Morten Brask

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Morten Brask
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Morten Brask, auteur danois
Naissance
Copenhague Drapeau du Danemark Danemark
Activité principale
Distinctions
bourse d'écriture, pour trois ans, de la Fondation Nationale des Arts de Copenhague
Auteur
Langue d’écriture Danois
Genres

Œuvres principales

  • Havet i Theresienstadt (2007) (Terezin Plage, traduction française en 2011)
  • William Sidis perfekte liv (2011)

Morten Brask est un publicitaire, journaliste, chroniqueur et écrivain danois né le à Copenhague

Éléments biographiques et carrière

Morten Brask, avant 2007, a essentiellement publié des récits de voyage, des essais et des textes satiriques. Alors qu'il n'avait pas encore vingt-cinq ans, Brask, jeune auteur, a été fortement impressionné par l'écrivain Ralph Oppenheimer (survivant du camp de Theresienstadt), rencontré lors de la conférence que l'écrivain rescapé a tenue à Copenhague, pour le cinquantième anniversaire de la déportation. Brask s'est alors promis qu’un jour il écrirait un roman à partir de l'histoire de son aîné.

Ses débuts littéraires ont ainsi été marqués par la publication, en 2007, du roman qui accomplit cette promesse, Havet i Theresienstadt[1],[2],[3], œuvre notamment traduite en français[4], et qui lui a valu, au Danemark, la reconnaissance des critiques littéraires et du public lettré[5]

En est parue à Copenhague la deuxième fiction romanesque de Brask, William Sidis perfekte liv, qui prend sa source dans l'existence même et le destin hors du commun du prodige intellectuel américain William James Sidis, mathématicien et philologue surdoué[6].

Esthétique et thématique littéraires

Le point le plus saillant, jusqu'à maintenant, réside dans la volonté assumée de Brask d'ancrer ses récits au cœur d'une certaine vérité biographique[7]: son premier roman, Terezin Plage (titre en France), doit sa naissance au choc de la rencontre avec R. Oppenheimer et se trouve redevable de nombreux éléments biographiques de ce dernier durant sa terrible expérience de déporté au  camp de Terezin[5]. De même, dans son second opus, William Sidis perfekte liv, Brask prend-il comme point de départ le parcours exceptionnel du génie américain William James Sidis.

La judéité semble encore constituer un des traits pertinents de la thématique de Brask[3]: objet central de son premier essai historico-esthétique (Juifs et Aryens dans les films de propagande nazis)[8], elle a sa part dans le choix des figures symboliques à l'origine de la conception diégétique romanesque de Brask; Oppenheimer, écrivain déporté en raison de sa judéité, voit de ce fait son destin basculer, alors que William James Sidis, figure référentielle du roman suivant de Brask, doit à ses parents, juifs russes émigrés aux États-Unis pour fuir les persécutions politiques et les pogroms qui sévissaient en Russie dans les années 1887-1889, d'avoir eu un développement intellectuel et culturel à la hauteur de ses exceptionnelles capacités, dans le climat apaisé et favorable du milieu universitaire américain au sein duquel son père a par la suite évolué.

Enfin, depuis ses premiers essais et textes satiriques (la série des Snapstinget, 2001-2002)[8], son écriture se teinte à l'évidence d'une ironie mêlée de poésie[2], particulièrement sensible dans Terezin Plage: se gardant du simple pathos de l'horreur des camps, Brask introduit paradoxalement une dimension poétique dans son récit[9].

Prix et distinctions

 Œuvres

Romans
  • Havet i Theresienstadt (2007) (traduction française en 2011, sous le titre Terezin Plage, aux Presses de la Cité)
  • William Sidis perfekte liv (2011)
Récit de voyage
  • Rejse i regntid (2001)
Essais
  • Jøden & Arieren – i den nazistiske filmpropaganda (1995) (Juifs et Aryens dans les films de propagande nazis)
  • Blondanett (2005)
  • Film Macht Frei (2008)
Textes satiriques
  • Snapstinget 1 (2001)
  • Snapstinget 2 (2002)

Liens externes

Notes et références

  1. Pour l'accueil en France, voir par exemple: Christophe Bys, « Terezin Plage de Morten Brask », sur Chroniques de la rentrée littéraire, (consulté le ).
  2. a et b Voir aussi Lise Garsdal, « Men størst er kærligheden (Mais le plus beau c'est d'aimer) », sur politiken.dk, (consulté le ).
  3. a et b Cf encore Anne Grete Jacobsen, « Havet i Theresienstadt af Morten Brask (Terezin Plage de Morten Brask) », sur Litteratur siden.dk, (consulté le ).
  4. (da) Morten Brask (trad. Caroline Berg), Terezin Plage [« Havet i Theresienstadt »], Paris, Presses de la Cité, , 330 p. (ISBN 978-2-258-08519-0).
  5. a b et c Cf Caroline Berg: Chaque histoire est nourrie par la voix qui la raconte sur Site de C. Berg.
  6. Cet opus est en cours de traduction, pour publication en 2013 aux Presses de la Cité.
  7. Voir à cet égard le site de M. Brask.
  8. a et b Cf bibliographie infra, section Œuvres
  9. L'accueil français s'en fait l'écho; outre Christophe Bys, « Terezin Plage de Morten Brask », sur Chroniques de la rentrée littéraire, , on aura profit à consulter: Compte rendu de Terezin Plage (en janvier 2012 sur À propos de livres), ainsi que: Terezin Plage de Morten Brask sur Lectures ++.