Incident de Corfou
Date | 29 août - 27 septembre 1923 |
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Lieu | Corfou, Grèce |
Issue | Accord entre l'Italie et la Grèce sous les auspices de la Société des Nations |
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Coordonnées | 39° 40′ nord, 19° 45′ est | |
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L’incident de Corfou désigne une crise diplomatique survenue en 1923 entre la Grèce et l'Italie.
Contexte historique
Le différend frontalier entre la Grèce et l'Albanie avait été porté devant la Conférence des ambassadeurs. Celle-ci avait créé une commission dirigée par le général Enrico Tellini. Elle fut envoyée sur place par la Société des Nations. Plusieurs pays (dont l'Italie) avaient fourni de petits détachements de soldats pour aider la commission dans l'accomplissement de l'enquête. Dès le début des négociations, les relations entre la Grèce et la commission se sont révélées tendues. Par ailleurs, le délégué de la Grèce a ouvertement accusé Tellini de travailler en faveur des revendications de l'Albanie[1].
Déroulement de l'incident
Le , le général italien Enrico Tellini et trois de ses assistants sont assassinés à Kakavia, sur le territoire grec[2]. Il s'agit, outre le général Enrico Tellini, du major Luigi Corti, du lieutenant Luigi Bonacini et d'un interprète albanais. Aucune des victimes n'a été dépouillée[3].
Ils ont été attaqués selon certaines sources par les nationalistes grecs[4] ; toutefois la Grèce affirme dans une déclaration officielle que cet assassinat est l'œuvre de bandits albanais[5].
Réaction italienne
L'Italie envoie un ultimatum à la Grèce le , exigeant 50 millions de lires de réparations et l'exécution des tueurs. La Grèce étant dans l'incapacité d'identifier les assassins, les forces italiennes bombardent et occupent l'île grecque de Corfou le , tuant au moins quinze civils. Le motif officieux pour l'invasion est sans aucun doute la position stratégique de Corfou à l'entrée de la mer Adriatique.
Résolution de la crise
La Grèce fait appel à la Société des Nations qui, initialement, a condamné l'occupation italienne. Cependant, l'Italie, qui bénéficie du soutien de la France, menace de s'en retirer. Elle accepte finalement, en échange d'excuses officielles et d'une somme coquette[évasif]. La Grèce accepte, et les forces italiennes se retirent de Corfou le .
Conséquences
À Corfou pendant le premier quart du XXe siècle, de nombreux opéras italiens étaient représentés sur la scène Théâtre municipal de Corfou.[réf. souhaitée] Cette tradition s'est arrêtée après l'incident.[réf. souhaitée] Après le bombardement, le théâtre monta des œuvres grecques avec des acteurs tels que Maríka Kotopoúli et Pélos Katsélis.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Corfu incident » (voir la liste des auteurs).
- (en) Michael Brecher et Jonathan Wilkenfeld, A study of crisis, Ann Arbor, University of Michigan Press, , 1re éd., 1064 p., relié (ISBN 978-0-472-10806-0, lire en ligne), p. 583.
- (en) Michael Brecher et Jonathan Wilkenfeld, A study of crisis, Ann Arbor, The University of Michigan Press, , 322 p. (ISBN 978-0-472-10806-0, OCLC 710021471, lire en ligne).
- (en) Richard Massock, Italy from Within, READ BOOKS, (ISBN 978-1-4067-2097-6, lire en ligne).
- Italy in the last fifteen hundred years: a concise history By Reinhold Schumann page 298 ([1]).
- (en) Pyrrhus J. Ruches, Chicago essays on world history and politics, vol. 8 : Albania's Captives, Argonaut, , 213 p. (lire en ligne), p. 120.