Ignacio Zuloaga

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Ignacio Zuloaga
Ignacio Zuloaga, photographié le par Arnold Genthe.
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Madrid
Sépulture
Période d'activité
Nom de naissance
Ignacio Zuloaga y Zabaleta
Nationalité
Espagnole.
Activité
Formation
Représenté par
Lieu de travail
Père
Distinction
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 8949, 11504-11505, 3 pièces, , -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Ignacio Zuloaga y Zabaleta, né le à Eibar, et mort le à Madrid, fut l'un des plus importants peintres espagnols de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Biographie

Son père était le remarquable damasquineur Plácido Zuloaga. Enfant, il travailla dans l'atelier de celui-ci où il reçut ses premiers contacts avec le dessin et la gravure. Sa formation scolaire se fit en France chez les jésuites; il la compléta à Madrid, à Paris et à Rome.

En 1910, La Niña de los Peines a été son modèle. Mais son modèle favori était Agustina, la mère du matador Ignacio Rafael García Escudero « Albaicín »[2].

Zuloaga fut spécialement lié avec Ségovie, la ville d'abord, où pendant quinze ans et jusqu'à 1913, il conserva un studio où il passait l'automne, absorbé dans un travail intense dont il emportait tout de suite à Paris la production, mais aussi avec la province, et spécialement le village médiéval de Pedraza, où il devait vivre et travailler dans son château, celui de Los Velasco qu'il acheta en 1925.

Il était un grand aficionado des courses de taureaux, sujet qu'il représenta dans ses tableaux, réussissant même une fois à entrer dans l'arène.

Évolution politique du peintre

D'un naturel indépendant, Zuolaga n'adhérait à aucune idéologie particulière et conservait jalousement son indépendance. Il avait pour ami Camille Mauclair, Paul Fort, Maurice Barrès, Charles Morice, puis José Ortega y Gasset, ainsi que Miguel de Unamuno. Mais après son séjour à Paris où il réside jusqu'au début de la fin de la Première Guerre mondiale[3], Ghislaine Plessier note un rapprochement avec une idéologie nationaliste dans les années 1920-1930 [4] notamment dans sa correspondance avec Émile Bernard

Œuvres et style

La peinture de Zuloaga fut parfois des plus discutées en Espagne en raison de son caractère cru et dramatique. Le tableau Veille de course de taureau fut refusé par le jury espagnol de l'Exposition universelle de 1900[5]. Mais La Victime de la fiesta connut un grand succès au Salon des artistes français en 1911, avec un article élogieux de l'historien d'art Camille Mauclair[6].

« On peut dire sans exagération qu'un cinquième de l'œuvre de Zuloaga est consacré à la tauromachie avec principalement des portraits individuels ou collectifs de toreros célèbres ou inconnus : La Famille du torero gitan, Portrait de Domingo Ortega, Portrait de Belmonte , et plus rarement de scènes de corrida : La Victime de la fiesta , Corrida à Eibar[7]. »

Parmi les portraits de toreros les plus importants, on compte celui de son filleul, le fils d'Agustina, Albaicín qu'il fit poser en habit de lumières alors que le jeune garçon n'avait pas encore songé à être torero[7].

Il est l'auteur du portrait du collectionneur d'art Carlos de Beistegui. Ce portrait est exposé au Louvre, dans la "Salle Beistegui" au deuxième étage du pavillon Sully ; selon les volontés de son commanditaire ce portrait doit y être exposé en permanence au sein de l'importante et indissociable collection de tableaux de sa donation au Louvre.

Critiques

Le Portrait de la comtesse Mathieu de Noailles, réalisé vers 1913, est présent dans le livre Les 1001 tableaux qu'il faut avoir vus dans sa vie ; la critique Lucinda Hawksley l'y qualifie de « merveilleusement décadent »[8].

Musées et hommages

Dans sa ville natale d'Eibar, il existe un institut qui porte son nom et où on peut passer le baccalauréat et faire un cycle d'études.

Notes et références

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom ZUOLAGA Ignacio (consulté le )
  2. Bérard 2003, p. 510
  3. Larousse 1989, p. 306
  4. Ghislaine Plessier, p. 234
  5. Sophie Monneret, p. 191
  6. Sophie Monneret, p. 192
  7. a et b Alvaro Martinez-Novillo, p. 150
  8. Lucinda Hawkley, Portrait de la comtesse Mathieu de Noailles, page 604, in Les 1001 tableaux qu'il faut avoir vus dans sa vie, traduit de l'anglais par Amandine de Chastaing, Cécile Giroldi et Anne Marcy-Benitez, Flammarion, 2007, (ISBN 9782081202603).

Annexes

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Bibliographie

  • Ghislaine Plessier, Ignacio Zuloaga et ses amis français, Paris, L'Harmattan, , 364 p. (ISBN  2-7384-3624-2[à vérifier : ISBN invalide])
  • Alvaro Martinez-Novillo, Le Peintre et la Tauromachie, Paris, Flammarion, , 255 p.
  • (fr) Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, vol. 2, t. II, Paris, Robert Laffont, , 1185 p. (ISBN 2-22105413-X)
  • Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, (ISBN 2221092465)
  • Dictionnaire de la peinture espagnole et portugaise du moyen âge à nos jours, Paris, Larousse, , 319 p. (ISBN 2037400160)
  • (es) Enrique Lafuente Ferrari, La vida y el arte de Ignacio Zuloaga, Planeta, 1990 (troisième édition).
  • Mayi Milhou, Ignacio Zuloaga et la France, Université Bordeaux III, 1981.

Liens externes