Ernst Stadler

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Ernst Stadler
Ernst Stadler.
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YpresVoir et modifier les données sur Wikidata
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Vue de la sépulture.

Ernst Marie Richard Stadler, né le à Colmar et mort le à Ypres, est un poète alsacien de nationalité allemande et de langue allemande.

Il est l'auteur d'un livre de poésie, Der Aufbruch, de textes critiques et de traductions en allemand de textes d'Honoré de Balzac, de Francis Jammes et de Charles Péguy.

La Bourse de traduction du Prix du Patrimoine Nathan Katz a été attribuée en 2013 à Philippe Abry pour la première traduction intégrale en français de l'œuvre principale de Stadler, Der Aufbruch.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ernst Stadler est né à Colmar, dans l'Alsace alors annexée par le Reich wilhelmien.

Il a suivi ses études à Strasbourg puis à Oxford où il a reçu en 1906 la bourse Rhodes pour ses études au Magdalen Collège[1].

Sa première poésie a été influencée par Stefan George et Charles Péguy, mais dès 1911, il a commencé à développer un style différent, inspiré notamment des amples versets de Walt Whitman[2].

Son livre Der Aufbruch, publié en 1914, est considéré comme une des œuvres majeures de l'expressionnisme.

Ernst Stadler a été tué lors de la bataille de Zandvoorde proche de Ypres dans les premiers mois de la Première Guerre mondiale[2].

Il repose au cimetière Saint-Louis-Robertsau, à Strasbourg. Un bloc de granite portant une plaque en marbre marque sa tombe, entretenue par le Ministère des Anciens Combattants[3].

Dans le même quartier de la Robertsau, une rue porte son nom depuis 1971[4]. Par la suite son prénom a été francisé (Ernest), mais l'ancienne plaque a été maintenue à proximité (Ernst).

Œuvres[modifier | modifier le code]

En langue allemande[modifier | modifier le code]

  • Ernst Stadler Der Aufbruch (ed. Heinze Rölleke, Reclam, 1967)
  • Gedichte des Expressionismus (ed. Dietrich Bode, Reclam, 1966)

En langue française[modifier | modifier le code]

  • Der Aufbruch, choix de textes traduits par Guillevic, bilingue, Éditions Arfuyen, 1987
  • Le Départ, traduction intégrale par Philippe Abry, bilingue, Éditions Arfuyen, 2014.
  • Journal de guerre, - , Kriegstagebuch traduit par Charles Fichter, Bf éd. 2015.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Hans Rollmann, « Ernst Stadler and Charles Péguy: The correspondence », Seminar: A Journal of Germanic Studies, vol. 21,‎ , p. 253–271Hans Rollmann, « Ernst Stadler and Charles Péguy: The correspondence », , 1985, p. p. 253–271 Hans Rollmann, |title = Die Berufung Ernst Stadlers an die Universität Toronto / Eine Dokumentation Seminar : A Journal of Germanic Studies, volume 18, issue 2, 1982, pages 79-113
  2. a et b (en) Hans Rollmann, « Ernst Stadler and Charles Péguy: The correspondence », Seminar: A Journal of Germanic Studies, vol. 21,‎ , p. 253–271
  3. Cimetière Saint-Louis, Guides des cimetières no 3 de la Ville de Strasbourg, Strasbourg, 2008, p. 40
  4. Maurice Moszberger (dir.), Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 429 (ISBN 9782845741393)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Adrien Finck, « Ernst Marie Richard Stadler », dans Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 35, p. 3716
  • Thomas Diecks, « Ich bin reichlich deutschlandmüde. Ernst Stadler am Vorabend des Ersten Weltkriegs und sein Kriegstagebuch », dans Weltkriegstagebücher. Von Bachmann bis Zweig. (ed. Gernot Wimmer, Böhlau, 2023), pages 105-122

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