Jan Smeken

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Jan Smeken
Description de cette image, également commentée ci-après
Enluminure d'un manuscrit concernant la confrérie de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (vers 1500), représentant les écus et, sur les banderoles, les noms des quatre premiers « prévôts » de cette confrérie : de gauche à droite et de haut en bas, Johannes Steemaer (Pertcheval), Jan de Baertmaker (Smeken), Jan Borreman et Claes der Weduwen.
Nom de naissance Jan de Baertmaker
Naissance vers 1450
Bruxelles
Duché de Brabant
Drapeau des Pays-Bas bourguignons Pays-Bas bourguignons
Décès
Bruxelles
Drapeau des Pays-Bas des Habsbourg Pays-Bas des Habsbourg
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture moyen néerlandais
Mouvement style des rhétoriciens
littérature moyen-néerlandaise
Genres

Jan Smeken, de son vrai nom Jan de Baertmaker, né à Bruxelles vers 1450 (?) et mort dans sa ville natale le , est un rhétoricien et poète urbain attitré de la ville de Bruxelles, écrivant en moyen néerlandais.

Biographie[modifier | modifier le code]

Succédant sans doute à Colijn Caillieu en 1485, en tant que poète urbain attitré de la ville de Bruxelles, Smeken devait rendre de l'éclat à toutes sortes de festivités et de concours, tels que les processions de l'Ommegang, les fêtes à l'occasion d'une Joyeuse Entrée ou celles à l'occasion des compétitions organisées par les milices bourgeoises. Il s'occupait aussi de la rédaction de rapports sur les cérémonies à Bruxelles et dans d'autres villes, ainsi que de la création de poèmes de circonstance thiois[1] et français[2].

C'est en 1498, année vers laquelle moururent ses parents, qu'il devint membre fondateur de la confrérie de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, où il obtiendra encore le titre de « prévôt ». En 1500, année de la naissance du futur empereur Charles Quint, il contribua à la joie générale par un poème de 1 000 vers, Een spel op hertoghe Karle, ons Keijser nu es[3]. Hue Mars en Venus tsaemen bueleerden[4] est une œuvre qui nous est parvenue par un manuscrit et par un recueil, publié postérieurement.

Au plus tôt en 1511, il créa, en 34 strophes de douze vers, un poème où il décrit les sculptures sur glace qui ornaient les rues, marchés et jardins de Bruxelles pendant l'hiver de 1510-1511 (Dwonder van claren yse en snee)[5],[6]. En novembre 1516, en 38 strophes de douze vers, il composa, à l'occasion des fêtes en l'honneur de la Toison d'or, qui avaient eu lieu le mois précédent, le poème Een schoon gedicht opten name Jesus[7],[8].

En outre, on lui attribue le Spel vanden heilighen sacramente vander Nyeuwervaert[9], une pièce transmise par un manuscrit de Bréda, dans lequel un Smeken est mentionné comme auteur[10].

Smeken était « facteur » [11] de la chambre de rhétorique bruxelloise De Lelie[12]. Il aurait également été membre de la chambre anversoise De Violieren[13]. Il est coauteur, avec Jan Steemaer (Pertcheval), d'une série perdue de jeux de mystère, les Spelen van de Zeven Weeën[14],[15].

Annexes[modifier | modifier le code]

Œuvre[modifier | modifier le code]

  • (nl) Een spel op hertoghe Kaerle, ons Keyser nu es, une pièce écrite à l'occasion de la naissance du duc et futur empereur Charles Quint en 1500.
  • (nl) Dwonder van claren yse en snee, de 1511.
  • Le poème écrit à l'occasion des festivités autour de la Toison d'or de 1516.
  • (nl) Een schoon gedicht opten name Jesus, transmis par le recueil de refereinen [16] de Jan van Styevoort, no  CXXXI.
  • (nl) Seven mysteriën van de Seven Weeën[17], jeux de mystère réalisés en collaboration avec Jan Pertcheval en 1497 et considérés comme perdus.

Des œuvres suivantes, l'attribution demeure incertaine.

  • (nl) Hue Mars en Venus tsaemen bueleerden.
  • Quelques rapports sur les fêtes à l'occasion des Joyeuses Entrées.
  • (nl) Het spel vanden heilighen sacramente vander Nyeuwervaert[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ou moyen néerlandais.
  2. Paul de Keyser, « Nieuwe gegevens omtrent Colijn Caillieu (coellin), Jan de Baertmaker (smeken), Jan Steemaer (percheval) en Jan van den Dale », Tijdschrift voor Nederlandse Taal- en Letterkunde, année 53, Leyde, E.J. Brill, 1934, p. 272.
  3. Un jeu sur le duc Charles, en ce moment notre empereur.
  4. Comment Mars et Venus ont cohabité.
  5. La Merveille de glace et de neige pures
  6. Herman Pleij, De sneeuwpoppen van 1511. Literatuur en stadscultuur tussen middeleeuwen en moderne tijd, Amsterdam, Meulenhoff, 1988.
  7. Un beau poème sur le nom de Jésus.
  8. Jacobus Johannes Mak, « Twee gedichten van Jan Smeken », Jaarboek De Fonteine, année 1950, Gand, Koninklijke Soevereine Hoofdkamer van Retorica ‘De Fonteine’, 1951, p. 95-101.
  9. Le Jeu du Saint Sacrement de Niervaart.
  10. Pieter Minderaa, « Bij het Mirakelspel van Nyeuwervaert », Tijdschrift voor Nederlandse Taal- en Letterkunde, année 74, Leyde, E.J. Brill, 1956, p. 140-150.
  11. Poète en titre.
  12. Le Lys.
  13. Les Giroflées.
  14. Jeux des Sept Douleurs.
  15. Antonin Henri François van Elslander, « Smeken, Jan », De Nederlandse en Vlaamse auteurs van middeleeuwen tot heden met inbegrip van de Friese auteurs (réd. Gerrit Jan van Bork et Pieter Jozias Verkruijsse), Weesp, De Haan, 1985, p. 532-533.
  16. « Refrains » ; un genre souvent pratiqué dans la poésie des rhétoriciens.
  17. Les Sept Mystères des Sept Douleurs
  18. Œuvre dont l'auteur s'est identifié par « Smeken fecitx ».