La Chasse du prince Arthur

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La Chasse du prince Arthur
Genre Étude symphonique
Nb. de mouvements 1
Musique Guy Ropartz
Durée approximative 13 min
Dates de composition 1912

La Chasse du prince Arthur est une étude symphonique composée par Guy Ropartz en 1912.

Genèse[modifier | modifier le code]

Guy Ropartz compose La Chasse du prince Arthur en 1912, inspiré par un poème d'Auguste Brizeux[1]. Il la considère comme une étude symphonique[2]. L'orchestration est achevée le 19 août[3]. La partition est éditée l'année suivante par les Éditions Durand[4].

Présentation[modifier | modifier le code]

L'œuvre est en un seul mouvement. L'instrumentation requiert :

Instrumentation de La Chasse du prince Arthur
Bois
1 petite flûte, 3 flûtes, 2 hautbois,
cor anglais, 3 clarinettes, 3 bassons
Cuivres
4 cors en Fa, 3 trompettes en Ut,
3 trombones, 1 tuba
Percussions
Timbales chromatiques, cymbales
Instruments à cordes pincées
Harpe
Cordes
Premiers violons, seconds violons, altos,
violoncelles, contrebasses

Analyse[modifier | modifier le code]

Le poème symphonique s'ouvre et se conclut sur des mesures à sept temps (Lent, à
, noire = 54), « subtilement évocatrice du décor : le thème anguleux et descendant des basses semble plonger dans l'abîme du temps pour en ramener des images qui prennent corps peu à peu[5] » :

La Chasse du prince Arthur, deux mesures à sept temps.

Ainsi, « de l'éparpillement de la texture orchestrale naît une impression de brume conforme aux intentions du poète. La chasse proprement dite s'ouvre sur une fanfare (Animé, à
, noire = 126), avec son élan irrésistible et son rythme martial[5] »
aux cors, puis aux trompettes et aux trombones :

La Chasse du prince Arthur, appel des cors.

Postérité[modifier | modifier le code]

En 1944, Gustave Samazeuilh compte La Chasse du prince Arthur parmi les œuvres de Ropartz« vous trouverez ce parfum poétique de terroir, qui conservent à travers les années toute leur fraîcheur et leur attrait. Personne, mieux que Guy Ropartz, n'a senti et traduit la poésie du pays de Bretagne[6] ».

En 1977, Antoine Goléa estime la musique de Ropartz plus que celle de Sibelius, son cadet d'un an[7] : « Si Sibelius était finlandais, Ropartz était breton et a largement utilisé le folklore de sa petite patrie dans ses cinq symphonies et dans ses poèmes symphoniques chantant tous la Bretagne ; mais combien plus de personnalité ne recèle sa musique, même si elle est restée, elle aussi, à l'écart des courants nouveaux[8] ! »

Le musicologue Michel Fleury considère La Chasse du prince Arthur « admirable[9] ».

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

  • René Dumesnil, La musique contemporaine en France, t. I, Paris, Armand Colin, , 218 p.
  • Antoine Goléa, La Musique, de la nuit des temps aux aurores nouvelles, vol. II, Paris, Alphonse Leduc et Cie, , 954 p. (ISBN 2-85689-001-6), « Similitudes et contrastes autour de Debussy en France et en Europe », p. 513–530.
  • Gustave Samazeuilh, Musiciens de mon temps : Chroniques et souvenirs, Paris, M[arcel] Daubin, [1947], 430 p., in-16 (BNF 43254580), « Le 80e anniversaire de J. Guy-Ropartz (15 Juin 1944) », p. 158-160.

Monographies[modifier | modifier le code]

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (fr + en) Michel Fleury, « Joseph-Guy Ropartz, un humanisme celtique », p. 1-4, Paris, Naxos Patrimoine 8.553199, 1994.
  • (fr + en) Michel Fleury, « Joseph-Guy Ropartz, entre littérature et musique », p. 4-10, Paris, Timpani 1C1073, 2003.

Discographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ferey & Menut 2005, p. 83.
  2. Dumesnil 1930, p. 31.
  3. Ferey & Menut 2005, p. 85.
  4. Ferey & Menut 2005, p. 155.
  5. a et b Fleury 2003, p. 5.
  6. Samazeuilh 1944, p. 158-159.
  7. Goléa 1977, p. 525.
  8. Goléa 1977, p. 527.
  9. Fleury 1994, p. 2.

Liens externes[modifier | modifier le code]