Gouvernement Pierlot I

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Gouvernement Pierlot I

Royaume de Belgique

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Roi Léopold III
Premier ministre Hubert Pierlot
Élection 24 mai 1936
Formation
Fin
Durée 1 mois et 27 jours
Composition initiale
Coalition
Représentation
Chambre
133  /  202
Sénat
123  /  167
Drapeau de la Belgique

Le Gouvernement Pierlot I est un gouvernement belge composé de catholiques, de socialistes et de techniciens. Il gouverne du au .

Les libéraux avaient quitté le gouvernement Spaak I à la suite de leur refus de nommer l'activiste Adriaan Martens à la tête de l'Académie flamande de médecine, conduisant à la démission de Paul-Henri Spaak. Hubert Pierlot est alors chargé de former un nouveau gouvernement. Les libéraux refusent d'entrer dans une majorité tant que la nomination de Martens n'aura pas été annulée. Pierlot réussit à former une équipe constitué de catholiques et de socialistes ; cependant, le refus des socialistes de soutenir une politique déflationniste entraîne très vite la chute du gouvernement[1].

Composition[modifier | modifier le code]

Ministère Nom Parti
Premier ministre et ministre de l'Agriculture Hubert Pierlot¹ Parti catholique
Ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur Eugène Soudan² socialiste
Ministre de la Justice August De Schryver³ Parti catholique
Ministre de l'Intérieur et de la Santé publique Willem Eekelers socialiste
Ministre de l'Instruction publique Edgar Blanquaert³ technicien
Ministre des Finances Camille Gutt technicien
Ministre de la Défense nationale Henri J. Denis technicien
Ministre des Travaux publics et des Communications Henri Marck ³ Parti catholique
Ministre des Affaires économiques et des Classes moyennes Raoul Richard³ technicien
Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale Arthur Wauters Socialiste
Ministre des Colonies Gaston Heenen ³ technicien

Remaniements[modifier | modifier le code]

Le le gouvernement est élargi au Parti libéral

¹ Hubert Pierlot est uniquement Premier ministre

² Eugène Soudan est nommé ministre de la Justice

³ August De Schryver, Edgar Blanquaert, Raoul Richard, Gaston Heenen et Henri Marck démissionnent et quittent le gouvernement.

⁴ Willem Eekelers est uniquement ministre de la Santé publique.

⁵ Le parti libéral désigne Paul-Émile Janson membre du Conseil des ministres, Arthur Vanderpoorten ministre des Travaux publics et de la Résorption du chômage et Albert Devèze ministre de l'Intérieur.

⁶ Le parti catholique désigne Gustave Sap ministre des Affaires économiques et des Classes moyennes, Albert de Vleeschauwer ministre des Colonies et Charles d'Aspremont-Lynden ministre de l'Agriculture.

⁷ Le technicien Jules Duesberg est nommé ministre de l'Instruction publique.

⁸ Le congrès du Parti ouvrier belge vote contre la participation des socialistes à ce gouvernement remanié, le les ministres Soudan, Wauters et Eekelers démissionnent.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gerard 2010, p. 227.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Emmanuel Gerard (trad. Anne-Laure Vignaux), La démocratie rêvée, bridée et bafouée : 1918-1939 [« De democratie gedroomd, begrensd en ondermijnd : 1918-1939 »], Bruxelles, Le Cri, coll. « Histoire / Nouvelle Histoire de Belgique », , 282 p. (ISBN 9782871065463)