Léon Garet

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Léon Garet
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
AmiensVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière nouveau de Saint-Acheul (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint
Céline Marie Carré
Enfant
Autres informations
Membre de
Distinctions
Vue de la sépulture.

Léon Garet, né le à Artemps et mort le à Amiens, est un directeur de compagnie d'assurances et un des principaux fondateurs de Paris-Plage qui devient Le Touquet-Paris-Plage lors de sa fondation en commune en 1912. Il s'adonne également à la peinture.

Biographie[modifier | modifier le code]

Situation familiale et personnelle[modifier | modifier le code]

Léon Auguste Garet naît le à Artemps dans le département de l'Aisne, il est le fils de Joachim Léon, employé chef de service des contributions indirectes, né le à Montreuil département du Pas-de-Calais et mort le à Péronne dans le département de la Somme[1], et d'Hortense Clermone Louise Surmay née le à Artemps, mariés à Artemps le [2].

  • Léon Garet épouse le à Frévent dans le département du Pas-de-Calais, Céline Marie Carré née le à Frévent[3]. Ils habitent au 57, rue des Cordeliers à Amiens. Ils ont trois enfants.
    • Maurice Léon Alexandre, avoué à la cour d'appel d'Amiens, officier de l'instruction publique. Il épouse Marie Thérèse Françoise Lepinois.
      • Pierre Léon Maurice (1905-1972), député de la Somme, sénateur de la Somme, ministre du Travail et de la Sécurité sociale en 1952, ministre de la Reconstruction et du Logement, candidat à la présidence de la République contre Alain Poher. En 1929, il épouse Simone Michaud.
    • Suzanne Marie Céline (1876-1953)[4].
    • Fernand Jules Joseph architecte diplômé du gouvernement à Cambrai marié, le à Lille, à Marie Marguerite Baudry, fille du professeur de faculté de Lille[5].

Il passe une grande partie de son enfance à Foucaucourt-en-Santerre où son père exerce sa charge.

Il garde, de son enfance, de nombreuses amitiés avec des fils de fonctionnaires. Parmi ceux-ci, Arthur Blaisel d'Enquin, directeur de la Banque de France, à Amiens, et propriétaire du château d'Enquin-sur-Baillons près du Touquet-Paris-Plage, Mme Blondel de Livry mariée à Dominique Prévost, son père, le comte Germain de Livry, percepteur à Foucaucourt-en-Santerre, la comtesse de Kergorlay, M. et Mme Doffin d'Ablincourt, la comtesse d'Hervilly, le baron et la baronne du Blaisel, le comte et la comtesse de Livry

Il entre au lycée de Saint-Quentin.

En 1867, il fonde l'association amicale des anciens élèves du lycée de Saint-Quentin, il en est le vice-président. Léon Garet a un tempérament d'artiste, il dessine et peint avec talent, une de ses toiles, Martin divisant son manteau orne l'église d'Artemps. Il fonde, en 1886, au lycée de Saint-Quentin, un prix de dessin qui porte son nom[6].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Léon Garet entreprend de rentrer dans le notariat, mais c'est l'époque où se fondent les grandes compagnies d'assurances qui installent des agences pour les représenter, et il accepte de prendre la direction de la Compagnie L'Urbaine d'Amiens. Il y reste 40 ans. Il est nommé président du syndicat des agents généraux d'assurances de la Somme.

En 1905, âgé de 65 ans, il se voit décerner la médaille d'or par la Compagnie L'Urbaine.

Son histoire à Paris-Plage[modifier | modifier le code]

Léon Garet est acquéreur, le , d'un terrain vendu par Alphonse Daloz, à Paris-Plage[7].

En 1882, à la demande d'Alphonse Daloz, il arrive à Paris-Plage pour le conseiller sur le lancement de son affaire. Le , il achète chez Me Buquet notaire à Étaples un terrain (lot no 17), il est le second acquéreur (après Henri Saumon). Sur ce terrain, il bâtit, en 1886, la villa Suzanne (prénom de sa fille)[8] au 48 boulevard de la Mer (Docteur-Jules-Pouget aujourd'hui), réalisée par l'Entreprise Roy.

En 1884, le il organise la première ducasse de Paris-Plage au cours de laquelle on fête l'inauguration de la station balnéaire.

En 1886, il constitue le groupe d'Amiénois qui est le véritable point de départ de Paris-Plage.

Sur ces conseils chaleureux, Alphonse Legendre construit son hôtel, Dominique Prevost-Blondel la villa Concordia et Charles Herbert la villa Marthe-Marie. À cette époque, on ne comptait que huit constructions.

Sous son impulsion, l'année 1886 voit l'arrivée de 16 nouvelles constructions.

Il collabore au journal Paris-Plage Arcachon du Nord lancé par Ernest Legendre, il en est même le directeur en 1893.

Le et le , il organise, avec René Telliez les réunions préliminaires au futur syndicat des propriétaires qui voit le jour deux ans plus tard.

En 1894, lors de la constitution du syndicat, il est nommé premier trésorier, fonction qu'il occupe également, le à la commission des Chemins.

Il suit également la destinée de Georges Lalouette en démissionnant, en même temps que lui, du syndicat des propriétaires.

Il participe activement à la Société académique en, entre autres choses, enrichissant les archives de pièces intéressantes.

Vers 1900, il doit quitter les bords de mer pour raisons médicales[6].

Le , il meurt, à l'âge de 71 ans, à Amiens[ÉLdis 1]. Édouard Lévêque disait de lui

« M. Léon Garet, qu’on le veuille ou non, résumait presque à lui seul Paris-Plage avec M. Alphonse Daloz dont il était absolument le bras droit […] nous osons pouvoir presque affirmer que sans notre concitoyen, Paris-Plage ne serait peut-être jamais sorti de l’état de projet dans lequel il sommeillait depuis plusieurs années. »

Son fils Maurice est l'un des huit fondateurs le de la société académique du Touquet[9] et son arrière-petit-fils, Jacques, en est le secrétaire général en 2011[6].

Distinction[modifier | modifier le code]

Léon Garet est décoré de la médaille commémorative de la guerre 1870-1871 au titre de la défense de la ville d'Amiens lors de la guerre franco-allemande de 1870 et il est fait officier d'académie en 1898.

Hommage[modifier | modifier le code]

La commune du Touquet-Paris-Plage rend hommage à Léon Garet, en 1925, en rebaptisant de son nom la rue Saint-Alphonse[BG 1].

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Édouard Lévêque, Histoire de Paris-Plage et du Touquet, souvenirs et impressions, Paris-Plage et Montreuil, Charles Delambre, (réimpr. 2011 en deux tomes aux éditions PyréMonde) (lire en ligne)
  • Édouard Lévêque, Les Disparus : Les biographies des fondateurs du Touquet-Paris-Plage et des principaux artisans de son développement., Le Touquet-Paris-Plage, imprimerie Seven, Saint-Jacques-de-la-Lande pour le compte de EDR/ éditions des régionalismes de Cressé., 1925 ré-édité en 2013, 184 p. (ISBN 978-2-8240-0209-5), p. 34

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Ouvrage de Martine et Daniel Boivin, Édith et Yves De Gueeter, Paris-Plage en cartes postales anciennes, avril 1987[modifier | modifier le code]

  1. p. 35.

Ouvrage d'Édouard Lévêque, Les Disparus - Les biographies des fondateurs…[modifier | modifier le code]

  1. p. 102 à 108.

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. « acte de décès n°84 » (consulté le ).
  2. « acte de mariage n°19 » (consulté le ).
  3. « acte de mariage n°23 », sur le site (consulté le ).
  4. « acte de naissance de Suzanne Garet no  1677 », sur le site des archives départementales de la Somme (consulté le ).
  5. « acte de mariage Garet-Baudry no  1670 », sur Archives en ligne du département du Nord (consulté le ).
  6. a b et c Philippe Lyardet, « Léon Garet » in Le Touquet-Paris-Plage Infos, juillet-août 2011, p. 17.
  7. Léon Garet, « Souvenirs déjà vieux - 1882 » in Si Paris-Plage m'était conté…, p. 21 (ISBN 2-91512-319-5).
  8. Édouard Lévêque, Histoire de Paris-Plage et du Touquet souvenirs et impressions, Le Touquet-Paris-Plage, Charles Delambre à Paris-Plage et à Montreuil sur Mer, (lire en ligne), p. 76
  9. « Liste des membres titulaires de la Société académique du Touquet-Paris-Plage » in Si Paris-Plage m'était conté…, p. 125 (ISBN 2-91512-319-5).