Michel Guillois

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Michel Guillois
Nom de naissance Michel Charles Achille Guillois
Naissance
Fruges arrondissement de Montreuil-sur-Mer
Décès (à 45 ans)
1er arrondissement de Paris
Origine Française
Allégeance Honneur de la Police
Cause défendue Résistance française
Années de service
Autres fonctions Sous-brigadier - Policier

Michel Charles Achille Guillois, né le à Fruges et mort le à Paris[1], avenue de l'Opéra, est un policier et résistant français des FFI.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Fils d'Achille Guillou, serrurier et de son épouse Marie Rosa Dauchez, il suit ses études jusqu'à son CEP en 1913, et entre ensuite comme clerc chez un notaire qu'il quitte en décembre 1918 pour devenir maître d'hôtel.

En , il fait son service militaire au sein du 161e régiment d'infanterie à Metz pendant dix-huit mois.

Libéré, il habite à Paris dans une chambre au 7e étage d'un immeuble situé au no 243 du Boulevard Saint-Germain dans le VIIe arrondissement. Il se marie à Paris le à la mairie du XIVe arrondissement avec Yvonne Georgette Léry qui lui donnera 5 enfants, entre septembre 1923 et septembre 1942. La famille habite au no 50 avenue Hoffmann à Bourg-la-Reine. Le il entre dans la police municipale comme gardien cycliste dans le XVIe puis XIVe arrondissement de Paris. En mars 1936, il passe sous-brigadier.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1942, il est alors confronté à des problèmes de santé, mais souhaite néanmoins continuer son service. Le il était de service à l'Esplanade des Invalides où la Légion des volontaires français contre le bolchevisme organisait un rassemblement en présence des autorités allemandes, de Pierre Laval, de Joseph Darnand, ainsi que de Marcel Déat. Un rapport mentionne: «  qu'il reçut un violent coup de poing à la base de la cage thoracique, côté droit. Il ressent une vive douleur, mais ne quitte pas son service ».

Lors des rassemblements organisés par ces formations de collaborateurs ces agressions étaient monnaie courante.

Dernière mission[modifier | modifier le code]

Le il est désigné avec trois collègues pour annoncer une trêve entre l'armée allemande et le peuple de Paris, par voiture haut-parleur de la Préfecture de Paris, des soldats allemands positionnés place de l'Opéra tire une rafale de mitraillette. Grièvement blessé, Michel Guillois meure en arrivant au poste de secours. Il fut inhumé le au cimetière parisien de Pantin, puis exhumé le pour être de nouveau inhumé le 13 au cimetière de Bourg-la-Reine.

Le commissaire divisionnaire Armand Fournet alias Anthoine dans la Résistance qui était le commandant en chef du réseau Honneur de la Police, rédigea le une attestation relatant les circonstances de la mort de son subordonné : « Chargé d'une mission en automobile, Michel Guillois se trouva pris dans un barrage devant la Kommandantur, place de l'Opéra, devant la difficulté qui se présentait, il prit la décision de changer de direction pour accomplir son devoir, mais à ce moment précis les Allemands ouvrirent le feu sur le véhicule ».

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Son nom est gravé sur une plaque commémorative apposée dans la cour de la préfecture de police de Paris, ainsi que sur la liste des policiers victimes du devoir au musée de la police, no 4 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève dans le Ve arrondissement de Paris.
  • Son nom figure également sur la plaque posée à l'entrée du commissariat du XIVe arrondissement de Paris, et sur la stèle de la mairie de cet arrondissement
  • au no 38 avenue de l'Opéra, une plaque rappelle : « Ici est tombé pour la libération Guillois Michel gardien de la Paix, 20 août 1944 ».
  • Le ministère chargé des Anciens Combattants lui attribua la mention Mort pour la France et il fut homologué FFI.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. État civil, AD Pas-de-Calais 3E 364/27 acte n° 38.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Fabrice Bourrée, Honneur de la Police, in dvd-rom La Resistance en Île-de-France, AERI, 2004.
  • Archives Préfecture de Police, KC 17.
  • Bureau Résistance GR 16 P 279159.
  • SHD, Caen AC 21 P 198291.
  • Le Matin du 28 et 29 août 1943 « La L.V.F. a célébré hier son deuxième anniversaire ».
  • Christian Chevandier, Été 44. L’insurrection des policiers de Paris, Éditions. Vendémiaire, 2014.
  • Collectif, Au cœur de la Préfecture de Police de la Résistance à la Libération, Sous la direction de Luc Rudolph, Directeur honoraire des services actifs, Éditions LBM, 2009.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]