Marcel Lachiver

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Marcel Lachiver, né le à Soisy-sous-Montmorency (Seine-et-Oise) et mort le à Paris 11e, est un historien français, spécialiste du monde rural.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1934, Marcel Louis Pierre Lachiver, petit-fils de paysans devient instituteur puis maître-assistant à l'université de Paris I et, enfin, professeur d'histoire moderne à l'université de Paris X à Nanterre[1].

Il a participé aux travaux du Centre de recherches en histoire moderne sous la houlette de Pierre Goubert (1915-2012).

Nommé membre du Comité des travaux historiques et scientifiques en 1977, il est également président de la Société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin de 1975 à 1986 et chroniqueur dans le journal La France agricole.

Marcel Lachiver est mort en à son domicile parisien et a été inhumé le à Hardricourt (Yvelines), où il résidait[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Ses travaux historiques s'inscrivent dans la lignée de l'école des Annales[2]. Il a mené à bien à la fois une œuvre d'historien local et régional, consacrée à Meulan et au pays mantois, d'auteur de manuels scolaires et d'historien de l'agriculture et du monde rural.

Il compose en particulier une Histoire du vignoble français (1988) riche de nombreuses informations sur la vie sociale des vignerons, leurs croyances et leurs représentations, mais également sur les transformations de ce milieu, les changements de cépage, de méthode de vinification ou l'évolution des goûts ainsi que les bouleversements provoqués par le phylloxéra ou l'arrivée du chemin de fer[2]. Quelques années plus tard, il est l'auteur d'une synthèse sur la famine au temps du Roi Soleil (1991), et surtout d'un ouvrage de référence en tant que Dictionnaire du monde rural. Ce dernier est composé de 45 000 entrées[Note 1] dont 7 000 de vocabulaire régional en voie d'extinction. Ces trois ouvrages lui apportent une reconnaissance internationale[2].

Principales publications[modifier | modifier le code]

Prix[modifier | modifier le code]

  • 1992 : Prix Eugène-Colas (médaille d'argent), de l'Académie française, pour Les Années de misère, La famine au temps du Grand Roi[5].
École Marcel Lachiver à Hardricourt.

Hommage[modifier | modifier le code]

Le , l'école communale « Les Chantereines » d'Hardricourt est renommée « école Marcel Lachiver » en hommage à l'œuvre de l'historien et en remerciement de son dernier ouvrage retraçant l'histoire du village et distribué au profit de la caisse des écoles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Note[modifier | modifier le code]

  1. L'édition de 2006 compte 55 000 entrées, dont 19 000 acceptions régionales.

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Catherine Rollet (d), « Les mots s'envolent. Les mots se ramassent à la pelle… Marcel Lachiver (1934-2008). Mais l'esprit demeure », Annales de Démographie Historique (d), Paris, Éditions Odile Jacob, vol. 116, no 2,‎ , p. 5-8 (ISSN 1776-2774, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Comptes-rendus[modifier | modifier le code]

Fonds d'archives[modifier | modifier le code]

Fonds d'archives de « Marcel Lachiver (1934-2008) », sur FranceArchives (d) (consulté le ).

  • Fonds : Cartes et plans ville et quartiers (1523-2002). Cote : 2Fi1-311. Pontoise : Archives Municipales de Pontoise (présentation en ligne).
  • Fonds : Viticulture - Marcel Lachiver - Vendanges à Pontoise - Ginglet - Vigne du Clos des Noyers (1700-2021). Cote : 1 DHP 62. Pontoise : Service des archives de la commune (présentation en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]