Mary Selway

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Mary Selway
Nom de naissance Mary Selway
Naissance
Nationalité Drapeau de la Grande-Bretagne Britannique
Décès (à 67 ans)
Profession Directrice de casting
Films notables Alien (franchise)
Indiana Jones (franchise)
Le retour du Jedi
Parc Gosford
Harry Potter et la coupe de feu

Mary Selway est une directrice de casting britannique née le et morte le . Elle a notamment dirigé la distribution de films Indiana Jones, Alien, Star Wars, mais aussi de comédies romantiques à succès telles que Coup de foudre à Notting Hill et Love Actually.

Jusqu'à ce que l'industrie du cinéma britannique crée une catégorie de récompenses pour ses meilleurs directeurs de casting lors de la cérémonie des BAFTA, en 2020, Mary Selway est considérée comme la plus influente directrice de casting du Royaume-Uni.

Biographie[modifier | modifier le code]

Selway nait à Norwich le 14 mai 1936, fille d'un directeur de cinéma et d'une imprésario[1]. À l'âge de treize ans, elle s'inscrit à l'Italia Conti Academy of Theatre Arts de Londres pour y étudier le théâtre[2], mais renonce à 19 ans à devenir actrice. Elle commence d'abord à travailler comme assistante de production pour ITV avant de se diriger vers le casting, d'abord dans l'équipe de Miriam Brickman puis, à partir de 1969, dans celle de Lindsay Anderson au Royal Court Theatre de Londres[3]. À l'âge de 34 ans, elle devient elle-même directrice de casting.

Selway vit dix-neuf ans avec l'acteur Keith Buckley avec qui elle a deux filles : l'agent Kate Buckley et l'actrice Emma Buckley. Au cours de ses quatorze dernières années, elle partage sa vie avec la productrice américaine Ileen Maisel.

Selway meurt d'un cancer à Londres à l'âge de 68 ans. Le prix Rising Star (« étoile montante ») de la British Academy of Film and Television Arts (BAFTA) est créé après le décès de Selway et lui est dédié. Il vise à mettre en avant cinq jeunes comédiens, choisis indépendamment de leur sexe ou de leur nationalité, qu'ils soient apparus dans des films, à la télévision ou dans les deux[4]. Un hommage lui est également rendu dans le générique de fin du film Harry Potter et la Coupe de feu.

Un documentaire biographique retraçant sa vie et intitulé A Cast of Thousands: The Life of Mary Selway est prévu un temps. D'après sa réalisatrice Isabelle Gregson, il vise « à donner à ceux qui n'ont pas eu le plaisir de connaître [Mary Selway] une idée de son énorme contribution au cinéma à travers les yeux et les mots de ceux qui l'ont connue et aimée[5]. »

Carrière[modifier | modifier le code]

Dans sa carrière longue de trois décennies, Selway collabore avec nombre de réalisateurs renommés, parmi lesquels Steven Spielberg, Roman Polanski, Clint Eastwood, John Boorman, Sydney Pollack, Robert Altman, Michael Apted, Nicolas Roeg, Fred Schepisi, Fred Zinnemann et Ridley Scott[3]. Responsable du casting de 104 films, elle acquiert dans l'industrie la réputation d'être à la fois juste, déterminée, et irrévérente, en plus de porter à bout de bras les comédiens qu'elle repère et qu'elle suit attentivement dans leur parcours[5]. Pour repérer de nouveaux nouveaux talents d'acteurs, elle visionne notamment des films du monde entier et assiste à des représentations théâtrales parfois modestes[2]. Lors de la cérémonie des BAFTA Awards 2001, elle reçoit le prix professionnel Michael Balcon, en récompense de sa contribution exceptionnelle au cinéma britannique[5].

Filmographie sélective[modifier | modifier le code]

Mary Selway a notamment été directrice de casting sur les films suivants :

Références[modifier | modifier le code]

  1. Douglas Martin, « Mary Selway Is Dead at 68; Cast Actors for Top Directors », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Mary Rourke, « Mary Selway, casting chief for a host of Hollywood films », sur Boston Globe, (consulté le ).
  3. a et b Roger Michell, « Mary Selway » [archive du ], sur The Independent – Obituaries, (consulté le )
  4. « Background to the Orange Rising Star Award » [archive du ], sur British Academy of Film and Television Arts, (consulté le )
  5. a b et c « Muse – Gregson on Mary Selway » [archive du ], sur Glass Magazine, (consulté le )

Lien externe[modifier | modifier le code]