NCSM Crescent (R16)

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NCSM Crescent
illustration de NCSM Crescent (R16)
Le NCSM Crescent en 1945

Type Destroyer
Classe C
Histoire
A servi dans Pavillon de la Marine royale canadienne Marine royale canadienne
Chantier naval John Brown & Company
Quille posée
Lancement
Armé
Statut Démoli en 1971
Équipage
Équipage 186
Caractéristiques techniques
Longueur 99,6 m
Maître-bau 10,9 m
Tirant d'eau 3,2 m
Déplacement 1 930 t.
Port en lourd 2 576 t.
Propulsion 2 chaudières Admiralty
1 turbine à vapeur Parsons
Puissance 40 000 ch
Vitesse 36 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement 4 canons de marine de 4,5 pouces QF Mark I - V
2 Bofors 40 mm
2 canons de marine de 2 livres QF Mark VIII
2 canons de 20 mm Oerlikon
Rayon d'action 4 675 milles nautiques à 20 nœuds
1 400 milles nautiques à 32 nœuds
Carrière
Pavillon Royaume-Uni
Port d'attache Esquimalt
Indicatif R16

Le NCSM Crescent ou HMCS Crescent en anglais est un destroyer de la classe C de la Marine royale canadienne.

Initialement construit pour la Royal Navy, elle accepte en le transfert vers le Canada d'une flottille de destroyers de classe C en . Mais les navires ne sont pas encore construits et la capitulation du Japon met fin à la Seconde Guerre mondiale avant que l'un des huit destroyers fût bâti. À la fin, seulement deux sont transférés, le Crescent et le Crusader.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Crescent est assigné à la côte occidentale canadienne et arrive à Esquimalt en .

En , de retour d'un exercice d'entraînement avec le croiseur Ontario, les navires tombent sur une mine flottante de la guerre. Le croiseur doit faire une manœuvre d'urgence tandis que le destroyer la détruit en tirant dessus. En , le Crescent rejoint l'Ontario, les destroyers Cayuga, Athabaskan et la frégate Antigonish pour aller à Pearl Harbor ; il s'agit alors du plus grand déploiement de la Marine royale canadienne d'après-guerre. Il fait des exercices d'entraînement jusqu'en février 1949 lorsqu'il est envoyé en Chine pour protéger les intérêts canadiens pendant la guerre civile chinoise. C'est le premier déploiement opérationnel d'une flottille canadienne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le Crescent arrive à Shanghai le après une escale à Guam. Le Crescent est le premier navire canadien à entrer dans les eaux chinoises et va à Nankin en prenant le Yangzi Jiang le .

Le , le Crescent est à Nankin. Le dernier contingent nationaliste est vaincu par les communistes depuis un mois. 83 hommes s'enferment dans le mess et refusent de sortir jusqu'à ce que le capitaine entende leurs griefs. Le capitaine agit avec une grande sensibilité pour désamorcer la crise, il entre dans le mess pour une discussion informelle avec les membres de l'équipage mécontents et évite soigneusement l'utilisation du terme de mutinerie qui pourrait avoir de graves conséquences juridiques pour les marins impliqués.

Ce cas est presque simultané à deux autres cas de désobéissance de masse dans d'autres navires canadiens à des endroits éloignés : l'Athabaskan à Manzanillo (Mexique) et le porte-avions Magnificent dans la mer des Caraïbes. Dans ces deux autres cas, les capitaines respectifs agissent de la même manière similaire que leur camarade à bord du Crescent. Le , le destroyer est remplacé par le Consort et va à Hong Kong. Le navire reste en Chine jusqu'en mai puis revient au Canada. En , le Crescent est mis en réserve. En 1950, le destroyer va servir de navire d'entraînement sur la côte orientale et son équipage est dissout.

En , le Crescent, La Hulloise et le Swansea vont au Royaume-Uni pour un exercice d'entraînement. En , les mêmes navires s'entraînent à Gibraltar et dans la côte d’Azur. Le Crescent et La Hulloise repartent d'Europe en août et en décembre, ils vont à Cuba pour un entraînement dans la mer des Caraïbes.

En 1953, Crescent subit une conversion en destroyer d'escorte. Il est modernisé pour se battre contre les sous-marins et servir une escorte rapide, similaire à celle des frégates type 15 (en) de la Royal Navy. La superstructure est prolongée à l'arrière et le pont est modifié. La moitié de son armement de frappe est remplacé par un sonar, un mortier anti-sous-marin Mark 10 et des torpilles. Le projet est considéré comme la plus grande opération entreprise par un chantier naval canadien. Pendant sa rénovation, le Crescent est affecté à la deuxième escadre d'escorte canadienne le 1er janvier 1955. Le navire revient le pour trois mois d'essais maritimes étendus. En 1959, il sert à la mise au point d'un nouveau sonar.

Le Crescent sert à la prévention anti-sous-marine à Victoria (Colombie-Britannique). Il est amené à Taiwan en 1971 pour la démolition.

Notes et références[modifier | modifier le code]