans