Le Criminel
Titre original | The Stranger |
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Réalisation | Orson Welles |
Scénario | Anthony Veiller, John Huston et Orson Welles, d’après Victor Trivas et Decla Dunning |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
International Pictures RKO Pictures |
Pays de production | États-Unis |
Genre |
Film policier Film noir |
Durée | 95 minutes |
Sortie | 1946 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le Criminel (The Stranger), ou Criminel en Belgique, est un film noir américain réalisé et coécrit par Orson Welles, sorti en 1946. Il s'agit du troisième long métrage d'Orson Welles en tant que réalisateur et son premier film noir.
Traitant du thème des crimes de guerre, c'est le premier film hollywoodien à présenter des séquences documentaires sur l'Holocauste. Il est nommé pour le Lion d'or au 8e Festival international du film de Venise, à cette époque seul à décerner un « Grand Prix International » de cinéma. Victor Trivas est également nommé aux Oscars pour le meilleur scénario.
Le film est entré dans le domaine public, la protection des droits d'auteur n'ayant pas été renouvelée.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Peu après la Seconde Guerre mondiale, l'inspecteur Wilson, agent de la Commission des crimes de guerre des Nations Unies, traque les criminels de guerre allemands. Il parvient à faire libérer un autre criminel de guerre, Konrad Meinike. Son plan est de le prendre en filature afin que celui-ci le conduise à Franz Kindler, jadis responsable de haut rang des camps de concentration. Effectivement, Meinike se lance à la recherche de Kindler , qu'il retrouve à Harper[Note 1], une petite ville du Connecticut, aux États-Unis.
Franz Kindler y a refait sa vie sous le nom de Charles Rankin ; il est devenu un professeur aimé et apprécié dans une école préparatoire locale.
Au moment ou Meineke le retrouve, Kindler-Rankin se prépare à épouser Mary Longstreet, la fille d'un juge de la Cour suprême. Par ailleurs, il est engagé dans la réparation du mécanisme du Glockenspiel du beffroi de la bourgade.
Meineke découvre qu'il est suivi par Wilson. Il l'attaque, le laissant pour mort et rencontre Kindler. Cependant, Meineke se repent et demande à Kindler de confesser ses propres crimes. Au lieu de cela, Kindler étrangle Meineke, qui pourrait le trahir.
Wilson revient à lui et continue à enquêter sur les nouveaux arrivants dans la petite ville. En raison du mariage de Rankin et Mary Longstreet, il ne soupçonne pas Rankin - jusqu'à ce que ce dernier n'eveille ses soupçons au cours d'un repas en affirmant que puisque Karl Marx était Juif, il ne pouvait pas être Allemand.
Cependant, aucune preuve ne vient confirmer les soupçons. Seule Mary sait que Meineke a rencontré son mari, mais elle garde une confiance inébranlable en Kindler. Suivant son instinct, Wilson approche Mary pour l'amener à admettre que son mari est un criminel - avant que Kindler ne décide de l'éliminer.
La confiance de Kindler commence à s'ébranler quand Red, le chien de la famille, découvre le corps de Meinike. Pour protéger son secret, Kindler empoisonne l'animal.
Cependant, Wilson a semé le doute: Mary commence à soupçonner que son mari n'est pas honnête avec elle. Il admet alors avoir tué Meinike et Red, mais affirme que Meinike faisait chanter lui et son père. Mary, qui l'aime toujours et veut le protéger, l'aide en mentant á Wilson au sujet de Meineke. Wilson lui montre alors des images des camps de concentration nazis et lui explique comment Kindler a contribué au génocide. Mary est déchirée entre son amour et son désir d'apprendre la vérité.
Kindler essaie de mettre en scene un « accident » fatal pour Mary, mais elle le découvre. En acceptant enfin la vérité, elle met son mari au défi de la tuer en la regardant en face. Kindler se lance mais l'arrivée du frère de Wilson l'en empêche et Mary s'échappe de la maison.
Kindler s'enfuit alors et grimpe dans le Glockenspiel, poursuivi par Mary puis Wilson. Les habitants de la ville se massent à l'extérieur du bâtiment croyant le mécanisme réparé,. Au sommet de la tour, Kindler s'empale sur l'épée de l'un des automates. Il parvient à se dégager. Grievement bléssé, il est enfin abattu.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre français : Le Criminel
- Titre belge : Criminel
- Titre original : The Stranger
- Réalisation : Orson Welles
- Scénario : Anthony Veiller, John Huston et Orson Welles[Note 2], d’après une histoire de Victor Trivas
- Adaptation : Victor Trivas et Decla Dunning
- Musique : Bronislau Kaper
- Photographie : Russell Metty
- Montage : Ernest J. Nims
- Direction artistique : Albert S. D'Agostino (non crédité)
- Décors : Perry Ferguson
- Costumes : Michael Woulfe (non crédité)
- Production : Orson Welles, Sam Spiegel
- Sociétés de production : Mercury Productions et RKO Pictures
- Sociétés de distribution : RKO Radio Pictures (États-Unis - sortie initiale)
- Pays de production : États-Unis
- Langue originale : anglais (quelques mots en espagnol et en français)
- Genre : film policier
- Format : noir et blanc - 1,37:1 - 35 mm - mono (RCA Sound System)
- Durée : 95 minutes
- Dates de sortie :
- États-Unis : (sortie limitée : Los Angeles et Salt Lake City) ; (sortie limitée : New York) ; (sortie nationale)
- France :
Distribution
[modifier | modifier le code]Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Orson Welles (VF : Jean-François Laley) : Franz Kindler, alias Charles Rankin
- Loretta Young (VF : Marianne Georges) : Mary Longstreet (puis Mary Rankin)
- Edward G. Robinson (VF : Jean Brochard) : l’inspecteur Wilson
- Konstantin Shayne (VF : Henry Darbrey) : Konrad Meinike
- Philip Merivale (VF : Lucien Blondeau) : le juge Longstreet, père de Mary et Noah
- Richard Long : Noah Longstreet, frère de Mary
- Martha Wentworth (VF : Mona Dol) : Sara, la domestique
- Byron Keith (VF : Michel André) : le docteur Jeffrey (Jeff) Lawrence
- Billy House (VF : Jacques Berlioz) : M. Potter
- Erskine Sanford (VF : Jean Berton) : M. Randall
- David Bond (non crédité) : un étudiant
Production
[modifier | modifier le code]Orson Welles a fini le tournage avec dix jours d'avance sur la date prévue. Il considérait toutefois cette œuvre comme son film le moins bon. Il dira à son propos : « J'ai voulu faire un film pour montrer à l'industrie que je pouvais tourner un film standard hollywoodien, dans les limites du temps et du budget, comme n'importe qui d'autre. ». Selon lui, il n'y avait rien de lui là-dedans[1].
Accueil
[modifier | modifier le code]Le film est nommé aux Oscars 1947 dans la catégorie du meilleur scénario.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « The Stranger (1946 film) » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- Harper est une ville fictive.
- Seul Anthony Veiller est crédité au générique.
Références
[modifier | modifier le code]- Frank Brady, Citizen Welles : a biography of Orson Welles, New York, Anchor Books, , 655 p. (ISBN 978-0-385-26759-5, lire en ligne), p. 379-380 :
« In an interview he gave at that time, he confessed: "I wanted to do a film to prove to the industry that I could direct a standard Hollywood picture, on time and on budget, just like anyone else." [...] Welles has said [...] that nothing in the film was his. »
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
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