L'Indomptable (contre-torpilleur)

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L'Indomptable
illustration de L'Indomptable (contre-torpilleur)
L'Indomptable à Casablanca vers 1938.

Type Contre-torpilleur
Classe Le Fantasque
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Commanditaire  Marine nationale
Constructeur Forges et Chantiers de la Méditerranée
Chantier naval La Seyne-sur-Mer, Provence-Alpes-Côte d’Azur
Quille posée
Lancement
Armé
Commission
Statut Sabordé le
Équipage
Équipage 10 officiers et 210 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 132,40 m
Maître-bau 11,98 m
Tirant d'eau 4,30 m
Déplacement 2 570 tonnes
À pleine charge 3 750 tonnes
Propulsion 4 chaudières Penhoët fonctionnant au mazout avec surchauffe de type Thornycroft
2 lignes de turbines de type "Rateau Bretagne" simple réduction
2 hélices
Puissance 74 000 cv ; 100 000 cv (feux poussés)
Vitesse 37 nœuds (68,5 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement D'origine :
5 × pièces de 138 mm
4 × canons AA de 37 mm
4 × mitrailleuses de 13,2 AA /76 mm
9 × tubes lance-torpilles de 550 mm
2 × grenadeurs de sillage (40 mines)
Rayon d'action 650 milles marins (1 200 km) à 34 nœuds (63 km/h) (685 tonnes de mazout)
Carrière
Pavillon France
Port d'attache Brest
Toulon
Indicatif Da-21

L'Indomptable était l'un des six contre-torpilleurs de la Marine nationale française de la classe Le Fantasque ayant été construits dans les années 1930.

Historique[modifier | modifier le code]

L’Indomptable est admis au service actif le , formant au sein de la 2e escadre légère la 8e division légère avec ses sister-ships Le Malin et Le Triomphant. Le comme toutes les DL armées de contre-torpilleurs, la 8e DL devient la 8e DCT, sa composition et son port d’attache n’évoluant pas[1].

Le , la 8e DCT intègre la Force de Raid. Le capitaine de vaisseau Barnaud, commandant de la 8e DCT, sera remplacé le par le capitaine de vaisseau Barthes[2]. Ce groupe occasionnel qui regroupe les navires les plus modernes de la Flotte de l’Atlantique est chargée de traquer les raiders allemands[1]. Le  au matin, il intercepte dans l'Atlantique le paquebot allemand Bremen qui rentre d'Amérique au moment de la déclaration de guerre. Il tire 2 coups de semonce afin de faire stopper le navire allemand qui sera, après visite et constatation qu'il ne transporte que des civils, autorisé à gagner l'Allemagne[3].

Le , il participe avec ses sister-ships de la 8e DCT à une opération de recherche et destruction à haute vitesse dans le détroit du Danemark. À 03 h 00 le , il ouvre le feu sur 2 patrouilleurs allemands dont un est endommagé. Un peu plus tard, deux schnellboot effectuent un lancement de torpilles contre la DCT qui manœuvre afin de les éviter, tout en engageant au canon les agresseurs, dont un sera coulé. Les navires français quittent alors la zone mais sont retardés par des avaries de turbo ventilateurs survenues sur Le Malin. Ils essuient des attaques aériennes dans la matinée du 24, sans dommages importants ; rentrant à la base anglaise de Rosyth dans la soirée[3].

De gauche à droite : les contre-torpilleurs Tartu, Cassard, L'Indomptable, Vautour (presque entièrement submergé) et Aigle (chaviré et coupé en deux) sabordés dans la rade de Toulon fin 1944.

Le , il est amarré au quai Noël, à Toulon. À partir de 04 h 00, les allemands lancent l'opération Lila qui doit leur permettre de capturer intacts les navires de Toulon. À 05 h 30, l'ordre de sabordage est donné par l'amiral Jean de Laborde (à bord du cuirassé Strasbourg) à toute la flotte française basée à Toulon. Les destructions commencent aussitôt. À 06 h 05, les charges de sabordage explosent et le navire s'enfonce rapidement par l'arrière. À 06 h 20, les derniers hommes quittent le bord, la quille du bâtiment atteint le fond de la rade, la plage arrière est sous l'eau[3].

Les italiens, occupant Toulon avec les allemands, décident de renflouer L'Indomptable. Les travaux commencent en . En novembre, le navire est à flot, mais il est coulé de nouveau par un bombardement américain sur le port le . La coque est posée sur le fond tandis qu'une grande partie du navire émerge à la surface. Il est atteint par des bombes plusieurs fois au printemps 1944, la coque est très endommagé et l'épave s'incline sur bâbord. Peu avant leur départ, les allemands démontent trois pièces de 138 mm. À la libération de Toulon, L'Indomptable est retrouvé coulé, dans un état lamentable. En 1945, son étrave servira à la remise en état de son sister-ship Le Malin[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]