Combat du pont de Quincampoix

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Combat du pont de Quincampoix

Informations générales
Date
Lieu Rimou
Issue Indécise
Belligérants
Drapeau de la France République française Drapeau des armées catholiques et royales Chouans
Commandants
Auguste Hay de Bonteville
Forces en présence
100 hommes[1] 500 hommes[1]
Pertes
4 à 6 morts[1],[2] Aucune

Chouannerie

Batailles

Coordonnées 48° 24′ 22,1″ nord, 1° 30′ 25″ ouest
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Combat du pont de Quincampoix
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Combat du pont de Quincampoix
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Combat du pont de Quincampoix

Le combat du pont de Quincampoix se déroule le pendant la Chouannerie.

Prélude[modifier | modifier le code]

D'après les mémoires de l'officier royaliste Toussaint du Breil de Pontbriand, l'affrontement se déroule en novembre 1795, peu après le combat de Tremblay[1],[3]. Cependant, d'après les rapports républicains, le combat a lieu le 24 frimaire de l'an IV[2], soit le [4].

Forces en présence[modifier | modifier le code]

Selon Pontbriand, l'affrontement oppose une colonne de 500 chouans commandés par Auguste Hay de Bonteville à un détachement de 100 hommes venus de Pontorson[1],[3]. Cependant, d'après les sources républicaines, le détachement est constitué d'hommes de la garde nationale et de la colonne mobile de Rimou[2].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Après avoir été informé que les chouans faisaient une incursion près de Rimou, le détachement républicain se porte en reconnaissance[2]. La rencontre se produit à Montmoron, près de Romazy[2],[1],[3]. Inférieurs en nombre, les républicains battent aussitôt en retraite sans combattre et se portent en direction du pont de Quincampoix, afin de traverser le Couesnon[2],[1],[3]. Cependant, les patriotes sont vivement poursuivis et le pont est trop étroit pour être traversé rapidement par tous les hommes du détachement[1],[3]. Certains se jettent alors dans le Couesnon et traversent le fleuve à la nage sous le feu des chouans[2],[1],[3]. Une fois de l'autre côté de la rive, les républicains se rassemblent et soutiennent une fusillade d'une heure contre les chouans qui tiennent les hauteurs[2]. Cette action donne cependant l'alarme et le tocsin retentit à Rimou et Romazy[1],[3]. Les chouans abandonnent alors le combat et se retirent sur Tremblay[2],[1],[3].

Pertes[modifier | modifier le code]

Selon les sources républicaines, les pertes sont de quatre hommes, tous morts par noyade, et aucun blessé[2],[4]. Dans ses mémoires[A 1], Toussaint du Breil de Pontbriand affirme pour sa part que six républicains ont été tués, la plupart par noyade également[1],[3],[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « Le capitaine qui commandait à Tremblay apprit en sortant d’Antrain la prise du bourg et l’incendie de l’église. Il passa le Couesnon avec sa petite troupe, et fut renforcer la garnison de Romazy, dont il était utile de défendre le pont qui était fortifié. Il écrivit pour demander du secours, et on fit partir de Pontorson cent hommes, qui vinrent coucher à Antrain. Du Boisguy, prévenu, pendant la nuit de leur arrivée, envoya Bonteville pour s’opposer à leur passage. Ce dernier les atteignit à Montmoron ; mais ils prirent la fuite sans combat, espérant passer la rivière à un petit pont peu éloigné ; ils furent toutefois poursuivis si vivement, et le pont se trouva si étroit, qu’une partie de ce détachement se précipita dans le Couesnon, où plusieurs se noyèrent. Il y en eut six de tués.

    Cette petite action avait donné l’alarme à Rimou, et à Romazy, dont du Boisguy voulait s’emparer, et, le tocsin sonnant de tous côtés, il rappela ses troupes et remit cette expédition à un autre temps[1],[3]. »

    — Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m Le Bouteiller 1988, p. 472.
  2. a b c d e f g h i et j Lemas 1994, p. 225.
  3. a b c d e f g h i et j Pontbriand 1897, p. 227-228.
  4. a et b Pontbriand 1904, p. 237-238.
  5. Pontbriand 1904, p. 212.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christian Le Bouteiller, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , 839 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Théodore Lemas, Le district de Fougères pendant les Guerres de l'Ouest et de la Chouannerie 1793-1800, Rue des Scribes Éditions, (réimpr. 1994), 371 p. (ISBN 978-2-906064-28-7, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Paul-Marie du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy : Fougères-Vitré, Basse-Normandie et frontière du Maine, 1793-1800, Paris, Honoré Champion éditeur, (réimpr. La Découvrance, 1994), 509 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoires du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, Plon, (réimpr. Éditions Yves Salmon, 1988), 629 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article