Bataille de Montorgueil

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Bataille de Montorgueil

Informations générales
Date
Lieu Le Poiré-sur-Vie
Issue Victoire vendéenne
Belligérants
Drapeau de la France République française Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Commandants
Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière
François Pajot
Forces en présence
Inconnues Inconnues
Pertes
Inconnues Inconnues

Guerre de Vendée

Batailles

Coordonnées 46° 46′ 40,1″ nord, 1° 28′ 51,3″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
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Bataille de Montorgueil
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(Voir situation sur carte : Vendée)
Bataille de Montorgueil

La bataille du Montorgueil se déroule le lors de la guerre de Vendée.

Prélude[modifier | modifier le code]

Début décembre 1795, Charette établit son camp à Montorgueil, près du Poiré-sur-Vie[1]. Le 8 décembre, il prend le temps d'écrire à Louis XVIII pour déplorer le fait que comte d'Artois ne l'ai pas reconnu comme généralissime de l'Armée catholique et royale[1],[Note 1].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le 24 décembre 1795, au village de Montorgueil, le général Charette donne l'ordre à Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière de tendre une embuscade à un convoi républicain sur la lande entre Belleville-sur-Vie et Les Lucs-sur-Boulogne[2],[3]. Selon le récit laissé par Lucas de La Championnière dans ses mémoires[Note 2], les Vendéens restent longtemps embusqués et le convoi apparaît au moment où ces derniers, lassés, commençaient à se retirer[2]. L'effet de surprise est manqué, mais les Vendéens se jettent sur le détachement patriote qui prend rapidement en fuite[2]. Seuls quelques traînards sont tués[2]. Cependant le chef de division François Pajot gagne à ce moment le champ de bataille et se rue à l'assaut mais il reçoit un coup mortel dans le bas-ventre[2],[4],[5].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « Sire, vous m'avez décoré du titre de généralissime de vos armées, mais, vu la connaissance que j'ai des esprits qui les composent, j'ai cru qu'il était sage de temporiser et de différer à leur manifester mon titre, jusqu'à ce que je fusse encore plus assuré de la confiance et de l'amitié de leurs chefs. J'ai lieu de me féliciter d'en avoir usé ainsi, puisque j'apprends aujourd'hui que l'autorité que vous m'avez confiée est restreinte par la nomination ultérieure, que Monsieur (le comte d'Artois) a faite, depuis peu, de quatre généraux de vos armées, qu'il fait égaux en titre et en autorité. Il me fait l'honneur et la grâce de me comprendre dans le nombre des quatre... Il paraît qu'il ignorait la qualité de généralissime dont vous m'aviez décoré précédemment... Quelque cher que soit à mon cœur le titre dont vous m'avez honoré, j'en ferai le sacrifice, si vous jugez vous-même, Sire, qu'il puisse effectuer le parfait accord qui doit nécessairement régner entre les coopérateurs du bien public[1]. »

    — Lettre de Charette à Louis XVIII, rédigée à Montorgueil le 8 décembre 1795.

  2. « Nous étions sortis du village de Montorgueil pour nous mettre en bataille dans une lande située entre Belleville et le petit Luc. M. Charette fut averti qu'un convoi républicain devait être conduit de ce dernier poste à celui de Chatenai ; il me donna l'ordre d'aller me poster sur la route et d'attendre l'escorte au retour. Nous nous embusquâmes dans un taillis : il était déjà tard, lorsque d'après l'avis des autres officiers je pris le parti de retirer le détachement. Ce fut dans ce moment que les républicains arrivèrent, leur apparition subite causa un peu de trouble dans notre petite troupe, cependant nous courûmes dessus, mais ils prirent aussitôt la fuite et nous n'attrapâmes que les derniers. Le chef de division Pajot nous avait suivis d'un peu loin, soit par curiosité, ou comme espion : je trouvai du moins surprenant que le Général ne lui eût pas donné le commandement puisqu'il venait avec nous ; au moment où les républicains parurent, il se précipita au milieu d'eux et reçut un coup mortel dans le bas-ventre. [...] M. Charette l'aimait et le regretta beaucoup ; lorsque je fus lui rendre compte de l'action, il ne me répondit que par ces mots : « Vous m'avez laissé tué un brave homme, Monsieur. »[3]. »

    — Mémoires de Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Chassin, t. II, 1899, p. 210.
  2. a b c d et e Dumarcet 1998, p. 491.
  3. a et b Lucas de La Championnière 1994, p. 135-136.
  4. Chassin, t. II, 1899, p. 258.
  5. Chassin, t. IV, 1895, p. 681.

Bibliographie[modifier | modifier le code]