Marché aux puces de la porte de Vanves

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Marché aux puces
de la porte de Vanves
Présentation
Type
Fondation
Ouverture
1905
Site web
Localisation
Adresse
Emplacement
Accès et transport
Métro
Tramway
Autobus
(BUS)RATP585995
Coordonnées
Localisation sur la carte de Paris
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Le marché aux puces de la porte de Vanves est le seul marché d'antiquités brocante intra-muros de Paris.

Il se tient en plein air le samedi et dimanche dans l’avenue Marc-Sangnier et l’avenue Georges-Lafenestre, ainsi que sur la place de la Porte-de-Vanves, et le square aux Artistes dans le 14e arrondissement de Paris.

Histoire[modifier | modifier le code]

Parfois appelé « puces de la Porte Didot »[1], ce marché est apparu en 1905[2] et compte environ quatre cents marchands non sédentaires, qui proposent à la vente meubles et objets 1900, Art déco, des années 1950 et 1970, curiosités, art populaire, vêtements et textiles anciens, dentelles, meubles de métiers, arts de la table, verrerie, argenterie, bijoux classiques et fantaisie, arts de l'Afrique et de l'Orient, lustres et lampes, tableaux et gravures, objets de salles de bain, appareils photo et phonographes, militaria, mobilier de jardin, rotin, livres et revues, disques vinyles[3],[4]. Le déballage de la marchandise s’y fait encore traditionnellement « au cul du camion ».

Carré des biffins[modifier | modifier le code]

Le marché aux puces comporte à l’extrémité de l’avenue Georges-Lafenestre[5] et dans la rue Maurice-Noguès, un espace appelé le « carré des biffins » destiné à la vente d’objets de récupération[6]. Apparu avec la récession économique[5], Il est destiné à certains vendeurs non professionnels qui acquittent – en 2010 – un droit de place de 2,40  pour un étal de 4 m2. Ce droit leur est ouvert sous réserve d’habiter les quartiers limitrophes du marché et que les services sociaux authentifient leur état de précarité[2]. Ce système a été mis en place par la Mairie de Paris pour tenter de réguler et de lutter contre la vente à la sauvette qui se développe en marge du marché, aux abords de la commune de Malakoff[7],[2]. Mais encore aujourd'hui, en 2021, poussés par la crise économique et sanitaire, plus d'une centaine de vendeurs à la sauvette posent leur étal chaque week-end en marge des puces de Vanves sans s'acquitter de leur emplacement[8].

Anecdotes[modifier | modifier le code]

Le photographe Willy Ronis y a réalisé quelques photographies devenues célèbres[9],[10].

L’actrice Catherine Deneuve[11], les créateurs Jean-Charles de Castelbajac[12] et Alexis Mabille[13], ou encore Armen Petrossian[14] y chinent régulièrement. Le galeriste Kamel Mennour y recherche des livres de photographie et d’art[15].

L’actrice Dan Simkovitch y vendait les gâteaux qu’elle confectionnait jusqu’à son décès[16]. Coluche y a acheté sa salopette à rayures bleues[17].

Un collectionneur de photographies anciennes, Marc Pagneux, y a découvert en 1989 le plus ancien portrait daguerréotype, daté de 1837[18]. Françoise Sagan y achetait des tableaux paysagistes du XIXe siècle, genre qu’elle affectionnait particulièrement[19].

En 1992, le photographe Robert Doisneau y réalise le portrait du chanteur Thomas Fersen qui illustre son album « Le Bal des oiseaux »[20].

Horaires d’ouverture[modifier | modifier le code]

Le déballage situé avenue Marc-Sanguier est ouvert les samedis et dimanche de 7 h à 14 h. Celui situé avenue Georges-Lafenestre les samedis et dimanche de 7 h à 14 h[21].

Accès[modifier | modifier le code]

Le marché aux puces de la porte de Vanves est desservi par la station de métro Porte de Vanves (Ligne 13), le tramway T3 - stations Porte de Vanves et Didot ou le bus, lignes 58, 59 et 95.

Galerie photographique[modifier | modifier le code]

Autres marchés aux puces parisiens[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Anatole Jakovsky et Henri Monier, Paris, mes puces. Voyages au pays de brefs et décevants mirages ou Les marchés aux Puces parisiens, Paris, Les quatre jeudis, , 254 p.
  • Eglé Salvy et Rupert Thomas, Les marchés aux puces de Paris et de Londres, Londres, Thames & Hudson, , 240 p. (ISBN 978-2878111620)

Lien externe[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Marché aux Puces de la Porte de Vanves », sur www.antiquites-en-france.com (consulté le )
  2. a b et c Alain Goric’h, « Les Biffins secouent les Puces », sur Paris 14 - par LaTeleLibre.fr, (consulté le )
  3. « Où chiner aux marchés aux Puces de Paris ? - Elle Décoration », sur elle.fr, (consulté le )
  4. « Paris veut préserver l'attractivité du marché aux puces de la porte de Vanves », sur Les Echos, (consulté le )
  5. a et b Hélène Balan, « L’institutionnalisation des marchés informels à Paris : une situation d’entre-deux dans le gouvernement des espaces publics », sur Carnets de géographes, (consulté le )
  6. « Un marché des biffins en projet porte de Vanves », sur leparisien.fr, (consulté le )
  7. « “Achetez malin, achetez biffins” : derrière le slogan, le désir de vendre en toute légalité », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Vente à la sauvette aux puces de Vanves : pour les riverains de Malakoff, «ça devient invivable», Marjorie Lenhardt, Le Parisien, 5 septembre 2021.
  9. « Le marché aux Puces de la porte de Vanves, Paris, 1947 », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  10. Willy Ronis par Willy Ronis - Le regard inédit du photographe sur son œuvre, Flammarion, Paris, 2018.
  11. Paris Match, « Catherine Deneuve, retour aux affaires », sur Paris Match, (consulté le )
  12. « Jean-Charles de Castelbajac, un artiste protéiforme », sur Que faire à Paris, (consulté le )
  13. Sophie Rosemont, « Le week-end d’Alexis Mabille », sur Vanity Fair, (consulté le )
  14. « Carnet d'adresses parisien des «VIP»russes », sur Le Figaro, (consulté le )
  15. Valérie Duponchelle, « L’hommage de Kamel Mennour à Peter Beard: «Il n’avait qu’un désir, des oursins et des framboises!» », sur Le Figaro, (consulté le )
  16. Closermag.fr, « Que sont-ils devenus ? : Dan Simkovitch, alias madame Bell... - Closer », sur www.closermag.fr, (consulté le )
  17. Sébastien Porte, « Coluche, dans l'intimité d'un clown courageux », sur Télérama, (consulté le )
  18. Michel Guerrin, « L'un des premiers daguerréotypes bouscule l'histoire de la photographie », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. Jérôme Garcin, « Sagan par son fils », sur Bibliobs, (consulté le )
  20. Clémentine Deroudille, Doisneau et la musique, Paris, Flammarion, , 192 p. (ISBN 9782081445840), p. 181
  21. « Marché aux puces de la porte de Vanves », sur www.paris.fr (consulté le )