Gouvernement Spaak I

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Gouvernement Spaak I

Royaume de Belgique

Description de cette image, également commentée ci-après
Roi Léopold III
Premier ministre Paul-Henri Spaak
Élection 24 mai 1936
Formation
Fin
Durée 9 mois et 7 jours
Composition initiale
Coalition
Représentation
Chambre
156  /  202
Sénat
142  /  167
Drapeau de la Belgique

Le Gouvernement Spaak I est un gouvernement belge composé de socialistes, de catholiques et de libéraux. Il gouverne du au .

À la suite de la chute du gouvernement Janson autour de querelles concernant un projet fiscal ciblant les plus aisés, le socialiste Paul-Henri Spaak est chargé de former un nouveau gouvernement. Celui-ci forme un gouvernement non pas en négociant avec les partis mais en allant directement chercher les candidats à un poste ministériel ; il n'y a par conséquent pas d'accord gouvernemental clair.

Confronté à une nouvelle crise économique, le gouvernement ne parvient pas à définir une ligne économique claire, les aspirations des socialistes et des libéraux étant radicalement opposées ; le ministre libéral des Finances, Max-Léo Gérard, finit par être contraint à la démission.

La guerre civile espagnole continue d'être un sujet de discorde entre socialistes et catholiques conservateurs. Spaak se retrouve contraint, contre son propre parti, de reconnaître le régime de Franco afin de conserver sa majorité, ce qui conduit à la démission d'Émile Vandervelde de la présidence du POB.

Le gouvernement finit par tomber à la suite d'une polémique autour de la nomination d'Adriaan Martens, activiste condamné à mort mais finalement amnistié, à la tête de l'Académie flamande de médecine. Les libéraux dénoncent cette nomination et quittent le gouvernement. Spaak donne ensuite la démission de son gouvernement[1].

Composition[modifier | modifier le code]

Ministère Nom Parti
Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Paul-Henri Spaak Socialiste
Ministre des Transports, de PTT et de l'INR Henri Marck Parti catholique
Ministre de l'instruction publique Octave Dierckx Parti libéral
Ministre de la justice Joseph Pholien Parti catholique
Ministre de l'intérieur et de la santé publique Joseph Merlot socialiste
Ministre des finances Max-Léo Gérard Parti libéral
Ministre de la défense nationale Henri J. Denis technicien
Ministre des travaux publics et de la résorption du chômage August Balthazar Socialiste
Ministre des affaires économiques et des classes moyennes et de l'agriculture Paul Heymans (nl) Parti catholique
Ministre du travail et de la prévoyance sociale Achille Delattre Socialiste
Ministre des Colonies Albert de Vleeschauwer Parti catholique
Ministre de la santé publique Émile Jennissen Libéral

Remaniements[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gerard 2010, p. 225-227.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Emmanuel Gerard (trad. Anne-Laure Vignaux), La démocratie rêvée, bridée et bafouée : 1918-1939 [« De democratie gedroomd, begrensd en ondermijnd : 1918-1939 »], Bruxelles, Le Cri, coll. « Histoire / Nouvelle Histoire de Belgique », , 282 p. (ISBN 9782871065463)