L'Océan (1790)

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Modèle:Infobox navire de guerre

L’Océan est un navire de guerre français, un vaisseau de ligne de 118 canons, en service de 1790 à 1855. D'abord baptisé les États de Bourgogne (1786-1793), puis la Côte d'Or (1793), la Montagne (1793-1795) et le Peuple (1795), il est finalement renommé l’Océan en juin 1795.

En raison de sa longue carrière entièrement au service de la marine française, il a parfois donné son nom à la classe des navires identiques (classe Océan) bien que formellement elle soit nommée classe Commerce de Marseille, nom du premier navire de ce type construit.

Armement

soit un total de 118 canons et 6 caronades[2], capable d'envoyer une bordée de 1 368 livres.

Carrière

Offert par les États de Bourgogne, sa construction est ordonnée le sous le nom des États de Bourgogne suivant un plan de l'architecte naval français Jacques-Noël Sané.

Sa quille est posée le , et il est lancé 4 ans et 3 mois après, le . Il est promptement armé et est en service en .

Comme ses vaisseaux-frères de la classe du même nom, le futur Océan est considéré dès ses premières sorties comme le chef-d’œuvre de Sané. De fait ce vaisseau, le second de la série à être lancé après le Commerce de Marseille était considéré comme étant le meilleur trois-ponts qui n’ait jamais navigué. Il était plus rapide et aussi maniable qu’un 74 canons et certains le prétendaient même capable de rivaliser avec des frégates sous le rapport de la maniabilité et de la vitesse.

Le Combat naval de Prairial an II (1er Juin 1794) peint par Nicholas Pocock.
Louthebourg, 1795, Queen's House Greenwich ; la Montagne aux prises avec le HMS Queen Charlotte.

Le , il est rebaptisé Côte d'Or, puis le Montagne.

Sous ce nom, il est criblé de boulets (on dénombra non moins de 400 à 500 boulets dans ses membrures) le par le HMS Royal Sovereign lors des Combats de Prairial, alors qu'il est le navire amiral de la flotte commandée par l'amiral Villaret-Joyeuse.

Renommé le Peuple le , il participe encore en tant que navire amiral le au combat de Groix. De retour à Lorient le , il prend son nom définitif l’Océan (qu'il portait officiellement depuis le 30 mai).

En 1797, il rentre en radoub à Brest.

Le , le navire appareille de Brest, encore une fois en tant que navire amiral de la flotte de l'expédition de Saint-Domingue, avec l'amiral Villaret-Joyeuse à son bord. Cette expédition, pendant la courte paix d'Amiens avec l'Angleterre qui laisse les flottes évoluer librement, sera un désastre sur le terrain, militairement et politiquement. La France perd plus de 25 000 soldats et Saint-Domingue, définitivement, qui devient indépendante sous le nom d'Haïti. Pour échapper au massacre, 30 000 colons blancs s'enfuient principalement vers la Louisiane.

Louis-Philippe Crépin, L'escadre française aux prises avec les brûlots britanniques en rade de l'île d'Aix, le 11 avril 1809 au soir.

En 1809, il est encore une fois utilisé comme vaisseau-amiral d'une flotte de 11 vaisseaux et 4 frégates, commandée par le vice-amiral Zacharie Allemand. Celle-ci, ancrée en rade de Rochefort est prête à partir pour une campagne dans les Antilles en avril 1809, lorsqu'elle subit une attaque anglaise. Lors de cette désastreuse Bataille de l'ile d'Aix, les 11 et 12 avril 1809, L’Océan échappe aux brûlots ennemis et à l'échouage mais pas au constat d'impuissance de la flotte impériale lors de l'une de ses dernières entreprises.

Il subit une refonte en 1818, puis en 1836.

Le navire est désarmé le , et est transformé en batterie flottante à Brest à partir de . La commission navale le condamne le , et il est désarmé définitivement le . Le navire sera rayé des listes le . Il sera démantelé par un curieux hasard dans la cale même où il fut construit quelque 50 ans avant.

Représentations

Notes et références

  1. La batterie basse est la série de canons situés le plus près de la mer
  2. Les caronades montées sur les gaillards ne sont pas comptabilisées dans l'armement du vaisseau. Ainsi, l’Océan est un vaisseau de 118 canons, mais il porte en fait 124 bouches à feu.

Bibliographie

Annexes

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