Lury-sur-Arnon
Lury-sur-Arnon | |
Église Saint-Paul. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Cher |
Arrondissement | Vierzon |
Intercommunalité | Communauté de communes des Vals de Cher et d'Arnon |
Maire Mandat |
Jean-Claude Fagot 2014-2020 |
Code postal | 18120 |
Code commune | 18134 |
Démographie | |
Population municipale |
688 hab. (2014) |
Densité | 50 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 07′ 42″ nord, 2° 03′ 28″ est |
Altitude | Min. 103 m Max. 138 m |
Superficie | 13,84 km2 |
Élections | |
Départementales | Lury-sur-Arnon (chef-lieu) |
Localisation | |
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Lury-sur-Arnon est une commune française située dans le département du Cher en région Centre.
Géographie
La viticulture est l'une des activités de la commune, qui se trouve dans la zone couverte par l'AOC reuilly.
La commune de Lury-sur-Arnon se trouve sur les rives de l’Arnon, sur la route départementale 918, entre Vierzon et Issoudun.
Localisation
Transport
Bus
La commune est desservie par la ligne Ter Centre : Vierzon ↔ Issoudun.
Histoire
Habité depuis la préhistoire, le site de Lury-sur-Arnon est ensuite occupé par les colons romains.
Moyen Âge
En 1066, Hugues de Lury participe à la conquête de l’Angleterre avec Guillaume le Conquérant.
Humbaud le Tortu s’empare du fief de Lury et le donne à son fils, qui le transmet à son neveu, Arnaud 1er.
En 1164, au retour de croisade, Hervé 1er déclare libres tous les habitants de Lury.
En 1189, lors de la troisième croisade, les troupes de Richard Cœur de Lion passent par Vierzon et Lury. Alors que Richard est prisonnier, le roi reconquiert les villes du nord de l’Aquitaine, royaume des Plantagenêt depuis 1152. À son retour, Richard fait brûler les villes de Reuilly, Lury et Vierzon.
Au XIIIe siècle, Hervé III, seigneur de Vierzon, se marie avec Jeanne de Lury, qui épouse en secondes noces Godefroy de Brabant. Leur fille Marie épouse Guillaume de Juillers. En 1378, Guillaume II de Juillers, s’étant allié à l’Angleterre, se voit confisquer le château, ses rentes et droits féodaux par le roi Charles V.
Le prince Jean de France, duc de Berry, reçoit, en toute propriété, les biens confisqués à la famille Julliers. Il répare le château et l’église romane, détruits en grande partie par les Anglais. Les seigneurs et gens de Lury, fidèles au prince et au roi, bénéficient de la protection du duc et se voient attribuer des fonctions importantes.
Les connétables Bertrand Du Guesclin, Louis de Sancerre et Gaucher de Passac sont « capitaines de Luri » et de la grosse tour de Bourges.
En 1412, le duc Jean donne Lury aux chanoines de la cathédrale de Bourges, qui le conservent jusqu’en 1773.
XVIe-XVIIIe siècles
Pendant les guerres de religion, la ville est pillée par l’armée de Pardaillan et Saint-Cyr.
La communauté de Lury est touchée par la crise démographique du début du XVIIIe siècle, puisqu’elle passe de 80 feux en 1709 à 67 en 1726[1]. L’hiver de 1709-1710 notamment cause de nombreuses pertes, ainsi que la grande canicule de 1719 (qui tua beaucoup par dysenterie)[2].
Aux siècles derniers, d’importants travaux d’aménagements sont entrepris, comme la construction d’une route, d’un pont et d’une nouvelle église.
La commune est un site inscrit depuis 1975.
Blasonnement
Les armoiries de Lury-sur-Arnon se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[5],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 688 habitants, en augmentation de 2,08 % par rapport à 2009 (Cher : −0,24 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Lieux et monuments
- Le rond de fées de la justice date de l'époque celtique, au lieu-dit Charasse, où l'on peut voir aussi une source dite sacrée qui ne tarit jamais, abritée par une pierre celtique ou druidique.
- Un puits en pierre, près de la vieille église, date du Moyen Âge.
- Le donjon : entouré par l'eau de l'Arnon, il a été édifié au début du XIe siècle par Arnaud Ier. L'accès au donjon se fait au-dessus de la salle des gardes par une large porte en plein cintre, depuis le rempart de la cité ; le petit pont-levis, relevé, se loge dans l'épaisseur du mur. Les trois étages ont été détruits par les armées anglaises de Richard Cœur de Lion et du Prince Noir.
- Portes fortifiées du XIIe siècle, dans le bourg.
-
Eglise Saint-Paul, du XIX, de style gothique (Lury-sur-Arnon).
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Chevet de l'église Saint-Paul, du XIX, de style gothique (Lury-sur-Arnon)
-
Ancienne porte de ville, Lury-sur-Arnon.
-
Vielle église romane de Lury-sur-Arnon.
Ouvrage
- Le canton de Lury sur Arnon, par Cédric Gourin. Paru en mai 2011 aux Editions Alan Sutton. Collection Mémoire en images. 126 pages de cartes postales et de photographies commentées sur l'histoire des neuf communes du canton. (www.editions-sutton.com)
Personnalités liées à la commune
- Eirik Labonne (1888-1971), diplomate, qui possédait une propriété dans la commune[8]
- Roland Douce, botaniste réputé ayant une fait une partie de sa carrière aux États-Unis, membre de l'Académie des sciences, qui vit à Lury une partie de l'année.
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Olivier Zeller, « Changement agraire et récession démographique : la première enquête Orry (1730). L'exemple de l'élection d'Issoudun », Annales de démographie historique 2/2007 (n° 114), p. 169
- Zeller, op. cit., p. 145 et 153
- Liste des maires du Cher et appartenance des communes aux cantons sur le site de la préfecture (consulté le 27 septembre 2014).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Jean Giraudoux, Suzanne Giraudoux, Brett Dawson, Lettres à Suzanne : 1915-1943, Paris, Grasset, , 463 p. (ISBN 2246701716 et 9782246701712, lire en ligne), p. 389