Odon (rivière)
Odon | |
L'Odon à Bretteville-sur-Odon | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 47,2 km [1] |
Bassin | 216 km2 [1] |
Bassin collecteur | Orne |
Débit moyen | 0,955 m3/s (Épinay-sur-Odon) [2] |
Régime | pluvial océanique |
Cours | |
Source | Bois du Goulet |
· Localisation | Ondefontaine (Calvados) |
· Altitude | 275 m |
· Coordonnées | 48° 59′ 06″ N, 0° 41′ 42″ O |
Confluence | Orne |
· Localisation | Caen |
· Altitude | 6 m |
· Coordonnées | 49° 10′ 47″ N, 0° 20′ 54″ O |
Géographie | |
Pays traversés | France |
Département | Calvados |
Régions traversées | Basse-Normandie |
Principales localités | Aunay-sur-Odon, Verson, Bretteville-sur-Odon, Caen |
Sources : Géoportail, Sandre, Banque Hydro | |
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L'Odon est une rivière de France, affluent de l'Orne, dans le département du Calvados (Basse-Normandie), qui prend sa source sur les premiers contreforts du Massif armoricain et parcourt l'ouest de la plaine de Caen jusqu'au confluent à Caen.
Étymologie
Attesté Oldon en 1027[3]. D'une base pré-celtique *ol-[réf. souhaitée], il s'agit peut-être d'un hydronyme gaulois[3].
Géographie
La rivière naît à Ondefontaine, sur les hauteurs du nord du Bocage virois, à quelques dizaines de mètres de la source de la Druance qui, elle, s'oriente vers le sud[4]. Longue de 47 km[1], l'Odon arrose Aunay-sur-Odon, conflue avec l'Ajon au Locheur, coule selon une direction nord-est durant la majeure partie de son cours avant de confluer avec l'Orne à Caen, rive gauche, par plusieurs bras, le principal appelé le Grand Odon passant au pied du château de Caen et de l'église Saint-Pierre de Caen, dont le chevet est construit sur pilotis.
Bassin et affluents
Le bassin versant de l'Odon est au centre-ouest du département du Calvados, le confluent avec l'Orne se situant au nord-est de ce bassin. Il est bordé par ceux de la Seulles au nord-ouest, de la Vire au sud-ouest et d'autres affluents de l'Orne à l'est dont le bassin du Noireau (dont fait partie la Druance) au sud-est.
Aucun de ses affluents ne dépasse les 15 kilomètres. Le plus long, l'Ajon (12,1 km), conflue en rive droite au Locheur. De ses autres affluents, seule la Douvette (7,3 km), qui conflue en rive droite également entre Longvillers et Le Mesnil-au-Grain, dépasse les 5 kilomètres.
Villes traversées
Aunay-sur-Odon, Verson, Bretteville-sur-Odon, Caen.
Histoire de l'Odon à Caen
À partir du Moyen Âge, le Grand Odon est utilisé comme port ; une chaîne est dressée entre la tour Leroy et la tour aux Landais (aujourd'hui disparue) pour en protéger l'accès. Les différents bras de l'Odon coulent au pied des fortifications de la vieille ville et de l'Île Saint-Jean.
En 1764, on entreprend de grands travaux afin de moderniser le port de Caen. Un canal de redressement est percé entre Clopée (Mondeville) et Caen afin de rectifier le cours de l'Orne. L'Odon est également canalisé pour former un bras de ce nouveau chenal[5]. En 1787, la compagnie Mignot est chargée d'édifier, sous la direction de l'ingénieur Lefebvre, des murs de quai sur la rive droite du nouveau cours de l'Odon. Les travaux sont interrompus plusieurs fois et ne sont terminés que dans les années 1840 quand l'Odon est canalisé entre la place Courtonne et sa confluence avec l'Orne pour former le bassin Saint-Pierre[5]. L'espace compris entre l'ancien cours de l'Odon, désormais sec, et le nouveau cours (quai Vendeuvre) est ensuite utilisé comme place d'armes.
À partir de la deuxième partie du XIXe siècle, les habitants se plaignent de plus en plus des désagréments liés aux Odon. La rivière, utilisée comme égout à ciel ouvert, est effectivement responsable de terribles épidémies de choléra et de typhoïde qui déciment épisodiquement la population caennaise. En 1860, la municipalité caennaise fait couvrir le Grand Odon entre la place de la Préfecture (actuelle place Gambetta) et la place Courtonne ; elle fait aménager le boulevard Saint-Pierre (actuellement boulevards des Alliés et Maréchal Leclerc) sur l'espace ainsi dégagé[6]. En 1931–1932, la municipalité charge la Société Eau et Assainissement d'étudier les moyens de compléter l'assainissement de la ville. La municipalité fait alors couvrir ce qui reste du Grand Odon – l'Abreuvoir de Courtonne ou Rigole alimentaire – et combler les bras de l'Odon qui se faufilent dans les ruelles de la ville[7]. Bien qu'elle ait marqué si longtemps la physionomie de la ville, la rivière a laissé peu de traces dans la ville de Caen.
Après la Seconde Guerre mondiale, le cours de l'Odon est canalisé le long du nouveau boulevard Yves Guillou.
Hydrologie
L'Odon traverse sept zones hydrographiques pour 216 km2 de superficie totale[1]. L'Odon a été observé depuis 1991 à la station I3712010 d'Épinay-sur-Odon, soit déjà 23 ans. Son module est de 0,955 m3/s[2].
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Confluence de la Noë et du Grand Odon
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Au niveau de l'église Saint-Pierre de Caen
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Au niveau de la Tour Leroy
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Arrivée au Bassin Saint-Pierre
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Le Bassin Saint-Pierre à Caen
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L'Odon canalisé à Caen
Voir aussi
Notes et références
- Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Odon (I26-0400) »
- Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - L'Odon à Épinay-sur-Odon (I3712010) » (consulté le )
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 120
- Le Géoportail de l'IGN (consulté le 1er décembre 2009) indique la source de l'Odon à l'échelle indiquée à 1/32000 et celle de la Druance à celle de 1/4000.
- « Canal de Caen à la mer », dans l'Annuaire du département du Calvados pour l'année 1846, Caen, H. Leroy, 1846, pp. 353–379
- François Robinard, Caen avant 1940 : rétrospective de la vie caennaise de 1835 à 1940, Caen, Éditions du Lys, 1993, p. 60
- op. cit., pp. 171–181