Guillaume IV de Hainaut

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Guillaume IV de Hainaut
Illustration.
Guillaume IV de Hainaut, dans un ouvrage du XVIe siècle
Titre
Duc de Bavière-Straubing

(13 ans)
Prédécesseur Albert Ier de Hainaut
Successeur Jean III de Bavière
Comte de Hainaut
Comte de Hollande
Comte de Zélande

(13 ans)
Prédécesseur Albert Ier de Hainaut
Successeur Jacqueline de Hainaut
Biographie
Dynastie Maison de Wittelsbach
Date de naissance
Lieu de naissance La Haye
Date de décès (à 52 ans)
Lieu de décès Bouchain
Père Albert Ier de Hainaut
Mère Marguerite de Silésie-Liegnitz
Conjoint Marguerite de Bourgogne
Enfants Jacqueline de Hainaut

Guillaume IV de Hainaut

Guillaume de Wittelsbach, né le [1] et mort le à Bouchain (actuel département du Nord), est de 1404 à 1417 duc de Bavière-Straubing sous le nom de Guillaume II, comte de Hainaut (Guillaume IV) et comte de Hollande et de Zélande (Guillaume VI).

Biographie

Origines familiales et formation

Fils d'Albert Ier (1336-1404, né à Munich), duc de Bavière-Straubing, comte de Hainaut, comte de Hollande et comte de Zélande, et de Marguerite de Brzeg, princesse polonaise, il porte du vivant de son père le titre de comte d'Ostrevant et est parfois appelé Guillaume d'Ostrevent.

Il se distingue dans sa jeunesse par son adresse au tournoi.

Jeunesse

Au cours de la guerre de Cent Ans, il prend part à des combats contre les Anglais pour le compte du roi de France Charles V.

Il participe ensuite à une croisade balte de l'Ordre Teutonique.

Revenu aux Pays-Bas, il se rend en Angleterre où il brille dans les tournois et est admis dans l'Ordre de la Jarretière.

Albert Ier étant devenu impopulaire à cause de sa vie privée[C'est-à-dire ?], sa maîtresse est assassinée. Guillaume, soupçonné d'être lié aux conspirateurs, se réfugie à la cour de France. Pour se faire pardonner, il offre d'aller en Frise venger la mort de son grand-oncle Guillaume II et reconquérir ce pays, ce qu'il réussit en 1402.

La même année, il subit un échec à Gorinchem (près de Rotterdam) face à Jean V d'Arkel.

Après la mort de son père (1404)

Il succède à son père en 1404.

Il doit d'abord réprimer une révolte en Hainaut, conduite par les seigneurs d'Arkel. Ceux-ci, vaincus, vendent leurs terres au duc de Gueldre, mais Guillaume refuse cette vente et combat le duc de Gueldre pendant sept ans afin de récupérer les terres d'Arkel.

Son frère Jean, prince-évêque de Liège, ayant été chassé de son trône épiscopal, il combat les Liégeois pour le rétablir.

Intervention dans la guerre en France

Allié des Bourguignons, il intervient à leurs côtés contre les Armagnacs : son intervention est déterminante notamment pour apaiser le conflit entre les antagonistes, à la suite de l’assassinat du duc d’Orléans, par des sbires de Jean-Sans-Peur, le .

À cet effet, il est chargé par le roi de France d’assurer, à la tête de 400 hommes d’armes et de 100 archers, la protection de chacune des délégations convoquées à Chartres pour le , en vue de régler les contentieux dus à cet assassinat[2].

Le Hainaut est ravagé par les troupes qui s'affrontent à la bataille d'Azincourt (1415).

Mort et succession

Il meurt de façon inattendue et prématurée, après avoir été mordu par un chien[3], laissant une héritière âgée de seulement seize ans, en butte aux intrigues et aux ambitions, notamment celles de son oncle Jean, encore évêque de Liège, mais pour peu de temps.

Il est inhumé à Valenciennes dans l'église des Mineurs.

Mariages et descendance

Projet de mariage avec Marie de Valois, fille de Charles V (1373)

En 1373, il est fiancé avec promesse de mariage à Marie de Valois (1370–1377), âgée de seulement 3 ans, fille de Charles V, roi de France, et de Jeanne de Bourbon[4], promesse ratifiée par contrat de mariage en 1375[5].

Cependant, Marie meurt avant que le couple atteigne l’âge nubile.

Mariage avec Marguerite de Bourgogne, fille de Philippe le Hardi (1385)

En 1385, il épouse Marguerite de Bourgogne, fille de Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne, et de Marguerite, comtesse de Flandre, et sœur de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, qui n'aura qu'une fille :

Il a par ailleurs laissé plusieurs fils illégitimes.

Ascendance

Notes et références

  1. Peut-être à La Haye.
  2. Geoffroy G. Sury, Bayern Straubing – Hennegau : la Maison de Bavière en Hainaut, XIVe - XVe siècle, Bruxelles, Editions Geoffroy G. Sury, septembre 2010 (2ème édition), p. 157. « À Tours, le 21 janvier 1409, (date nouveau style), Charles (VI) roi de France, fait savoir que, pour apaiser le différend consécutif à l’assassinat du duc (Louis) d’Orléans (officieusement commandité par les sbires de Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne), il a convoqué à Chartres, le 28 février suivant (1409), le duc de Bourgogne et les enfants du défunt ; il ordonne au comte de Hainaut (Guillaume IV), d’assurer, à la tête de 400 hommes d’armes et de 100 archers, la protection de chacune des délégations lors de ses déplacements et de s’engager à se ranger aux côtés du parti éventuellement agressé », cité par G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1290, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 271.
  3. Selon la page allemande.
  4. Geoffroy Sury, Bayern Straubing Hennegau : la Maison de Bavière en Hainaut. XIVeXVe s. ; Trésor des Chartes, Registre VI, folio 271, « Traité de mariage entre Guillaume d’Ostrevant (futur Guillaume IV comte de Hainaut) et Marie de France, en date du 3/3/1373 », dans Histoire généalogique des pairs de France, volume 12, Paris.
  5. Geoffroy Sury, Bayern Straubing Hennegau : la Maison de Bavière en Hainaut. XIVeXVe s., p. 153 ; Bibliothèque Ste-Geneviève à Paris, Ms 2068, fol. 44, (Contrat de mariage entre Guillaume (II) de Bavière (alias Guillaume d’Ostrevant en Hainaut) et Marie de France, année 1375.), Manuscrit du XVIIe s. - À Paris, le 16 mars 1375, Charles (V), roi de France, fait connaître les termes d’un traité d’alliance conclu entre lui-même et son fils aîné, d’une part, et de l’autre, le duc Albert de Bavière et son fils aîné (Guillaume d’Ostrevant, futur Guillaume IV comte de Hainaut), ladite alliance concernant également les mariages à contracter par les enfants (Marie de France et Guillaume d’Ostrevant) des principaux intéressés. In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1113, Editions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 236. (Or. sur pch. ; seul contre-sceau, détaché.) - À Paris, en juin 1375, Charles (V), roi de France, fait connaître les modalités du règlement de la dot de 100 000 francs d’or qu’il destine à sa fille Marie, en exécution de son traité de mariage avec Guillaume (Guillaume d’Ostrevant), fils aîné du duc Albert de Bavière. In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1114, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 236. (Or. sur pch. ; sc. ébréché avec contre-sceau). - À Paris, en juin 1375, Charles (V), roi de France, renonce, pour lui-même et pour sa fille Marie, à toutes prétentions sur les comtés de Hainaut, de Hollande, de Zélande, et sur la seigneurie de Frise, à l’exception des « adhéritements », assignations, douaire et provisions prévus par les clauses du contrat de mariage évoqué ci-avant et rappelés ici en détail. In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1115, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 236. (Or. sur pch. ; sc. ébréché avec contre-sceau.) - À Paris, le 17 septembre 1375, Charles (V), roi de France, ratifie par son serment les termes du contrat de mariage évoqué dans les deux actes précédents et s’engage à les faire observer par sa fille Marie, et ce, en contrepartie du serment équivalent prêté en sa présence par le duc Albert de Bavière, bail, gouverneur et héritier des comtés de Hainaut, etc., et son fils aîné Guillaume (Guillaume d’Ostrevant.) In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1116, Editions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 237. (Or. sur pch. ; sc. ébréché avec contre-sceau.)

Voir aussi

Bibliographie

  • Général baron Guillaume, « Guillaume IV », Académie royale de Belgique, Biographie nationale, vol. 8, Bruxelles, [détail des éditions], p. 484-487

Liens externes