Combat de la Pihorais

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Combat de la Pihorais

Informations générales
Date -
Lieu Saint-Mars-sur-la-Futaie, Saint-Ellier-du-Maine, Larchamp, Dompierre-du-Chemin et Saint-Pierre-des-Landes
Issue Victoire des républicains
Belligérants
Drapeau de la France République française Drapeau des armées catholiques et royales Chouans
Commandants
Pierre-Armand Pinoteau • André Bobon
Jean-Baptiste Le Dauphin
Forces en présence
180 hommes[1] 150 hommes[1]
Pertes
3 morts au moins[1]
1 blessé au moins[1]
10 à 12 morts au moins[1]

Chouannerie

Batailles

Coordonnées 48° 22′ 04″ nord, 1° 02′ 39″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Combat de la Pihorais
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Combat de la Pihorais
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(Voir situation sur carte : Mayenne)
Combat de la Pihorais

Le combat de la Pihorais se déroule les et , pendant la Chouannerie.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Fin juillet 1799, une bande de chouans de la région de Fougères menée semble-t-il par les frères Bobon, Pierre Maziau dit Saint-Roch et Grand-Pierre[1], passe en Mayenne[1],[2]. les chouans désarment la garnison de Fougerolles, mais ils sont attaqués le 6 thermidor, soit le 24 juillet, à Saint-Mars-sur-la-Futaie, par 20 gardes nationaux de Pom-Dom-Guérin, dans la commune du Loroux, et de La Bazouge-du-Désert[1],[2]. Les républicains capturent quelques chouans, qu'ils fusillent, mais ils prennent ensuite la fuite en constatant qu'ils sont en sous-nombre face aux insurgés, qui sont estimés à 150 hommes[1],[2]. Les chouans gagnent alors le village de la Pihorais, entre Saint-Ellier-du-Maine et Larchamp, où ils sont attaqués par 35 gardes nationaux de ces deux communes et de Saint-Mars-sur-la-Futaie[1],[2]. Cependant les patriotes sont encore repoussés et leurs pertes sont de trois morts et un blessé[1],[2],[Note 1].

Pendant la nuit, les républicains réunissent 180 hommes des garnisons de Fougères, La Bazouge-du-Désert et du Loroux[1],[2], commandés par le chef de bataillon Pierre-Armand Pinoteau[3]. Ceux-ci se lancent ensuite à la poursuite des chouans, qui sont rejoints dans les environs de Dompierre-du-Chemin[1],[2] et de Saint-Pierre-des-Landes[3], à une dizaine de kilomètres au sud de la Pihorais. L'affrontement tourne cette fois à l'avantage des patriotes et dix à douze chouans sont tués d'après le rapport[Note 2] de Paturel, commissaire de Parcé[1],[2]. Parmi les morts figure un chef nommé Jean-Baptiste Le Dauphin et surnommé Alphonse ou Le Vengeur[1],[2],[3]. Celui-ci avait pris ce dernier surnom après la mort de sa mère et d'une de ses sœurs, assassinées par les faux chouans[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « Le 6 du courant, ces révoltés sont partis des environs du Teilleul, département de la Manche, distant environ de six lieues de mon domicile, au nombre de cent cinquante. Ils se sont rendus à Fougerolles, ont désarmé la garde qui n'a fait aucune résistance ; de là, à Landivy, y ont pris quelques fusils, ensuite se sont rendus à Saint-Mars-sur-la-Futaie, où environ vingt gardes nationaux de la Bazouges et de Pom-Dom-Guérin sont allés pour les attaquer, ne connaissant pas leur nombre. Ils en ont pris, qu'ils ont fusillés, et ils ont été obligés de battre en retraite, près d'une lieue que ces brigands les ont poursuivis et heureusement aucun républicain n'a été blessé dans cette affaire. Toute cette horde royale et assassine se rendit de Saint-Mars à la Pihorais, en Saint-Ellier, d'où ils comptaient aller désarmer le chef-lieu de cette commune, qui est éloigné d'un tiers de lieue de celle que j'habite. Environ trente-cinq gardes nationaux de ces deux communes se réunirent et furent les attaquer, mais ils furent obligés de céder au grand nombre et de se retirer au chef-lieu de la commune de Saint-Ellier. Il perdirent trois hommes en cette affaire et un grièvement blessé, dont un du Loroux et les autres de Saint-Ellier. On ignore ce qu'il y en a eu de tués de l'autre côté, car ils eurent le champ de bataille, mais on assure qu'il y en a eu plusieurs.

    La nuit suivante, du 6 au 7, environ cent quatre-vingts hommes de Fougères, de La Bazouges-du-Désert et du Loroux, se réunirent et poursuivirent ces ennemis de l'ordre et de la paix jusque sur la commune de Dompierre-des-Landes, où ils les ont battus, tués plusieurs chefs, du nombre desquels est un nommé Alphonse Dauphin[1],[2]. »

    — Rapport de Lottin, commissaire du pouvoir exécutif du Loroux, au commissaire général Baymé

  2. « Dans cette dernière affaire, un détachement de la garnison de Fougères, composé de quelques grenadiers et de la colonne mobile, y a fait des prodiges de valeur. On a tué aux chouans dix à douze hommes, dont deux chefs. Un d'eux a été reconnu pour être Alphonse Dauphin, dit Le Vengeur, de Montaudin[1],[2]. »

    — Rapport de Paturel, commissaire du directoire exécutif du canton de Parcé, au département.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Le Bouteiller 1988, p. 669-670.
  2. a b c d e f g h i j et k Lemas 1894, p. 299-300.
  3. a b et c Chassin, t. III, 1899, p. 327.
  4. Le Bouteiller 1988, p. 653-654.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles-Louis Chassin, Les pacifications de l'Ouest 1794-1801-1815 : Du dix-huit fructidor au Concordat et à l'invasion, t. III, Paris, Paul Dupont, , 803 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Christian Le Bouteiller, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , 839 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Théodore Lemas, Le district de Fougères pendant les Guerres de l'Ouest et de la Chouannerie 1793-1800, Rue des Scribes Éditions, (réimpr. 1994), 371 p. (ISBN 978-2-906064-28-7, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article