Homard Thermidor

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Homard Thermidor
Image illustrative de l’article Homard Thermidor
Homard Thermidor

Lieu d’origine Paris (Drapeau de la France France)
Créateur Auguste Escoffier
Date Années 1880
Place dans le service Plat principal
Température de service Chaude
Ingrédients Homard et sauce Thermidor (sauce béchamel, moutarde, fromage râpé, vin blanc, aromates, cognac...)
Mets similaires Homard Newberg, homard à l'américaine (sauce américaine)
Accompagnement Riz, salade...
Classification Gastronomie, cuisine parisienne, cuisine française, spécialités de la mer

Le homard Thermidor est une spécialité culinaire gastronomique des cuisine parisienne et gastronomie française, à base de homard gratiné avec une sauce Thermidor (sauce béchamel, fromage râpé, moutarde, vin blanc, aromates, et cognac...)[1],[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Auguste Escoffier en 1914

Le homard Thermidor est créé à Paris dans les années 1880, par le célèbre chef cuisinier, restaurateur et auteur culinaire français Auguste Escoffier (1846-1935), alors qu’il office depuis 1881 à La Maison Maire, restaurant situé à l’angle du boulevard de Strasbourg et du boulevard Saint-Denis, près du théâtre de la Porte-Saint-Martin, dans le 10e arrondissement de Paris. Ce restaurant, tenu par Paillard, est alors surtout réputé pour ses vins, ainsi que pour son canard au sang, ses macaronis sauce Périgueux, ses perdreaux en cocotte, ou ses pommes de terre à la crème[3]...

Le , près de cent ans après la chute de Robespierre du 8 thermidor an II ()[4] et du début de la convention thermidorienne, l'auteur dramatique Victorien Sardou donne la pièce Thermidor (en) sur la scène de la Comédie-Française. Suspendue après la seconde représentation, à la suite de troubles suscités par des membres républicains radicaux du public, qui nécessitèrent l’intervention de la police, la pièce ne reparaît à la scène que cinq ans plus tard, le , avec à nouveau en vedette Coquelin aîné, au théâtre de la Porte-Saint-Martin, situé juste de l’autre côté de la porte Saint-Martin. La pièce connait alors un tel succès que Paillard nomme « homard Thermidor » la création de son chef Auguste Escoffier[5]. Thermidor (« le mois de la chaleur ») est le onzième mois de l'année, du 19 juillet au 17 août, selon le calendrier républicain[6].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert J. Courtine, Nicole Bordas, Daniel Bernet, Grand livre de la France à table. Cuisine des provinces de France, Paris, Pierre Bordas et Fils, 1982, 604 p., (ISBN 978-2-86311-054-6).
  • Michel Gall, Le Maître des saveurs. La vie d’Auguste Escoffier, Paris, Fallois, 2001, 309 p., (ISBN 978-2-87706-400-2).
  • Colette Guillemard, Christian Millau, Roland Sabatier, Les Mots de la cuisine et de la table, Paris, Belin, 1990, 431 p., (ISBN 978-2-70111-271-8).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Colette Guillemard, Christian Millau, Roland Sabatier, Les Mots de la cuisine et de la table, Paris, Belin, 1990, 431 p., p. 382.
  2. « Poulpe à la provençale », sur www.cuisine.journaldesfemmes.fr,
  3. Michel Gall, Le Maître des saveurs. La vie d’Auguste Escoffier, Paris, Fallois, 2001, 309 p., p. 108.
  4. Robert J. Courtine, Nicole Bordas, Daniel Bernet, Grand livre de la France à table. Cuisine des provinces de France, Paris, Pierre Bordas et Fils, 1982, 604 p., p. 27.
  5. La Nouvelle Revue des deux mondes, 1971, p. 113.
  6. « Homard Thermidor », sur www.soscuisine.com (consulté en )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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